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Wednesday, September 29, 2021

À Kaboul, le retour du ministère du Vice et de la Vertu

Les talibans ont réinstauré à Kaboul le ministère pour la Promotion de la vertu et la Répression du vice en lieu et place de celui des Affaires féminines. HOSHANG HASHIMI/AFP

LE FIGARO : REPORTAGE - Cette institution, chargée entre 1996 et 2001 de réprimer les atteintes à la loi islamique, a laissé de sinistres souvenirs à la population.

À Kaboul

Mohammed Youssouf, 32 ans, se présente comme le directeur de cabinet du ministère pour la Promotion de la vertu et la Répression du vice, récemment réinstauré suite à la prise de pouvoir par les talibans le 15 août. L’homme est petit, souriant, porte une longue barbe noire et un turban assorti. Deux hommes armés de kalachnikovs gardent jalousement l’entrée de son bureau, situé dans le dixième district de Kaboul.

Il y a les responsables talibans aux discours policés qui tentent de présenter un visage acceptable au reste du monde. Et puis il y a Mohammed Youssouf. Le jeune homme confie sans détour son ambition de réinstaurer les châtiments corporels et les lapidations pour les Afghans qui oseraient enfreindre les règles de la charia, telles qu’édictées par le mouvement islamiste radical.

«Lorsque quelqu’un a une relation sexuelle hors mariage, il sera condamné au tribunal avec l’aide de quatre témoins, conformément aux réglementations de l’islam. Mais seulement si les témoins ont la même version des faits», explique-t-il sur le ton de l’évidence. «Si l’accusé est marié, le juge décidera d’une lapidation à mort. Si cette personne est célibataire, alors elle sera fouettée. La peine sera exécutée en public afin que cela serve de leçon aux autres.» Lire l'article et regarder la vidéo » | Par Wilson Fache | Publié : lundi 27 septembre 2021 ; mis à jour : mardi 28 septembre 2021

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Monday, September 13, 2021

En Afghanistan, les talibans mettent en scène leur vision de la femme

Des femmes en niqab, étroitement surveillées par des combattants, ont vanté le nouveau régime islamiste. Kaveh Rostamkhani/kaveh-rk.net

LE FIGARO : RÉCIT - Les maîtres de l’Afghanistan ont organisé le 11 septembre à l’université de Kaboul une réunion de femmes soutenant leur conception de la religion et de la séparation des sexes.

Envoyée spéciale à Kaboul

Qui sont ces ombres noires, sans visage, qui surgissent dans l’université Shahid-Rabbani de Kaboul? Mystère. Elles ne se présentent pas, ne parlent pas, ou alors juste entre elles, vont et viennent, acheminées dans un auditorium par des hommes enturbannés. Certaines se distinguent, comme celle au troisième rang, qui tient dans ses bras un bébé. Une fine canne dorée émanant de la manche d’une autre laisse penser qu’elle doit être plus âgée.

La presse a été conviée, mais elle est ignorée. Seules les journalistes femmes ont le droit de s’asseoir sur les gradins. Leurs confrères sont tenus à l’écart. Aucun reporter afghan ne sait nommer cet étrange habit, rare en Afghanistan, et qui les surprend tous: il s’agit d’un niqab doté d’un sitar, c’est-à-dire d’un tissu qui recouvre les yeux, assez fin pour laisser transparaître le monde. À défaut de sitar, certains niqabs sont équipés de larges œillères qui camouflent tout autant le visage. » | Par Margaux Benn | lundi 13 septembre 2021

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Wednesday, September 08, 2021

À Kaboul, la vie quotidienne soumise à la sinistre loi des talibans

Depuis la prise de Kaboul par les talibans, les fresques murales de la capitale afghane sont effacées et remplacées par des slogans théocratiques (ici, le 4 septembre). AAMIR QURESHI/AFP

LE FIGARO : REPORTAGE - Les nouveaux maîtres du pays imposent peu à peu leur application très stricte de la charia dans la capitale afghane, menaçant barbiers, taxis et boutiques de mode.

Dans son petit local décoré d’affiches de mannequins aux coiffures excentriques, le barbier Hajji Barakatullah se fait aussi discret que possible. Lorsque deux jeunes hommes entrouvrent la porte dans l’espoir de se faire tailler la barbe, le petit homme rond se dépêche de la refermer sur eux, grommelant des excuses, l’air aussi dépité que ses clients perdus.

«Il y a une semaine, une poignée d’hommes armés ont fait irruption dans mon magasin. Ils m’ont ordonné de ne plus couper les cheveux à la mode occidentale, et de ne plus raser les barbes. Je dois leur obéir», explique-t-il. Son client du moment, un garçon d’une douzaine d’années, était tétanisé. «Il n’osait pas bouger. Il regardait la scène dans le miroir avec de grands yeux, comme si c’étaient des monstres», décrit le commerçant, une figure du quartier, qui a ouvert son salon il y a presque vingt ans.

Les talibans n’ont pas officiellement édicté de loi interdisant aux Afghans de se raser la barbe ou de changer leurs habitudes… Et les dirigeants, ceux-là mêmes qui jusqu’ici discutaient avec des diplomates étrangers dans de grands hôtels à Doha, n’ont de cesse d’assurer la population à grand renfort de communiqués diffusés à la télévision nationale qu’elle ne doit pas les craindre. Objectif: convaincre la communauté internationale, pourvoyeuse de l’aide internationale qui faisait jusqu’alors tourner le pays, que les talibans 2.0 sont prêts à reculer sur une partie de leur projet social. » | Par Margaux Benn | mercredi 8 septembre 2021

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Monday, September 06, 2021

À Kaboul, ces Afghanes qui défient les talibans

À Kaboul, samedi, aux abords du palais présidentiel, un milicien armé intervient alors que des femmes manifestent pour réclamer le maintien de leurs droits au travail et à l’éducation. BILAL GULER/Anadolu Agency via AFP

LE FIGARO : REPORTAGE - Les femmes se rassemblent en secret et manifestent face au nouveau pouvoir pour réclamer leurs droits.

Malgré la chaleur étouffante et la présence tout aussi oppressante de combattants talibans, un petit groupe de femmes aux tenues bariolées arpente une rue de Kaboul. Direction: le palais présidentiel, vidé depuis trois semaines de ses occupants et solennellement gardé par des membres du mouvement extrémiste qui s’est emparé du pays trois semaines plus tôt.

Munies de haut-parleurs et de pancartes sur lesquelles elles ont rédigé des slogans en persan et en anglais, elles interpellent leurs nouveaux dirigeants et la communauté internationale: «Éducation, travail, liberté!», «Nous voulons des droits humains», réclament-elles en chœur.

Lunettes de soleil sur le nez, voiles chatoyants posés sur l’arrière de la tête révélant des chevelures aux teintes blondes ou cuivrées, elles se passent un micro: «Les femmes ont des droits politiques, économiques et sociaux !» Résonnent ces quelques voix, sous l’œil curieux des passants, masculins pour la plupart, dont certains ont pris l’initiative de laisser pousser leur barbe afin de se prémunir contre d’éventuelles représailles. » | Par Margaux Benn, Envoyée spéciale à Kaboul | Publié : dimanche 5 septembre 2021 ; mis à jour : lundi 6 septembre 2021

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Thursday, September 02, 2021

Avec les nouveaux maîtres de Kaboul, notre reportage au cœur du pouvoir taliban

La capitale afghane est tombée le 15 août dernier, sans combat. Les forces talibanes ont immédiatement pris possession de tous les bâtiments publics. Véronique de Viguerie.

LE FIGARO : EXCLUSIF - Dans la nuit du 30 au 31 août, les derniers soldats américains ont quitté l'aéroport de la capitale afghane. Les talibans, évincés du pouvoir il y a tout juste vingt ans, règnent à nouveau d'une main de fer sur l'Afghanistan. Nos reporters ont pu les rencontrer.

Sur la route qui mène de nulle part à Kaboul, une centaine d'hommes ¬armés à bord de vieilles motos fond sur l'immense forteresse. Hurlant des slogans à la gloire du mouvement taliban, tirant en l'air et sur les gardes qui s'interposent, la horde traverse la cour dans un tourbillon de poussière ocre. Et libère, en quelques minutes, les milliers de détenus de cette prison ultrasécurisée aux portes de la capitale afghane : des frères d'armes, mais aussi des membres du groupe État islamique et de la nébuleuse al-Qaida, ainsi que plusieurs criminels jugés particulièrement dangereux. Deux ou trois heures après ce coup d'éclat, sorte de prélude à la victoire, la guérilla pénètre dans la capitale. La République islamique d'Afghanistan cède sa place à l'Émirat islamique.

Le nouveau maître des lieux, c'est lui : Hazrat Wali « Zindani » (le prisonnier). Imposant trentenaire aux boucles noires qui encadrent un visage carré, il a fait de ses huit années de -détention un nom de guerre, et un ¬argument pour régner aujourd'hui sur son ancienne prison. « C'est à mon tour d'être le gardien », tonne-t-il, avant de nous annoncer d'un rictus carnassier : « Bienvenue à Pul-e-Charkhi… Ici, vous êtes chez moi ! » » | Par Margaux Benn et Véronique de Viguerie | jeudi 2 septembre 2021

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Nous devons sûrement tous trouver incroyable que ce groupe hétéroclite de combattants ait pu vaincre la superpuissance mondiale ! – © Mark

Saturday, August 28, 2021

Joe Biden, comptable de la sanglante retraite américaine d’Afghanistan

Joe Biden, jeudi 26 août, à la Maison-Blanche, après son allocution. JONATHAN ERNST/REUTERS

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Le président américain, s’exprimant depuis la Maison-Blanche, s’est justifié et a promis de venger les 13 soldats tués dans l’attentat de jeudi soir.

L’attentat de Kaboul a achevé de transformer la calamiteuse opération d’évacuation américaine en crise politique majeure. Pour l’Administration Biden, l’annonce de la mort de treize militaires américains a fait voler en éclats l’espoir de se tirer sans trop de conséquences d’un retrait d’Afghanistan mal préparé, et dont elle est largement responsable.

La mort de douze marines et d’un marin, tués dans une double explosion alors qu’ils filtraient l’accès à l’aéroport Hamid-Karzaï de Kaboul, leur dernière porte de sortie d’Afghanistan, a privé le président de son argument selon lequel un retrait ne pouvait être que chaotique, et qu’il se déroulait jusqu’à présent sans faire de victimes américaines. «Touchons du bois», avait-il dit le 19 août dans un entretien à la chaîne ABC. L’expression est reprise depuis par ses adversaires pour souligner son impréparation. » | Par Adrien Jaulmes, Correspondant du Figaro à Washington | vendredi 27 août 2021

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Joe Biden plaide la fatalité du chaos à Kaboul »

Le pont aérien de Kaboul fait toujours face à des «menaces précises et crédibles» »

‘Biden’s worst nightmare’: how Afghanistan shook a president »

Les États-Unis frappent la branche afghane de l'État Islamique en réponse à l'attentat de Kaboul

Joe Biden a ordonné la mise en berne des drapeaux américains en l'honneur des 13 soldats tués à Kaboul. NICHOLAS KAMM / AFP

LE FIGARO : L'attentat de jeudi à l'aéroport de Kaboul a fait plus d'une centaine de morts dont 13 militaires américains, quelques jours avant le retrait définitif des États-Unis.

Les Américains ont riposté à l'attentat suicide commis à l'entrée de l'aéroport de Kaboul en tuant par drone samedi matin un «organisateur» de l'État Islamique-Khorassan, la branche afghane de l'organisation djihadiste. Ces représailles ont été lancées moins de 48 heures après l'attentat qui a fait plus d'une centaine de morts dont 13 militaires américains, quelques jours avant le retrait définitif des États-Unis au bout de 20 ans de guerre. Le commandement central américain a fourni peu de détails sur la frappe, se contentant d'indiquer que l'attaque a été menée dans la province de Nangahar contre un membre de l'État islamique-Khorassan soupçonné d'être impliqué dans la planification d'attaques contre les États-Unis à Kaboul. La frappe a tué un individu, et aucun civil n'aurait été tué, selon les Américains. » | Par Adrien Jaulmes, Correspondant du Figaro à Washington | samedi 28 août 2021

Afghanistan: par la monstruosité de ses attentats, l’État islamique dans le Khorasan défie les talibans »

Friday, August 27, 2021

Afghanistan : la Turquie s’est entretenue avec les talibans

LE POINT : D’après le président Erdogan, Ankara a tenu un premier pourparler de trois heures et demie à Kaboul avec les nouveaux maîtres de l’Afghanistan.

De premières discussions ont eu lieu entre les talibans et Ankara, a fait savoir le président turc Erdogan.© ISA TERLI / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

La Turquie a tenu ses premières discussions avec les talibans à Kaboul, a fait savoir le président Recep Tayyip Erdogan, ce vendredi 27 août. D’après le président turc, Ankara étudie la proposition des nouveaux maîtres de l’Afghanistan de sécuriser l’aéroport de la capitale après le retrait américain. « Nous avons tenu nos premières discussions avec les talibans, qui ont duré trois heures et demie », a déclaré le chef d'État aux journalistes. Et d’ajouter : « Si c’est nécessaire, nous aurons l’occasion d’avoir de tels pourparlers à nouveau. » » | Source AFP | vendredi 27 août 2021

Thursday, August 26, 2021

Les Occidentaux appellent à quitter l'aéroport de Kaboul en raison de «menaces» terroristes

Des Australiens, escortés par l'armée, embarquent à bord d'un Air Force C-17A Globemaster III pour quitter Kaboul. Australia's Department of Defenc / REUTERS

LE FIGARO : Une demande qui intervient alors que des milliers de personnes s'y massent toujours dans l'espoir de fuir le pays tombé aux mains des talibans.

Les États-Unis, l'Australie et la Grande Bretagne ont appelé leurs ressortissants à s'éloigner au plus vite de l'aéroport de Kaboul en raison de menaces «terroristes», alors que des milliers de personnes s'y massent toujours dans l'espoir de fuir le pays tombé aux mains des talibans.

Les trois pays ont émis simultanément des mises en garde très précises et presque identiques dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 août. Les personnes «se trouvant actuellement aux entrées Abbey, Est et Nord devraient partir immédiatement», a indiqué le département d'État américain, invoquant des «menaces sécuritaires». La diplomatie australienne a pour sa part mis en garde contre une «menace très élevée d'attentat terroriste». Londres a émis une alerte similaire, ajoutant : «Si vous vous trouvez dans la zone de l'aéroport, quittez-la pour un endroit sûr et attendez d'autres instructions. Si vous êtes à même de quitter l'Afghanistan en sécurité par d'autres moyens, faites-le immédiatement».

Aucune précision sur la nature de la menace n'a été apportée dans ces avis, mais le ministre australien de la Défense, Andrew Hastie, a expliqué que «le risque de la présence d'un kamikaze est si élevé que la menace augmente», dans une interview avec la radio australienne 6PR. Le secrétaire d'État britannique chargé des forces armées, James Heappey, a pour sa part évoqué une menace «très sérieuse» et «imminente». » | Par Le Figaro avec AFP | jeudi 26 août 2021

En France, l’impossible expulsion des réfugiés afghans «à risques» »

USA, Großbritannien und Australien warnen vor Terror am Flughafen: US-Bürger sollen die Gegend um das Abbey Gate, das East Gate und das North Gate „sofort verlassen“. Großbritannien spricht von einer hohen „Bedrohung“, die deutsche Botschaft warnt vor Schießereien und Terroranschlägen. »

Western countries begin to pull out of Kabul airlift amid terror threat »

Saturday, August 21, 2021

Afghanistan : un quatrième vol d'une centaine d'exfiltrés de Kaboul a atterri à Paris

Le 20 août 2021 des Afghans embarquant à bord d'un Airbus A330 de l'armée de l'air française sur la base aérienne d'Al Dhafra, près d'Abu Dhabi, pour se rendre à Roissy Charles -de-Gaulle. HANDOUT / AFP

LE FIGARO : À bord de l'appareil se trouvaient une centaine de personnes, dont 99 Afghans et quatre Français.

Un quatrième avion d'exfiltrés de Kaboul s'est posé vendredi 20 août au soir à Paris, avec à son bord une centaine de personnes dont 99 Afghans, a annoncé le ministère des Affaires étrangères, dans le cadre du pont aérien mis en place par la France. Quatre Français étaient également à bord selon le communiqué.

«Un accompagnement médico-psychologique et matériel est immédiatement proposé. Des procédures accélérées ont été mises en place pour délivrer des visas aux ressortissants des pays tiers, après les vérifications nécessaires et dans un objectif de garantie de la sécurité intérieure», selon le communiqué.

C'est la quatrième arrivée à Paris d'un avion militaire français dans le cadre du pont aérien mis en place par la France pour évacuer Français et Afghans qui fuient Kaboul tombé dimanche aux mains des talibans. «Les Afghans qui souhaiteraient demeurer à long terme sur le territoire national seront accompagnés matériellement et administrativement dans leur demande d'asile», ajoute le ministère. » | Par Le Figaro avec AFP | Samedi 21 août 2021

Afghanistan: à leur arrivée à l’aéroport, les réfugiés pris en charge par les associations »

Thursday, March 19, 2015

Une Afghane lynchée pour avoir brûlé le coran


TRIBUNE DE GENÈVE: Châtiment – Accusée d'avoir brûlé un exemplaire du coran, une femme afghane a été battue à mort et brûlée par une foule en colère à Kaboul.

Une femme afghane accusée d'avoir brûlé un exemplaire du coran a été battue à mort et brûlée par la foule à Kaboul ce jeudi 19 mars , a annoncé le chef de la police criminelle de Kaboul, le général Farid Afzali. Le corps de la victime a été jetée dans une rivière. » | jeudi 19 mars 2015

Monday, September 14, 2009

Comment Ben Laden échappe à la CIA

Oussama Ben Laden en avril 1998, en Afghanistan. Crédits photo : Le Figaro

LE FIGARO: Pour échapper aux postes avancés de la CIA, le chef d'al-Qaida sait jouer de l'hospitalité pachtoune.

Pourquoi n'a-t-on toujours pas retrouvé Oussama Ben Laden, l'homme le plus recherché de la planète ? Au dire des services de renseignement occidentaux présents à Kaboul, il se cache dans les montagnes reculées du Waziristan, zone tribale pakistanaise frontalière de l'Afghanistan.

Le «cheikh» ne reste jamais très longtemps au même endroit. Il se déplace avec un tout petit nombre de gardes du corps, habillé comme n'importe quel paysan pachtoun local du Waziristan. Lorsqu'il aborde un nouveau village, il s'assoit avec le chef de la tribu, et s'arrange pour lui offrir, sans l'offenser, un généreux cadeau en numéraire pour l'entretien de sa mosquée. Il devient alors l'hôte de la tribu, intouchable selon le pashtounwali, le code d'honneur ancestral des Pachtouns.

S'il venait à l'idée d'un habitant de chercher à le dénoncer pour toucher la prime de 25 millions de dollars, ce dernier n'aurait de toute façon personne à qui rapporter l'information. Dans ces zones tribales autonomes, il n'y a jamais eu le moindre poste de police, du temps des Britanniques comme du temps des Pakistanais.

Dans les principales villes du Waziristan (Banna, Miramshah, etc.), la CIA a installé des minibases avancées, truffées de technologie, dans des maisons anodines, gardées en permanence par des hommes de l'ISI, le tout-puissant service secret militaire pakistanais. Les agents américains ne sortent jamais de ces bases secrètes, passant leurs journées à décrypter les interceptions téléphoniques, à scruter les images aériennes envoyées par les drones, à débriefer les espions pachtouns dépêchés sur le terrain par l'ISI. >>> Renaud Girard, envoyé spécial du Figaro à Kaboul | Lundi 14 Septembre 2009

Thursday, August 20, 2009

L'homme qui devait mourir pour les talibans

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Avant de les rencontrer, Abed (emprisonné à Pulli Charkhi depuis quinze mois) n'avait jamais entendu parler des talibans. Cinq mois d'endoctrinement religieux et politique plus tard, le jeune Pakistanais était prêt à «sacrifier (sa) vie pour l'islam». Crédits photo : Le Figaro

LE FIGARO: TEMOIGNAGE - Abed, un Pakistanais de 22 ans, avait été endoctriné par les talibans pour commettre un attentat suicide sur un poste frontière afghan. Estimant avoir été floué, il a raconté son odyssée à notre reporter dans sa prison près de Kaboul.

Lorsque le détenu Abed, condamné à une peine de réclusion de vingt ans, est amené dans le bureau du surveillant chef, au sein du bloc 7 de haute sécurité de la prison de Pulli Charkhi, son allure n'est pas différente de n'importe quel jeune homme du peuple qu'on rencontre dans les bourgades du Pendjab, province orientale du Pakistan. Visage caramel ourlé d'une barbe noire et coiffé d'un petit bonnet brodé, saroual-kamiz beige, sandales hors d'âge, Abed ressemble à tous ces pauvres travailleurs intermittents qui louent leurs bras à la petite semaine pour échapper au chômage. Il s'assoit calmement, refuse poliment de prendre un morceau de pastèque amenée par les gardiens et, dans ce bureau sommaire où flotte une légère odeur de fromage rance, il commence, dès notre première question, à raconter en dari son hallucinante mésaventure.

Né en 1987, fils aîné d'un Pendjabien parti travailler en Arabie saoudite, Abed quitte l'école dès l'âge de 11 ans. Avec ses quatre frères et ses deux sœurs, il vit à Multan, chez sa mère, femme au foyer nourrissant sa famille grâce aux mandats que lui envoie son mari. La plupart du temps il est au chômage, mais travaille un moment comme apprenti chez un boulanger. Son frère cadet se débrouille mieux, qui trouve un emploi fixe dans une fabrique artisanale de meubles. En 2007, un loueur de main-d'œuvre lui trouve un contrat à 150 roupies (3 dollars) par jour, pour travailler à Karachi, dans le quartier de Manzoor Colony, dans une PME qui fabrique des bonbonnes d'eau réfrigérée en plastique. Là, un certain Abdul Rafur, originaire comme lui de Multan, mais employé d'un niveau supérieur - il est peintre d'affiches publicitaires - se lie d'amitié avec lui. Comme Abed, Abdul Rafur n'est pas un musulman très strict : il ne se rend à la mosquée que pour le prêche du vendredi. À l'occasion des vacances de l'Aïd-el-Kébir, en décembre 2007, tous deux rentrent ensemble à Multan, pour célébrer en famille la grande fête musulmane. Le surlendemain, Abdul Rafur propose à son ami de l'emmener à ses frais visiter les magnifiques montagnes du Waziristan. Le piège de l'endoctrinement >>> Renaud Girard, envoyé spécial du Figaro à Pulli Charkhi (Est de Kaboul) | Mercredi 19 Août 2009

Monday, March 30, 2009

L'Afghanistan salue la nouvelle stratégie américaine

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Le président afghan Hamid Karzai, ce samedi à Kaboul. Crédits photo: REUTERS/Ahmad Masood

L’EXPRESS: Le président afghan Hamid Karzaï a applaudi ce samedi que la nouvelle stratégie américaine vis-à-vis de son pays. Il salue en particulier la volonté de Washington "de renforcer les institutions civiles et militaires afghanes" et la dimension régionale du plan d'Obama.

Le président afghan Hamid Karzaï a affirmé samedi que la nouvelle stratégie américaine dans la région correspondait exactement aux demandes de son peuple, au cours d'une conférence de presse.

"La révision de la stratégie correspond exactement à ce que le peuple afghan souhaitait et à ce que nous avions demandé. Nous lui apportons donc notre soutien entier", a déclaré le président afghan.

"Nous apprécions tout particulièrement la volonté de renforcer les institutions civiles et militaires afghanes. Nous confirmons sans réserves notre volonté de lutter contre la corruption", a-t-il ajouté.

"C'est encore mieux que ce que nous espérions. Nous allons travailler en très étroite coopération avec le gouvernement américain pour mettre en application tous les points énumérés dans cette nouvelle stratégie", a souligné Hamid Karzaï.

D'après lui, la nouvelle stratégie a parfaitement identifié les problèmes de l'Afghanistan, en particulier le danger des sanctuaires d'insurgés opérant au Pakistan voisin, ainsi que le besoin d'une coopération régionale et l'amélioration de l'efficacité de l'aide. Une stratégie qui inclut le Pakistan >>> Par LEXPRESS.fr | Samedi 28 Mars 2009

Sunday, November 30, 2008

Morin: "Les terroristes peuvent frapper le monde entier"

leJDD.fr: Au lendemain du rapatriement des 77 rescapés, dont 29 Français, dans un avion affrété par le gouvernement français, Hervé Morin, ministre de la Défense, revient pour le Journal du Dimanche sur la situation de la France à l'échelle mondiale. Et s'il consent que Paris ne est pas à l'abri d'une attaque terroriste, il réfute l'idée qu'un retrait de Kaboul diminuerait les risques: "c'est simplement faux".

Sommes-nous plus menacés aujourd'hui?
Nous l'étions avant Bombay, nous le sommes après, ni plus, ni moins. Aucun pays n'est à l'abri d'un attentat. Si vous prenez les grands foyers de terrorisme islamiste vous quadrillez la planète. Un de mes collègues, ministre de la Défense d'un pays asiatique -qui n'est pas un pays de la ligne de front- m'a raconté qu'un attentat majeur, dans le métro de sa capitale, a été déjoué récemment. Donc, l'idée qu'on pourrait s'épargner des risques en se faisant oublier est une idée fausse. Quand les talibans disent qu'un retrait français d'Afghanistan nous protégerait, c'est simplement faux. Al-Qaida Maghreb, notre principale menace, parle de la France comme de son "ennemi numéro un". Ce groupe n'arrêterait pas de nous cibler parce que nous nous ferions discrets. Les groupes terroristes islamistes considèrent qu'il y a un djihad contre l'Occident, en général... contre les démocraties. >>> Propos recueillis par Claude ASKOLOVITCH et Antoine MALO, Le Journal du Dimanche | Dimanche 30 Novembre 2008

The Dawning of a New Dark Age (Broché) >>>
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