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Monday, September 20, 2021

Crise des sous-marins: les États-Unis ne s’émeuvent pas de l’ire tricolore, ni d’avoir mal traité la France

Le président des États-Unis, vendredi, arrive sur la base militaire de Dover (Delaware) pour passer le week-end dans sa résidence de Rehoboth Beach. ALEX EDELMAN/AFP

LE FIGARO : Le président Biden a convenu, à son retour de son week-end, de s’expliquer avec son homologue français.

Correspondant à Washington

Le rappel à Paris pour consultation de l’ambassadeur de France aux États-Unis, Philippe Étienne, n’a pas suscité beaucoup d’émoi à Washington. Cette mesure diplomatique, destinée à exprimer un profond désaccord, n’avait pourtant jamais été utilisée à l’égard des États-Unis, y compris pendant de précédents épisodes de tension entre les deux pays.

L’annonce de la décision, vendredi en fin de journée, est aussi intervenue juste avant le week-end. Joe Biden, parti en week-end dans sa résidence de Rehoboth Beach, dans le Delaware, avant même l’annonce du rappel de l’ambassadeur, n’a pas fait de commentaires. La seule réaction de la Maison-Blanche a été un communiqué d’Emily Horne, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, qui a déclaré: «Nous avons été en contact étroit avec nos partenaires français concernant leur décision de rappeler l’ambassadeur Étienne à Paris pour consultation. Nous comprenons leur position et nous continuerons à œuvrer dans les prochains jours pour résoudre nos différends, comme nous l’avons fait à d’autres moments au cours de notre longue alliance.» » | Par Adrien Jaulmes | dimanche 19 septembre 2021 ; mis à jour : lundi 20 septembre 2021

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Sunday, September 19, 2021

Crise des sous-marins: une «rupture de confiance majeure» avec Washington

Jean-Yves Le Drian lors d’une réunion avec son homologue hongrois, le 10 septembre 2021. ATTILA KISBENEDEK/AFP

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Pour le gouvernement français, le «contrat du siècle» avec l’Australie ne se résumait pas à une affaire de vente d’armes.

En rappelant pour consultation ses ambassadeurs à Washington et à Canberra, une mesure très forte d’ordinaire réservée à des pays adversaires lorsqu’ils franchissent les lignes rouges, comme la Turquie d’Erdogan il y a un an, la France a-t-elle surréagi? «Crise grave», «mensonge», «duplicité», «mépris»: rarement le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui a l’habitude d’appeler un chat un chat, mais n’est pas connu pour être colérique ni impulsif, avait paru aussi irrité.

Quant au porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, il parle de «rupture de confiance majeure». La tourmente sera au cœur du coup de téléphone prévu dans les jours qui viennent entre Emmanuel Macron et Joe Biden, à la demande du président américain. Elle sera aussi évoquée dans des entretiens entre le chef de la diplomatie française et ses homologues américains en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, dès lundi. » | Par Isabelle Lasserre | dimanche 19 septembre 2021

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À LIRE AUSSI :

Sans le Brexit, le Royaume-Uni aurait-il pu négocier le nouveau pacte de sécurité avec les États-Unis et l'Australie ? : LA VÉRIFICATION - Aussitôt après l'annonce du torpillage du «contrat du siècle» entre la France et l'Australie, Nigel Farage s'est félicité du contrat Aukus signé par le Royaume-Uni, qu'il estime être une conséquence du Brexit. »

Crise des sous-marins : Le Drian dénonce une «duplicité», l'Australie évoque de «profondes et sérieuses réserves»

Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian justifié le rappel des ambassadeurs français à Canberra et Washington par le fait qu'il y avait «une crise grave entre nous». ATTILA KISBENEDEK / AFP

LE FIGARO : Le chef de la diplomatie française pointe «une rupture majeure de confiance». Canberra rétorque que la France savait que Canberra avait de «profondes et graves réserves» sur la commande de sous-marins.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a évoqué samedi la «crise grave» provoquée par le torpillage d'un mégacontrat de sous-marins français à Canberra, dénonçant une «duplicité», ce que l'Australie et les États-Unis contestent. Interrogé au journal télévisé de France 2, le ministre des Affaires étrangères a ainsi justifié le rappel des ambassadeurs français à Canberra et Washington par le fait qu'il y avait «une crise grave entre nous». Cette mesure, la première dans l'histoire des relations entre Paris et Washington, «est très symbolique. Il y a eu mensonge, il y a eu duplicité, il y a eu rupture majeure de confiance, il y a eu mépris donc ça ne va pas entre nous», a-t-il déclaré.

Plusieurs représentants du gouvernement australien ont tenté de faire baisser la pression française dans cette affaire et de défendre leur bonne foi. Le ministre australien des Finances Simon Birmingham a assuré dimanche que son pays avait informé le gouvernement français «à la première occasion possible, avant que l'affaire ne devienne publique». Interrogé par la chaîne publique australienne ABC, il a souligné que la décision australienne de revenir sur le contrat conclu avec la France était évidemment très difficile. «Nous ne sous-estimons pas l'importance maintenant de nous assurer que nous serons en mesure de rétablir ces liens forts avec le gouvernement français et nos partenaires à long terme», a-t-il ajouté. » | Par Le Figaro avec AFP | Publié : samedi 18 septembre 2021 ; mis à jour : dimanche 19 septembre 2021

Baptism of fire as Liz Truss heads to US amid submarine row: As France accuses the US and Australia of ‘lies and duplicity’, new UK foreign secretary faces major diplomatic incident on her first official overseas trip »

Wir haben unsere Bedenken geäußert“: Paris wirft Canberra wegen eines geplatzten Rüstungsdeals „Doppelzüngigkeit“ vor. Der australische Außenminister weist den Vorwurf der Lüge jetzt entschieden zurück. Und auch die neue britische Außenministerin verteidigt den Deal. »

Saturday, September 18, 2021

Crise des sous-marins : la tumultueuse amitié entre les États-Unis et leur «plus vieil allié»

Le général de Gaulle en compagnie du président américain Richard Nixon à Washington en mars 1969. AFP

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Depuis la Seconde Guerre mondiale, la France n'a jamais voulu être considérée comme un valet des États-Unis, quitte à jouer les «Gascons» avec son tout-puissant allié.

Pour la première fois en deux siècles, la France a rappelé son ambassadeur aux États-Unis. Le geste est fort, à la mesure de la colère française, qui ne digère pas que son allié ait sabordé le contrat juteux, qui assurait au fleuron industriel français Naval Groupe la construction de douze sous-marins australiens.

Le 17 septembre 2021 fera donc date dans l'histoire qui unit les États-Unis et son «oldest ally» («plus vieil allié»). Une histoire mouvementée et passionnée, car si la France et les États-Unis n'en sont pas à leur première prise de bec, les deux pays sont historiquement très liés. Quelque cinq cents villes et villages américains portent le nom de la Fayette qui combattit aux côtés des Américains durant la guerre d'indépendance. De même, on ne compte plus les rues françaises aux noms des présidents Wilson ou Roosevelt. Car si les États-Unis ont acquis leur liberté avec l'aide de la France, cette dernière a conservé la sienne en 1917 et 1944 grâce aux soldats américains. » | Par Stanislas Poyet | samedi 18 septembre 2021

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À LIRE AUSSI :

Sous-marins australiens: «La France ne doit compter que sur elle-même si elle veut peser encore demain» »

Crise des sous-marins : Paris évoque un «mensonge» et une «crise grave» : Après avoir rappelé ses ambassadeurs à cause de la «gravité exceptionnelle» de la crise, Jean-Yves Le Drian a dénoncé «une rupture majeure de confiance». »

Friday, September 17, 2021

Crise des sous-marins : Paris rappelle ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie

L'annonce du partenariat stratégique entre Washington, Londres et Canberra a débouché sur l'annulation par l'Australie d'un gros contrat d'achat de sous-marins à la France. (Photo d'illustration) BRENDAN ESPOSITO / AFP

LE FIGARO : La France a rappelé pour consultations ses ambassadeurs à cause de la «gravité exceptionnelle» de l'annonce du partenariat stratégique entre Washington, Londres et Canberra.

À Washington

L'ambassadeur de France aux États-Unis, Philippe Etienne, a été rappelé vendredi soir à Paris pour consultations, de même que son homologue en Australie, Jean-Pierre Thébault.

«Cette décision exceptionnelle est justifiée par la gravité exceptionnelle des annonces effectuées le 15 septembre par l'Australie et les États-Unis», a dit dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. «L'abandon du projet de sous-marins de classe océanique qui liait l'Australie à la France depuis 2016, et l'annonce d'un nouveau partenariat avec les États-Unis visant à lancer des études sur une possible future coopération sur des sous-marins à propulsion nucléaire, constituent des comportements inacceptables entre alliés et partenaires, dont les conséquences touchent à la conception même que nous nous faisons de nos alliances, de nos partenariats et de l'importance de l'indopacifique pour l'Europe», a aussi dit le ministre.

Washington a réagi dans la soirée assurant «avoir été en contact étroit» avec Paris. «Nous regrettons qu'ils aient franchi ce pas, toutefois nous resterons engagés dans les jours à venir pour résoudre nos différends», a ainsi déclaré un responsable de la Maison-Blanche. » | Par Adrien Jaulmes | vendredi 17 septembre 2021

Les trois leçons de l’alliance entre l’Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni

LE MONDE : Au-delà des sensibilités françaises, la nouvelle alliance anglo-saxonne créée pour faire face à la Chine pose des questions existentielles à l’Europe

Editorial du « Monde ».
La colère du ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à propos de l’abandon par Canberra du contrat signé avec la France sur la fourniture de sous-marins conventionnels à l’Australie est justifiée. L’alliance conclue par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, rendue publique mercredi 15 septembre, afin de développer des sous-marins australiens à propulsion nucléaire pour contrer l’ascension de la Chine dans le Pacifique, est bien, comme il l’a dit, un « coup dans le dos » de la France, à laquelle aussi bien Canberra que Washington ont caché tous les préparatifs de cette opération.

C’est surtout un coup dur révélateur des risques auxquels s’exposent les puissances qui jouent au-dessus de leurs capacités. Au-delà de cette mauvaise manière faite à un pays qui, jusqu’à nouvel ordre, est un allié, trois leçons peuvent déjà être dégagées de la naissance de l’Aukus, sigle donné à ce nouveau pacte de sécurité sur la base de l’acronyme Australia-United Kingdom-United States.

La première porte sur la relation transatlantique. Pour ceux qui en doutaient encore, l’administration Biden ne diffère pas, sur ce point, de l’administration Trump : les Etats-Unis passent avant tout, qu’il s’agisse de leur intérêt stratégique, économique, financier ou sanitaire. « America first » reste la ligne directrice de la politique extérieure de la Maison Blanche. » | Éditorial | vendredi 17 septembre 2021

Lire aussie :

Sous-marins australiens : des risques de prolifération nucléaire dans la zone indo-pacifique : Le partenariat stratégique Aukus entre l’Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui inclut la fourniture de sous-marins américains à propulsion nucléaire à Canberra, pourrait inciter d’autres Etats à vouloir se doter de ce type de submersibles. »

Pourquoi l’accord entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie fait craindre un risque de prolifération nucléaire

Le USS San Juan, un sous-marin nucléaire d’attaque américain. Zuma/Zuma/ABACA

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - L’entrée de l’Australie dans le club des nations avec des sous-marins à propulsion nucléaire pose de nombreuses questions. Mais selon son premier ministre, elle ne veut pas de la bombe atomique.

Jusqu’à l’annonce de l’accord stratégique entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, les seules nations équipées de sous-marins à propulsion nucléaire étaient six grandes puissances détentrices de l’arme atomique: les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, la Chine et l’Inde. L’entrée de l’Australie dans ce club très restreint pose de nombreuses questions, notamment dans le domaine de la lutte contre la prolifération de l’arme atomique, étant donné la forte teneur en uranium des combustibles utilisés.

«Cet accord est tout à fait légal dans le droit international, puisque seule la propulsion des sous-marins sera nucléaire et qu’ils n’emporteront pas d’armes nucléaires, précise Emmanuelle Maître, chargée de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique. Le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), dont l’Australie est signataire, n’interdit pas l’usage du nucléaire pour la propulsion navale, même militaire.» Création d’un précédent » | Par Cyrille Vanlerberghe | jeudi 16 septembre 2021

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Commande de sous-marins : pourquoi l'Australie déchire le "contrat du siècle" passé avec la France : L'Australie a rompu un gigantesque contrat passé auprès de la France pour la livraison de sous-marins conventionnels, provoquant la colère de Paris. Elle s'engage dans une alliance commune avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni dans la zone indo-pacifique. »

Thursday, September 16, 2021

Annulation du «contrat du siècle» : Jean-Yves Le Drian dénonce un «coup dans le dos» de l'Australie

L'image ci-dessus est une capture d'écran de la vidéo accompagnant cet article.

LE FIGARO : Le ministre des Affaires étrangères, comme sa collègue aux Armées Florence Parly, s'est ému de la décision de l'Australie d'annuler l'achat de douze sous-marins français.

Quelques heures après l'annulation brutale par l'Australie de l'achat de douze sous-marins français, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a dénoncé un «coup dans le dos». «Nous avions établi avec l'Australie une relation de confiance et cette confiance est trahie», a-t-il asséné sur Franceinfo. «Je suis aujourd'hui très en colère. Ça ne se fait pas entre alliés». Jean-Yves Le Drian s'est également emporté contre «le comportement américain», qui a noué avec l'Australie un partenariat stratégique pour la construction d'engins à propulsion nucléaire américains. «Cette décision unilatérale, brutale, imprévisible, ça ressemble beaucoup à ce que faisait Monsieur Trump», a regretté le ministre. Lisez la suite de l'article et regardez la vidéo » | Par Le Figaro avec AFP | jeudi 16 septembre 2021

À LIRE AUSSI :

Annulation du «contrat du siècle»: nouvelle crise diplomatique entre les États-Unis et la France : L'annulation, sous pression américaine, d'un contrat colossal pour l'achat de sous-marins par l'Australie est dénoncée à Paris comme un «coup dans le dos», indigne de relations entre alliés. »

Chine: «La main de fer de Xi» »

Sous-marins : l’Australie rompt le « contrat du siècle » avec la France, au profit de technologies américaines et britanniques

LE MONDE : Dans le même temps, les Etats-Unis ont annoncé un vaste partenariat de sécurité avec l’Australie et le Royaume-Uni dans la zone indo-pacifique. Paris a déploré une « décision regrettable » et un « coup dans le dos ».

Le président français, Emmanuel Macron, et l’ancien premier ministre australien Malcolm Turnbull sur le pont d’un sous-marin de la marine australienne, à Sydney, le 2 mai 2018. BRENDAN ESPOSITO / AFP

Le premier ministre australien, Scott Morrison, a confirmé, jeudi 16 septembre, la rupture d’un gigantesque contrat, conclu en 2016 avec la France, pour la fourniture de sous-marins conventionnels, préférant construire des sous-marins à propulsion nucléaire à l’aide de technologies américaines et britanniques. « La décision que nous avons prise de ne pas continuer avec les sous-marins de classe Attack et de prendre un autre chemin n’est pas un changement d’avis, c’est un changement de besoins », a déclaré M. Morrison.

Dans son sillage, les Etats-Unis ont ainsi annoncé un vaste partenariat de sécurité avec l’Australie et le Royaume-Uni dans la zone indo-pacifique. « La première grande initiative de [ce nouveau pacte appelé] “Aukus” sera de livrer une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie », a encore déclaré le premier ministre australien, apparaissant en visioconférence, tout comme son homologue britannique, Boris Johnson, lors d’un événement présidé par Joe Biden à la Maison Blanche.

La France voit ainsi ce « contrat du siècle », de quelque 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros, mais seulement 8 milliards pour la partie française), échapper à son industrie navale. Le français Naval Group avait été sélectionné en 2016 par Canberra pour fournir douze sous-marins à propulsion conventionnelle (non nucléaire), dérivés des futurs sous-marins nucléaires français Barracuda. » | Le Monde avec AFP | jeudi 16 septembre 2021

Joe Biden torpille le «contrat du siècle» entre la France et l'Australie : les leçons d'un Trafalgar indopacifique

Le «contrat du siècle» prévoyait la construction de douze sous-marins d'attaque par le chantier Naval Group pour plus de 30 milliards d'euros. AFP PHOTO / DCNS

LE FIGARO : ANALYSE - Le nouveau pacte entre les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni pour contrer la Chine signale l'avènement d'une logique de blocs en Asie-Pacifique, et marginalise l'Europe et la France dans la région clé du 21e siècle.

Coup de Trafalgar dans le Pacifique pour la diplomatie française et sa filière d'armement. L'Australie a torpillé le «contrat du siècle», qui prévoyait la construction de douze sous-marins d'attaque par le chantier Naval Group pour plus de 30 milliards d'euros, au profit d'un nouvel ambitieux pacte de sécurité avec les États-Unis de Joe Biden, et le Royaume-Uni de Boris Johnson, visant à contenir la montée en puissance dans la Chine dans la région. » | Par Sébastien Falletti | jeudi 16 septembre 2021

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Sunday, September 12, 2021

11-Septembre : des leçons pour l’Amérique

LE MONDE : Editorial du « Monde ». Vingt ans plus tard, sonnés par leurs erreurs, les Etats-Unis se replient pour mieux se redéployer ensuite. Il leur faudra pour cela panser les plaies d’une société profondément divisée.

Editorial du « Monde ».
Lorsque, le 11 septembre 2001, deux avions de ligne ont percuté les tours jumelles du World Trade Center, les Etats-Unis étaient au zénith de leur moment unipolaire. Auréolée de sa victoire de la guerre froide, de sa prospérité économique et de sa suprématie technologique après avoir lancé la révolution numérique, la puissance américaine paraissait solidement installée au faîte du monde.

Les attaques quasi simultanées menées ce matin-là par les terroristes d’Al-Qaida à New York et contre le Pentagone à Washington, qui ont coûté la vie à près de 3 000 personnes, tandis qu’un quatrième avion s’écrasait en Pennsylvanie, ont changé les Etats-Unis. La façon dont ils ont réagi a changé le monde. » | Éditorial du « Monde » | vendredi 10 septembre 2021

Sunday, September 05, 2021

Afghanistan: «La mort ignominieuse du néoconservatisme américain»

Renaud Girard. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

LE FIGARO : CHRONIQUE - Les néoconservateurs sont des idéologues qui croient que leur conception de la démocratie doit l’emporter sur l’idée de paix. Il existe toutefois une autre manière de faire de la diplomatie en Orient.

Mort en 1983, le sénateur démocrate Henry Scoop Jackson, inspirateur du mouvement néoconservateur américain, a dû se retourner dans sa tombe au spectacle de la piteuse déroute afghane de l’Administration Biden. Jamais il n’aurait pu imaginer que son ancien collègue au Sénat, devenu président, allait reproduire, à Kaboul, l’ignominie de l’abandon de Saïgon en 1975.

Au Vietnam, l’Amérique était allée combattre l’expansion du communisme et l’agression du Vietnam du Sud par son voisin du Nord, armé par l’Union soviétique et la Chine populaire. En Afghanistan, l’Amérique s’était, avec l’Otan, lancée dans une vaste opération militaire pour faire du «nation building», tel que l’exigeait la doctrine néoconservatrice, qui façonnait, au tournant des XXe et XXIe siècles, l’élite politico-médiatique américaine. » | Par Renaud Girard | lundi 30 septembre 2021

Réservé aux abonnés À LIRE AUSSI : Renaud Girard: «L’Europe paiera l’inconséquence des États-Unis en Afghanistan» »

L’Amérique sidérée par l’ampleur de sa défaite en Afghanistan »

Tuesday, August 31, 2021

31 août 2021: l’Amérique s’efface devant les talibans

Un C-17 décolle alors que des combattants talibans sécurisent le périmètre extérieur, sur l’aéroport international Hamid Karzai de Kaboul, le 29 août 2021. Marcus Yam/Los Angeles Times via Getty Imag[sic]

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - L’Occident tente de définir un nécessaire dialogue avec le nouveau pouvoir à Kaboul.

Ce mardi voit la brusque fin de 20 ans de présence américaine en Afghanistan, avec le départ des derniers soldats du pays. Jusqu’au dernier instant, l’armée des États-Unis a voulu continuer de procéder à l’évacuation de ses ressortissants et des Afghans se sentant menacés.

Le gigantesque pont aérien mis en place par Washington et les pays alliés a permis de sortir plus de 123 000 personnes. Le Pentagone a reconnu n’avoir pas pu évacuer autant de monde qu’il souhaitait, confirmant l’impression de fiasco laissée par cette retraite vraiment mal gérée. «Nous avons fait l’histoire», a réagi le taliban Anas Haqqani, fils d’un haut dignitaire.

L’entrée des talibans dans Kaboul le 15 août a mis l’aéroport sous pression. Moins que les talibans, qui ont concédé, de plus ou moins bonne grâce, de laisser s’effectuer les départs et promettent de ne pas les entraver à l’avenir, la menace provient de l’État islamique au Khorasan (EI-K), la filiale locale de l’EI. Jeudi, un attentat suicide à une porte de l’aéroport, revendiqué par l’EI, a tué treize militaires américains et sans doute plus d’une centaine de civils. » | Par Tanguy Berthemet | lundi 30 août 2021

Humiliation ! L'Amérique s'est révélée être un tigre de papier ! – Mark

La retraite de Kaboul, une déroute qui pouvait être évitée »

Monday, August 30, 2021

"Complètement ingérable et incontrôlable" : Lady Colin Campbell épingle Meghan Markle

Le prince Harry et Meghan Markle assistent à la parade Trooping the Colour. (Londres, le 9 juin 2018.) | Abaca

MADAME FIGARO : La duchesse de Sussex aurait, selon l'experte royale, «dépassé les bornes» à de multiples reprises durant ses années à Kensington. Lady Colin Campbell a notamment évoqué, dans une vidéo Youtube mise en ligne le 28 août, l'absence «d'esprit d'équipe» de l'ancienne actrice.

«Meghan s'est révélée être, avec le soutien de Harry, complètement ingérable et incontrôlable», a-t-elle asséné Lady Colin Campbell a ainsi épinglé la duchesse de Sussex dans une vidéo Youtube, mise en ligne samedi 28 août. L'experte de la royauté a notamment affirmé que l'ancienne actrice avait contrarié plusieurs officiels - dont les noms ne sont pas cités - lors de ses années au palais de Kensington. «Si vous lisez mon livre (Meghan and Harry, The Real Story, paru le 28 juillet 2020, NDLR), vous verrez que le palais était vraiment en colère, car Meghan n'avait pas l'esprit d'équipe», a-t-elle rappelé. "L'ouragan Meghan" » | Par Chloé Friedmann | lundi 30 août 2021

Saturday, August 28, 2021

Joe Biden, comptable de la sanglante retraite américaine d’Afghanistan

Joe Biden, jeudi 26 août, à la Maison-Blanche, après son allocution. JONATHAN ERNST/REUTERS

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Le président américain, s’exprimant depuis la Maison-Blanche, s’est justifié et a promis de venger les 13 soldats tués dans l’attentat de jeudi soir.

L’attentat de Kaboul a achevé de transformer la calamiteuse opération d’évacuation américaine en crise politique majeure. Pour l’Administration Biden, l’annonce de la mort de treize militaires américains a fait voler en éclats l’espoir de se tirer sans trop de conséquences d’un retrait d’Afghanistan mal préparé, et dont elle est largement responsable.

La mort de douze marines et d’un marin, tués dans une double explosion alors qu’ils filtraient l’accès à l’aéroport Hamid-Karzaï de Kaboul, leur dernière porte de sortie d’Afghanistan, a privé le président de son argument selon lequel un retrait ne pouvait être que chaotique, et qu’il se déroulait jusqu’à présent sans faire de victimes américaines. «Touchons du bois», avait-il dit le 19 août dans un entretien à la chaîne ABC. L’expression est reprise depuis par ses adversaires pour souligner son impréparation. » | Par Adrien Jaulmes, Correspondant du Figaro à Washington | vendredi 27 août 2021

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Joe Biden plaide la fatalité du chaos à Kaboul »

Le pont aérien de Kaboul fait toujours face à des «menaces précises et crédibles» »

‘Biden’s worst nightmare’: how Afghanistan shook a president »

Les États-Unis frappent la branche afghane de l'État Islamique en réponse à l'attentat de Kaboul

Joe Biden a ordonné la mise en berne des drapeaux américains en l'honneur des 13 soldats tués à Kaboul. NICHOLAS KAMM / AFP

LE FIGARO : L'attentat de jeudi à l'aéroport de Kaboul a fait plus d'une centaine de morts dont 13 militaires américains, quelques jours avant le retrait définitif des États-Unis.

Les Américains ont riposté à l'attentat suicide commis à l'entrée de l'aéroport de Kaboul en tuant par drone samedi matin un «organisateur» de l'État Islamique-Khorassan, la branche afghane de l'organisation djihadiste. Ces représailles ont été lancées moins de 48 heures après l'attentat qui a fait plus d'une centaine de morts dont 13 militaires américains, quelques jours avant le retrait définitif des États-Unis au bout de 20 ans de guerre. Le commandement central américain a fourni peu de détails sur la frappe, se contentant d'indiquer que l'attaque a été menée dans la province de Nangahar contre un membre de l'État islamique-Khorassan soupçonné d'être impliqué dans la planification d'attaques contre les États-Unis à Kaboul. La frappe a tué un individu, et aucun civil n'aurait été tué, selon les Américains. » | Par Adrien Jaulmes, Correspondant du Figaro à Washington | samedi 28 août 2021

Afghanistan: par la monstruosité de ses attentats, l’État islamique dans le Khorasan défie les talibans »

Thursday, August 26, 2021

Les Occidentaux appellent à quitter l'aéroport de Kaboul en raison de «menaces» terroristes

Des Australiens, escortés par l'armée, embarquent à bord d'un Air Force C-17A Globemaster III pour quitter Kaboul. Australia's Department of Defenc / REUTERS

LE FIGARO : Une demande qui intervient alors que des milliers de personnes s'y massent toujours dans l'espoir de fuir le pays tombé aux mains des talibans.

Les États-Unis, l'Australie et la Grande Bretagne ont appelé leurs ressortissants à s'éloigner au plus vite de l'aéroport de Kaboul en raison de menaces «terroristes», alors que des milliers de personnes s'y massent toujours dans l'espoir de fuir le pays tombé aux mains des talibans.

Les trois pays ont émis simultanément des mises en garde très précises et presque identiques dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 août. Les personnes «se trouvant actuellement aux entrées Abbey, Est et Nord devraient partir immédiatement», a indiqué le département d'État américain, invoquant des «menaces sécuritaires». La diplomatie australienne a pour sa part mis en garde contre une «menace très élevée d'attentat terroriste». Londres a émis une alerte similaire, ajoutant : «Si vous vous trouvez dans la zone de l'aéroport, quittez-la pour un endroit sûr et attendez d'autres instructions. Si vous êtes à même de quitter l'Afghanistan en sécurité par d'autres moyens, faites-le immédiatement».

Aucune précision sur la nature de la menace n'a été apportée dans ces avis, mais le ministre australien de la Défense, Andrew Hastie, a expliqué que «le risque de la présence d'un kamikaze est si élevé que la menace augmente», dans une interview avec la radio australienne 6PR. Le secrétaire d'État britannique chargé des forces armées, James Heappey, a pour sa part évoqué une menace «très sérieuse» et «imminente». » | Par Le Figaro avec AFP | jeudi 26 août 2021

En France, l’impossible expulsion des réfugiés afghans «à risques» »

USA, Großbritannien und Australien warnen vor Terror am Flughafen: US-Bürger sollen die Gegend um das Abbey Gate, das East Gate und das North Gate „sofort verlassen“. Großbritannien spricht von einer hohen „Bedrohung“, die deutsche Botschaft warnt vor Schießereien und Terroranschlägen. »

Western countries begin to pull out of Kabul airlift amid terror threat »

Monday, August 02, 2021

Le président afghan explique l’avancée des talibans par « la brusque décision américaine » de retirer les troupes du pays

LE MONDE : Le retrait des forces étrangères doit être achevé d’ici le 31 août. Depuis trois mois, les insurgés islamistes contrôlent de plus en plus de territoires et menacent, désormais, des capitales provinciales.

Pour Ashraf Ghani, président d’un Afghanistan qui est en train de perdre pied militairement face aux talibans, le coupable est tout trouvé. « La situation actuelle est due à la brusque décision américaine » de retirer définitivement les troupes du pays.

Devant les parlementaires afghans à Kaboul, M. Ghani a aussi accusé Washington d’avoir poussé à « la destruction de la République » et à la « légitimation » des talibans en négociant directement avec eux. Ces pourparlers ont abouti, en 2020, à un accord prévoyant le départ des troupes étrangères d’Afghanistan. » | Le Monde avec AFP et Reuters \ lundi 2 août 2021

Friday, July 30, 2021

Afghanistan: le tandem Russie-Turquie prêt à combler le vide laissé par les Occidentaux

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se serrent la main à l’issue d’un entretien à Moscou, le 5 mars 2020. PAVEL GOLOVKIN/AFP

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Malgré des positions à fronts renversés sur plusieurs théâtres d’opérations, la relation entre les deux pays résiste à toutes les intempéries.

Après avoir chassé les Occidentaux de Syrie, de Libye et du Haut-Karabakh, la Turquie et la Russie, main dans la main, s’apprêtent à prendre la place des États-Unis à Kaboul. Alors que les Américains se retirent d’Afghanistan après une guerre de vingt ans, et avec eux les autres forces de l’Otan, laissant le terrain aux talibans qui progressent à grande vitesse, la Turquie a proposé à Washington d’assurer la sécurité de l’aéroport de la capitale. «Qui tient l’aéroport tient la ville»,commente un officier général français.

En prenant l’aéroport de Kaboul, principale porte de sortie d’Afghanistan pour les étrangers, Ankara s’offre un levier sur les forces internationales qui resteront dans le pays, environ 500 soldats américains dans la zone verte et les expatriés, diplomates et humanitaires. En cas d’évacuation, ils dépendront d’Ankara pour assurer leur sécurité. Ou de ses supplétifs, car selon certaines sources, la Turquie pourrait exporter en Afghanistan, comme elle l’a déjà fait en Libye, … » | Par Isabelle Lasserre | Publié : jeudi 29 juillet 2021 ; Mis à jour : vendredi 30 juillet 2021

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Wednesday, July 07, 2021

Aux Etats-Unis, l’ouragan Elsa se rapproche des côtes de Floride

LE MONDE : Elsa, temporairement rétrogradé samedi en tempête tropicale, est le premier ouragan de la saison dans l’Atlantique. Il devrait toucher terre « mercredi matin » en Floride.

La saison des ouragans a démarré aux Etats-Unis. Après avoir frappé les Caraïbes, la tempête Elsa, redevenue un ouragan, se dirigeait, mardi 6 juillet, vers les côtes de Floride. A 23 heures mardi (5 heures à Paris, mercredi), Elsa se trouvait, selon le Centre national des ouragans (NHC), juste devant la baie de Tampa, accompagnée « de fortes pluies et de rafales de vent se propageant à l’intérieur des terres dans le sud-ouest et le centre-ouest de la Floride ». » | Le Monde avec AFP | mardi 7 juillet 2021