À l’approche du village d’Abrau-Durso (prononcer «Abraou-Diourso»), on se croirait en région Rhône-Alpes. Un lac couleur émeraude peuplé de bateaux, l’Abrau, est entouré de moyennes collines. Une petite église orthodoxe rappelle que l’on est en Russie. Non loin, 800 hectares de vigne profitent d’un terroir et d’un climat propices.
C’est ici, près de la mer Noire, dans la région viticole de Krasnodar (près de 50 % de la production russe, devant la Crimée), que l’œnologue français Georges Blanck, 59 ans, s’est installé en 2016. Recruté par le groupe Abrau-Durso, il supervise toute sa production viticole. «Je n’ai pas hésité un instant, après être venu visiter, confie-t-il. Le potentiel est immense, car la Russie est dans une phase de reconstruction de son capital viticole (démantelé par la prohibition décidée par Gorbatchev en 1985, NDLR). Le pays essaie de revenir au niveau qui était le sien il y a cent ans. Mais nos vins sont désormais d’un niveau international, basés sur la finesse et la légèreté. C’est dû à notre climat, plus ensoleillé. » | Par Julian Colling | Publié : mercredi 11 août 2021 ; mis à jour : jeudi 12 août 2021
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