LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - En marge de l’ouverture des JO d’hiver, et en pleine crise autour de l’Ukraine, les deux présidents ont cosigné une déclaration.
Cela fait deux ans que, pandémie oblige, Xi Jinping n’avait pas reçu d’homologue en visite d’État à Pékin. En 2014, le président chinois s’était rendu à l’ouverture des Jeux olympiques de Sotchi. Vendredi, Vladimir Poutine lui a rendu la politesse en assistant au coup d’envoi des JO d’hiver de Pékin. Mais, en huit ans, les tensions internationales se sont considérablement renforcées, incitant les deux dirigeants - qui se sont déjà rencontrés à trente reprises - à serrer davantage les rangs face à l’adversaire commun, l’Occident, incarné en premier lieu par les États-Unis. La «séquence», comme disent les diplomates, s’inscrit dans un contexte très dégradé: la guerre menace toujours en Ukraine tandis qu’à l’Est, en Asie-Pacifique, les menaces d’une conflagration autour de Taïwan sont latentes et persistantes. Avec, vu de Moscou comme de Pékin, un fauteur de troubles commun, les États-Unis et leurs alliances, l’Otan et Aukus, acronyme désignant l’union face à la Chine des Australiens, des Britanniques et des Américains. » | Par Alain Barluet | vendredi 4 février 2022