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Friday, February 25, 2022

Poutine: la patiente reconquête du petit kagébiste, métamorphosé en champion de l’Empire russe

Vladimir Poutine, jeudi 24 février au Kremlin, avant sa rencontre avec des hommes d’affaires moscovites. SPUTNIK/via REUTERS

LE FIGARO : RÉCIT - L’ancien lieutenant-colonel du KGB, marqué par la chute du mur de Berlin, a autorisé une opération militaire en Ukraine. Une forme de revanche.

Vladimir Poutine a sonné l’heure de la revanche. L’heure de régler enfin ses comptes avec l’Histoire. Avec l’Ukraine. Et avec l’Occident. Rien ne peut être compris de la folle aventure qui a commencé ce jeudi au petit jour avec l’attaque massive par la terre et par l’air lancée par l’armée russe à travers tout le territoire ukrainien, si on n’a pas en tête que l’homme tout-puissant qui est aux commandes de la Russie veut se venger. Avec un grand V.

«Nous allons démilitariser et dénazifier l’Ukraine», a-t-il lancé à la face du monde, en annonçant «une opération spéciale», utilisant - ce qui est loin d’être un hasard - un vocable propre aux tchékistes de l’époque soviétique pour désigner la guerre qu’il a déclaré à l’Ukraine. Il s’agit d’une reconquête. Où s’arrêtera-t-elle? » | Par Laure Mandeville | Publié : jeudi 24 fevrier 2022 ; mis à jour : vendredi 25 février 2022

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La Story par Renaud Girard : «Je croyais Poutine rationnel, il est en fait paranoïaque»

LE FIGARO : Renaud Girard parle de la guerre en Ukraine et Vladimir Poutine ici.

Au-delà de l'Ukraine, la Russie regarde déjà vers l'ex-Yougoslavie

Vladimir Poutine (ici le 25 juillet 2021) aurait les yeux rivés sur les pays de l'ex-Yougoslavie. Alexei Nikolsky / TASS via Reuters

LE FIGARO : VU D'AILLEURS - La stratégie de pouvoir de Poutine vise les républiques qui ont succédé à la Yougoslavie, dans lesquelles les forces prorusses donnent déjà le ton aujourd'hui. Cela concerne tout particulièrement un pays.

Par Carolina Drüten (Die Welt)

L'Otan arme son flanc sud-est. L'Alliance prévoit de déployer un «battlegroup» sous commandement français en Roumanie dès ce printemps: environ un millier de soldats prêts à combattre et censés souligner la volonté de défense collective de l'Occident – un message direct envoyé à Moscou.

Pendant longtemps, l'Alliance s'est concentrée sur son flanc nord-est. Jusqu'à présent, des groupes de combat n'avaient été déployés qu'en Estonie, en Lituanie, en Lettonie et en Pologne. Pourtant, le renforcement du flanc sud-est ne revêt pas un intérêt pour l'Alliance que dans le cadre de cette crise ukrainienne. Car une région souvent négligée jusqu'à présent joue un rôle central dans la stratégie russe, une stratégie qui vise à reconquérir les sphères d'influence perdues après la guerre froide.

Au-delà de la mer Noire et des anciens États du Pacte de Varsovie que sont la Roumanie et la Bulgarie, Moscou vise les républiques qui ont succédé à la Yougoslavie, des républiques dans lesquelles des forces parfois ouvertement prorusses donnent aujourd'hui le ton. » | Par LENA | vendredi 25 février 2022

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EN DIRECT - Suivez minute par minute l'évolution de la guerre en Ukraine ici.

Tuesday, February 22, 2022

Crise en Ukraine : sous le choc, l’Europe devrait d’abord se limiter à des sanctions « ciblées » contre la Russie

LE MONDE : Des mesures à l’encontre de Moscou pourraient être décidées dès mardi après-midi lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères à Paris.

L’ultime tentative d’Emmanuel Macron pour tenter d’« éviter le pire », un conflit ouvert au cœur du continent, aura donc tourné court : la reconnaissance par Vladimir Poutine des deux républiques séparatistes prorusses du Donbass met en échec les efforts diplomatiques engagés par le président français depuis le début de l’année. La décision du chef du Kremlin enterre les accords de Minsk, signés en 2015 pour apaiser, par le biais d’une médiation de la France et de l’Allemagne, le conflit entre Kiev et Moscou sur le sort des régions situées dans l’est de l’Ukraine. Afin de donner une chance à la diplomatie, Paris et Berlin s’étaient mobilisés, en vain, ces dernières semaines pour tenter de débloquer le processus, paralysé depuis des mois.

La décision de Vladimir Poutine à peine connue, les condamnations se sont succédé dans les capitales européennes, qui, à l’instar des Etats-Unis, devaient examiner, dès mardi 22 février, dans l’après-midi, l’adoption de sanctions ciblées. Ces mesures pourraient être décidées lors d’une réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères réunis à Paris, en marge d’un sommet avec des pays de l’Indo-Pacifique. « Il faut agir vite, ces sanctions seront partielles, mais rapides », a demandé Josep Borrell, le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères. Si besoin, une réunion extraordinaire du Conseil européen pourrait avoir lieu rapidement. » | Par Philippe Ricard, Thomas Wieder (Berlin, correspondant) Cécile Ducourtieux( Londres, correspondante) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) | mardi 22 février 2022

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Monday, February 21, 2022

Crise ukrainienne : Poutine dira dans la journée s’il reconnaît l’indépendance des territoires séparatistes dans l’est de l’Ukraine

LE MONDE : L’Ukraine a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, lundi. Si le président russe reconnaît les territoires séparatistes, le processus de paix à la frontière serait sérieusement compromis.

Le président russe, Vladimir Poutine, lors d’une conférence de presse au Kremlin, à Moscou, le 7 février 2022. JEAN -CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »

L’incertitude persistait, lundi 21 février, quant aux chances de voir une solution diplomatique aboutir entre l’Ukraine et la Russie. Moscou a affirmé qu’il était trop tôt pour parler d’un sommet réunissant le président russe, Vladimir Poutine, et le président des Etats-Unis, Joe Biden, pour désamorcer la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine, contrairement à ce qu’avait annoncé Paris la veille.

Dans la journée, le président russe a estimé que le processus de paix entre l’Ukraine et les séparatistes prorusses n’avait « aucune perspective » et annoncé qu’il décidera dans la journée s’il reconnaîtra, ou non, les territoires séparatistes de l’est ukrainien, où les deux camps s’accusent mutuellement de violation du cessez-le-feu négocié en 2014. L’Ukraine a, pour sa part, demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, lundi. Regarder la vidéo » | Le Monde avec AFP | lundi 21 février 2022

Ukraine: Joe Biden est prêt à rencontrer Vladimir Poutine «à tout moment» pour éviter une guerre

Capture d'écran tirée de la vidéo présentée ici.

FIGARO/LIVE: La Russie et l'Ukraine ont continué dimanche 20 février à s'accuser mutuellement d'être responsables des nouveaux combats dans l'Est séparatiste ukrainien, à la veille d'une semaine diplomatique «cruciale» pour éviter une intervention de Moscou imminente selon les Occidentaux. Regarder la vidéo » | lundi 21 février 2022

Saturday, February 19, 2022

Dans l’est de l’Ukraine, le scénario du pire

LE MONDE : Avec la flambée de violences dans les républiques pro-russes de la région du Donbass, Moscou et ses relais sont soupçonnés d’instrumentaliser les réfugiés et de mettre en scène les tensions pour avoir un prétexte à une intervention militaire.

Après des bombardements sur une école et des maisons de Vrubivka, près de la ligne de contact dans la région de l’oblast de Louhansk, à l’est de l’Ukraine, le 18 février 2022. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

CRISE UKRAINIENNE

Entre provocations, manipulations et violences, les événements se sont précipités, depuis vendredi 18 février au Donbass, faisant redouter une offensive de Moscou. Samedi matin, un soldat ukrainien a été tué par un éclat d’obus et les dirigeants des deux républiques séparatistes prorusses de cette région de l’est de l’Ukraine ont décrété « la mobilisation générale ».

Coup sur coup, vendredi, les autorités séparatistes avaient annoncé des explosions et mis en scène l’évacuation de la population vers la Russie. Ces violences, présentées comme des provocations ukrainiennes, pourraient servir de prétextes à une intervention militaire russe. Les images, filmées par les séparatistes puis largement diffusées par les télévisions aux ordres du Kremlin, pourraient permettre à Vladimir Poutine de justifier l’opération auprès de sa propre opinion publique. Les autorités prorusses avaient d’abord déclaré qu’une voiture piégée avait explosé près d’un bâtiment officiel, à Donetsk, ville sous leur contrôle. Puis, dans la cité voisine de Lougansk, une portion de gazoduc avait pris feu après une « puissante explosion », selon les agences de presse russes citant des correspondants sur place puis une deuxième détonation avait retenti. Aucun de ces incidents n’avait fait de victime. » | Par Nicolas Ruisseau (Moscou, correspondance) et Faustine Vincent (Kharkiv, Ukraine, envoyée spéciale) | samedi 19 février 2022

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Tuesday, February 15, 2022

Crise en Ukraine : la Russie annonce un début de retrait de ses soldats massés à la frontière, les Occidentaux restent prudents

LE MONDE : Moscou assure qu’il s’agit d’un « processus normal », prévu dans le cadre de l’achèvement des exercices militaires à la frontière. L’OTAN a accueilli l’annonce avec un « optimisme prudent », « aucun signe de désescalade » n’étant, pour l’instant, constaté sur le terrain, selon son secrétaire général.

La Russie a envoyé, mardi 15 février, les premiers signaux d’une détente dans la crise autour de l’Ukraine qui dure depuis la fin de l’année 2021. Des forces russes déployées depuis des semaines près de la frontière ukrainienne ont commencé à retourner dans leurs garnisons respectives, a annoncé Moscou. Alors que Vladimir Poutine a assuré vouloir poursuivre les négociations avec les Occidentaux, Paris a dit attendre « des actes ».

Moscou annonce un début de retrait des soldats à la frontière ukrainienne

Le ministère de la défense russe a annoncé, mardi, le retour à leur garnison de soldats qui avaient été postés à la frontière ukrainienne.« Les unités des districts militaires du Sud et de l’Ouest, qui ont achevé leurs tâches, ont déjà commencé à procéder au chargement sur les moyens de transports ferroviaires et routiers et commenceront à retourner vers leurs garnisons aujourd’hui », a détaillé le porte-parole du ministère, Igor Konachenkov, cité par les agences de presse russes. Il n’a, cependant, donné aucune indication sur le nombre des forces concernées alors que plus de 100 000 soldats russes ont été déployés le long de la frontière avec l’Ukraine. La Russie poursuit, en outre, ses manœuvres en Biélorussie, voisine de l’Ukraine, jusqu’au 20 février. » | Le Monde avec AFP et Reuters | mardi 15 février 2022

Monday, February 14, 2022

Crise ukrainienne : Moscou voit une «chance» de compromis avec l'Occident

Moscou dément toute velléité belliqueuse, mais lie toute désescalade à une liste d'exigences. SPUTNIK / REUTERS

LE FIGARO : La Russie a déclaré lundi qu'il existait une «chance» de régler la crise ukrainienne par la voie diplomatique, au moment où les Occidentaux craignent que les tensions ne dégénèrent en conflit armé.

«Existe-t-il une chance de trouver un accord avec nos partenaires sur les sujets-clés ou s'agit-il d'une tentative de nous entraîner dans des négociations sans fin ?», a fait mine de demander le président Vladimir Poutine au chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. «En tant que chef du ministère des Affaires étrangères, je dois dire qu'il y a toujours une chance», a répondu le ministre, dans un entretien avec Vladimir Poutine retransmis à la télévision. » | Par Le Figaro avec AFP | lundi 14 février 2022

Sunday, February 13, 2022

Crise ukrainienne : pourquoi Vladimir Poutine menace d’entrer en guerre

LE MONDE : La crise à la frontière ukrainienne est à la fois le résultat de plusieurs années de tensions et d’un contexte en partie favorable à la Russie. Explication vidéo, avec Sylvie Kauffmann, journaliste au « Monde », spécialiste des questions diplomatiques.

Jusqu’où ira Vladimir Poutine ? Au début du mois de février 2022, plus de 100 000 militaires russes étaient massés aux frontières de l’Ukraine. La Russie nie avoir l’intension d’attaquer immédiatement l’Ukraine, mais Vladimir Poutine est engagé dans un bras de fer tendu avec les Etats-Unis et ses alliés occidentaux. Objectif affiché par le Kremlin : empêcher l’Ukraine de rejoindre l’OTAN. Regarder la vidéo » | Par Marc Bettinelli, Emile Costard, Elsa Longueville et Marceau Bretonnier | dimanche 13 février 2022

Friday, February 11, 2022

Ukraine: Joe Biden s’alarme d’une invasion imminente

Le président américain Joe Biden, à Washington, le 10 février 2022. TOM BRENNER/REUTERS

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Malgré les craintes au sujet des tensions dans la région, Washington ne veut pas s’engager militairement.

La «désescalade» espérée par la France n’est pas encore d’actualité. «L’augmentation des forces et des équipements russes continue. Pour l’instant, le renforcement se fait à un rythme modéré, mais il pourrait rapidement s’accélérer», prévient Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, à l’occasion d’une visioconférence organisée par l’Ifri. La tension augmente aux frontières de l’Ukraine, mais aussi dans son voisinage, avec l’organisation de grandes manœuvres de l’armée russe en Biélorussie et l’envoi de six navires de guerre en Crimée pour des exercices dans la mer Noire. «L’Ukraine est désormais presque coupée de la mer d’Azov et de la mer Noire», ajoute Dmytro Kuleba, qui s’inquiète de la simultanéité de ces événements. Ce blocus économique et militaire, qui immobilise les bateaux ukrainiens dans les ports, se renforce chaque jour. «Heureusement que la France avait finalement renoncé à vendre ses navires Mistral à la Russie! Avec de tels bâtiments, les Russes auraient pu bloquer les mers de façon invisible, alors que là il leur faut quand même déplacer la flotte», explique Oleksiy Karan, de la Fondation pour l’initiative démocratique. » | Par Isabelle Lasserre | vendredi 11 février 2022

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Quatre cartes pour comprendre les tensions entre l'Otan et la Russie : INFOGRAPHIE - Au-delà de la crise ukrainienne, Moscou veut bloquer l'extension de l'Alliance atlantique à l'est de l'Europe, estimant qu'elle met en péril sa sécurité. »


READ FOREIGN OFFICE ADVICE IN ENGLISH:

Leave Ukraine now, Britons are told by Foreign Office: American national security adviser warns that Russia could invade before Winter Olympics end next week »

White House warns of ‘immediate’ threat of Russian invasion in Ukraine. »

Ukraine warns that it is almost fully surrounded by hostile forces. »

Tuesday, February 08, 2022

Crise en Ukraine: Emmanuel Macron en première ligne face à Vladimir Poutine

Le président français est le premier chef d’État occidental à avoir rencontré son homologue russe (ici, lundi, au Kremlin) depuis le début de la crise ukrainienne. SPUTNIK/via REUTERS

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Lundi soir à Moscou, le chef de l’État a proposé des «voies de convergence» au président russe.

Ils se sont vus pendant plus de cinq heures, éloignés de plusieurs mètres, chacun à un bout d’une immense table blanche et ovale. Mais cette distance imposée par le président russe n’avait pas forcément de signification politique. Vladimir Poutine, qui redoute le Covid et avait exigé de la délégation française quatre tests PCR négatifs pour pouvoir venir en Russie, avait réservé le même sort, la semaine dernière, à son ami Viktor Orban, le premier ministre hongrois.

Emmanuel Macron est un président qui aime prendre des risques. Et qui ne renonce jamais devant l’obstacle, même quand il est jugé infranchissable pour le plus agile des chevaux de course. Il est donc allé à Moscou pour rencontrer l’ours du Kremlin, qui depuis l’automne dernier met l’Europe en tension en massant plus de 100.000 hommes aux frontières de l’Ukraine, ancienne république soviétique dont il ne digère pas l’indépendance. C’était la première négociation directe entre le président russe et un dirigeant occidental de premier plan depuis la montée des tensions en décembre. Sur les terres de Vladimir Poutine, dans ce Kremlin si chargé d’histoire, de secrets et de coups tordus, cette septième rencontre avec le président russe, qui s’ajoute à seize coups de téléphone, sera peut-être la plus importante. Pour l’avenir de l’Ukraine. Pour la sécurité de l’Europe. Et pour le bilan international du président, à quelques semaines de la présidentielle. » | Par Isabelle Lasserre | mardi 7 février 2022

Friday, February 04, 2022

À Pékin, Poutine et Xi Jinping accusent l’Occident de «créer l’instabilité»

Le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue chinois, Xi Jinping, lors de leur rencontre, vendredi, à Pékin, en marge des Jeux olympiques. SPUTNIK/via REUTERS

À Moscou

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - En marge de l’ouverture des JO d’hiver, et en pleine crise autour de l’Ukraine, les deux présidents ont cosigné une déclaration.

Cela fait deux ans que, pandémie oblige, Xi Jinping n’avait pas reçu d’homologue en visite d’État à Pékin. En 2014, le président chinois s’était rendu à l’ouverture des Jeux olympiques de Sotchi. Vendredi, Vladimir Poutine lui a rendu la politesse en assistant au coup d’envoi des JO d’hiver de Pékin. Mais, en huit ans, les tensions internationales se sont considérablement renforcées, incitant les deux dirigeants - qui se sont déjà rencontrés à trente reprises - à serrer davantage les rangs face à l’adversaire commun, l’Occident, incarné en premier lieu par les États-Unis. La «séquence», comme disent les diplomates, s’inscrit dans un contexte très dégradé: la guerre menace toujours en Ukraine tandis qu’à l’Est, en Asie-Pacifique, les menaces d’une conflagration autour de Taïwan sont latentes et persistantes. Avec, vu de Moscou comme de Pékin, un fauteur de troubles commun, les États-Unis et leurs alliances, l’Otan et Aukus, acronyme désignant l’union face à la Chine des Australiens, des Britanniques et des Américains. » | Par Alain Barluet | vendredi 4 février 2022

Monday, January 31, 2022

Ukraine: le poker de Poutine face à l’Occident

Vladimir Poutine préside une réunion par vidéoconférence avec des membres du gouvernement au Kremlin, le 12 janvier. ALEXEY NIKOLSKY/AFP

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - En précipitant la crise ukrainienne face aux Américains, le maître du Kremlin s’efforce de ressusciter la puissance russe.

Correspondant à Moscou

Jeune agent du KGB en Allemagne de l’Est durant les années 1980, Vladimir Poutine avait parfois tendance à prendre des risques inconsidérés. Lui-même raconte comment, en 1989, faisant fi des consignes et se présentant comme un simple «traducteur», il était allé au-devant de manifestants prodémocratie «agressifs» massés devant le siège des services de sécurité, à Dresde.

Peu de temps après, l’État soviétique cessera d’exister - ce que M. Poutine, devenu président de la Russie qualifiera de «plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle». Alors que l’épée de Damoclès d’une confrontation armée est actuellement suspendue sur l’est de l’Europe, la tentation existe de plonger dans la psychologie du chef du Kremlin pour dégager les tenants et aboutissants de cette crise majeure. » | Par Alain Barluet | Publié : dimanche 30 janvier 2022 ; mis à jour : lundi 31 janvier 2022

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Comment Vladimir Poutine poursuit la réécriture du passé soviétique : DÉCRYPTAGE - Le travail titanesque de l’organisation russe Memorial, véritable «conscience» historique de la nation et pilier central de la résistance à la répression politique actuelle, vient d’être stoppé en plein vol avec sa dissolution par la Cour suprême. »

Monday, January 03, 2022

Poutine veut faire plier l’Otan et l’Europe

Nostalgique de l’ex-URSS, le président Vladimir Poutine (ici en réunion avec son ministre de la défense le 21 décembre 2021) se bat pour rétablir une zone d’influence russe à l’est. SPUTNIK/via REUTERS

LE FIGARO : ANALYSE - En maintenant la pression militaire sur l’Ukraine, le maître du Kremlin rêve de ressusciter l’empire soviétique.

Pour Vladimir Poutine, l’histoire ne passe décidément pas. Depuis qu’il est arrivé au Kremlin en 2000, l’ancien officier du KGB n’a eu de cesse d’en réécrire certains chapitres, notamment ceux qui, après la chute du communisme, avaient entériné la perte d’influence de Moscou sur ses voisins.

Effacer ou vider de leur contenu les indépendances de 1991, rejouer la guerre froide à son avantage: le président russe, qui considère la disparition de l’URSS comme une «catastrophe géopolitique», veut revoir l’ordre international post-soviétique et retrouver son influence sur les anciennes Républiques d’URSS.

Obsédé à l’idée d’une contagion démocratique et libérale venue d’Ukraine qui pourrait menacer son régime, Vladimir Poutine a proposé, le 17 décembre, aux Américains et à l’Otan un nouveau Yalta, qui les chasserait de l’est de l’Europe, redessinerait la carte géopolitique du continent et permettrait à Moscou de reprendre le contrôle, directement ou indirectement, de l’ancien glacis soviétique. … » | Par Isabelle Lasserre | dimanche 2 janvier 2022 ; mis à jour : lundi 3 janvier 2022

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Friday, December 10, 2021

Vladimir Poutine n’a jamais accepté le départ de l’Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Joe Biden ont exposé mardi 7 décembre lors d’un entretien virtuel leurs positions divergentes sur la situation autour de l’Ukraine. SPUTNIK/via REUTERS

LE FIGARO : ANALYSE - Il y a clairement un déséquilibre fondamental entre ce que représente l’Ukraine pour la Russie, un membre vital dont elle a été amputée et dont elle ressent toujours l’absence, et l’intérêt plus lointain que lui porte l’Occident. Ce déséquilibre rend la tâche de Joe Biden et de ses partenaires face à Poutine très ardue. Mais ils semblent moins naïfs qu’en 2014.

Alors que Washington dit craindre une invasion russe de l’Ukraine début 2022 et a engagé une discussion musclée avec Vladimir Poutine pour le dissuader de répéter le coup de force de Crimée de 2014, il est utile de relire le texte que le président russe a écrit en juillet. «Russes et Ukrainiens, nous sommes un même peuple», explique-t-il dans cette méditation étonnamment longue sur l’histoire ukrainienne. Il y affirme qu’en acceptant en 1924 laisser un droit de sortie aux républiques lors de la création de l’URSS, les Bolcheviks ont mis en place «une bombe à retardement» qui a explosé à la face des dirigeants russes en 1991. » | Par Laure Mandeville | Jeudi 9 décembre 2021

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Biden et Poutine, sommet virtuel en quête de désescalade : DÉCRYPTAGE - Les deux chefs d’État évoqueront mardi, lors d’un sommet par vidéoconférence, les vives tensions en Ukraine. »

Saturday, November 13, 2021

La Russie et la Turquie assurent n'avoir «rien à voir» avec la crise migratoire à la frontière Pologne-Biélorussie

LE FIGARO : Le président russe Vladimir Poutine et le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin ont rejeté ce samedi toute responsabilité dans l'afflux de milliers de migrants.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté dans une interview diffusée samedi toute responsabilité dans la crise migratoire en cours à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, où des milliers de migrants sont massés depuis des jours. «Je veux que tout le monde le sache. Nous n'avons rien à voir là-dedans», a déclaré le président à la chaîne Vesti, après que plusieurs voix occidentales l'ont accusé cette semaine d'avoir orchestré avec Minsk l'envoi de ces migrants à la frontière.

Vladimir Poutine a également affirmé que les dirigeants européens devaient s'adresser directement au président biélorusse Alexandre Loukachenko pour résoudre cette crise. «D'après ce que j'ai compris, Alexandre Loukachenko et (la chancelière allemande Angela) Merkel sont prêts à se parler», a indiqué Poutine. «J'espère que cela arrivera dans un futur proche», a-t-il ajouté, rejetant la responsabilité de la crise sur l'Occident. Regarder la vidéo » | Par Le Figaro avec AFP | samedi 13 novembre 2021

À LIRE AUSSI : Pour Vladimir Poutine, l’aubaine d’une crise aux portes de l’Union européenne : DÉCRYPTAGE - Le président russe, s’il n’a sans doute pas déclenché cette situation explosive, s’érige en recours incontournable. »

Sunday, August 15, 2021

Abrau-Durso, le géant du vin russe où Poutine rêve de travailler après sa présidence

LE FIGARO : REPORTAGE - Fondée en 1870, la prestigieuse maison vinicole russe est touchée par la loi fédérale russe 345-FZ, qui s’attaque notamment à l’appellation «champagne».

Vladimir Poutine désire mettre en avant le mousseux russe, dans une logique protectionniste, en plein contexte de tensions avec l’Occident. POOL New/REUTERS

À l’approche du village d’Abrau-Durso (prononcer «Abraou-Diourso»), on se croirait en région Rhône-Alpes. Un lac couleur émeraude peuplé de bateaux, l’Abrau, est entouré de moyennes collines. Une petite église orthodoxe rappelle que l’on est en Russie. Non loin, 800 hectares de vigne profitent d’un terroir et d’un climat propices.

C’est ici, près de la mer Noire, dans la région viticole de Krasnodar (près de 50 % de la production russe, devant la Crimée), que l’œnologue français Georges Blanck, 59 ans, s’est installé en 2016. Recruté par le groupe Abrau-Durso, il supervise toute sa production viticole. «Je n’ai pas hésité un instant, après être venu visiter, confie-t-il. Le potentiel est immense, car la Russie est dans une phase de reconstruction de son capital viticole (démantelé par la prohibition décidée par Gorbatchev en 1985, NDLR). Le pays essaie de revenir au niveau qui était le sien il y a cent ans. Mais nos vins sont désormais d’un niveau international, basés sur la finesse et la légèreté. C’est dû à notre climat, plus ensoleillé. » | Par Julian Colling | Publié : mercredi 11 août 2021 ; mis à jour : jeudi 12 août 2021

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Wednesday, August 11, 2021

Pourquoi Poutine a déclaré la guerre au champagne

Des bouteilles de simili-champagne russe. ©Sovfoto/UIG/Leemage

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Moscou réserve l’appellation champagne aux vins russes et déclasse les bouteilles produites entre Reims et Épernay en «vin mousseux». Le gouvernement français demande la suspension de la nouvelle loi le temps de négocier un compromis.

Tempête dans une flûte de champagne ou prémices d’une bataille économico-diplomatique entre Paris et Moscou? Depuis début juillet, plus une bouteille ne quitte les caves de Reims et d’Épernay à destination de la Russie. Décrété par le Comité Champagne, qui regroupe les producteurs et viticulteurs de l’appellation, ce boycott est une réaction à la loi fédérale russe 345-FZ, promulguée le 2 juillet par Vladimir Poutine. Celle-ci impose de modifier les bouteilles. Sur l’étiquette principale, où figure la marque, il reste possible de garder le mot «champagne» en alphabet romain. En revanche, sur la contre-étiquette (plus petite, elle est collée au dos des bouteilles) rédigée en cyrillique, la mention «shampanskoye» est réservée aux vins pétillants produits en Russie et avec du raisin récolté en Russie. Les autres doivent se rebaptiser… «vin mousseux». » | Par Ivan Letessier | mercredi 11 août 2021

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Thursday, June 17, 2021

Pour Vladimir Poutine, la rencontre avec Joe Biden a été « constructive »

LE POINT : L’échange entre les deux chefs d'État s’annonçait âpre et tendu. « Il n’y avait aucune animosité », a assuré le président russe, ce mercredi.

Le premier sommet entre Joe Biden et Vladimir Poutine a été un peu plus court que prévu. La rencontre entre le président américain et son homologue russe a pris fin à 17 h 05 (15 h 05 GMT) à Genève, ce mercredi 16 juin. Les deux chefs d'État se sont serré la main brièvement avant de commencer leurs discussions peu après 13 h 30 à la Villa La Grange, au bord du lac Léman. À l'issue de leur échange, ils ont donné des conférences de presse séparément, avant de repartir pour Moscou et Washington. De son côté, l'homme fort du Kremlin a jugé la rencontre avec le chef d'État américain « constructive », tout en assurant qu'il n'y avait eu « aucune animosité ». Joe Biden a indiqué que la tonalité du sommet avait été « positive », mais a assuré l'avoir mis en garde contre toute interférence dans les élections américaines. » | Source AFP | Publié : mercredi 16 juin 2021 – Modifié : jeudi 17 juin 2021