Friday, September 17, 2021

Pourquoi l’accord entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie fait craindre un risque de prolifération nucléaire

Le USS San Juan, un sous-marin nucléaire d’attaque américain. Zuma/Zuma/ABACA

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - L’entrée de l’Australie dans le club des nations avec des sous-marins à propulsion nucléaire pose de nombreuses questions. Mais selon son premier ministre, elle ne veut pas de la bombe atomique.

Jusqu’à l’annonce de l’accord stratégique entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, les seules nations équipées de sous-marins à propulsion nucléaire étaient six grandes puissances détentrices de l’arme atomique: les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, la Chine et l’Inde. L’entrée de l’Australie dans ce club très restreint pose de nombreuses questions, notamment dans le domaine de la lutte contre la prolifération de l’arme atomique, étant donné la forte teneur en uranium des combustibles utilisés.

«Cet accord est tout à fait légal dans le droit international, puisque seule la propulsion des sous-marins sera nucléaire et qu’ils n’emporteront pas d’armes nucléaires, précise Emmanuelle Maître, chargée de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique. Le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), dont l’Australie est signataire, n’interdit pas l’usage du nucléaire pour la propulsion navale, même militaire.» Création d’un précédent » | Par Cyrille Vanlerberghe | jeudi 16 septembre 2021

Réservé aux abonnés

Commande de sous-marins : pourquoi l'Australie déchire le "contrat du siècle" passé avec la France : L'Australie a rompu un gigantesque contrat passé auprès de la France pour la livraison de sous-marins conventionnels, provoquant la colère de Paris. Elle s'engage dans une alliance commune avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni dans la zone indo-pacifique. »