LE MONDE : Des mesures à l’encontre de Moscou pourraient être décidées dès mardi après-midi lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères à Paris.
L’ultime tentative d’Emmanuel Macron pour tenter d’« éviter le pire », un conflit ouvert au cœur du continent, aura donc tourné court : la reconnaissance par Vladimir Poutine des deux républiques séparatistes prorusses du Donbass met en échec les efforts diplomatiques engagés par le président français depuis le début de l’année. La décision du chef du Kremlin enterre les accords de Minsk, signés en 2015 pour apaiser, par le biais d’une médiation de la France et de l’Allemagne, le conflit entre Kiev et Moscou sur le sort des régions situées dans l’est de l’Ukraine. Afin de donner une chance à la diplomatie, Paris et Berlin s’étaient mobilisés, en vain, ces dernières semaines pour tenter de débloquer le processus, paralysé depuis des mois.
La décision de Vladimir Poutine à peine connue, les condamnations se sont succédé dans les capitales européennes, qui, à l’instar des Etats-Unis, devaient examiner, dès mardi 22 février, dans l’après-midi, l’adoption de sanctions ciblées. Ces mesures pourraient être décidées lors d’une réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères réunis à Paris, en marge d’un sommet avec des pays de l’Indo-Pacifique. « Il faut agir vite, ces sanctions seront partielles, mais rapides », a demandé Josep Borrell, le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères. Si besoin, une réunion extraordinaire du Conseil européen pourrait avoir lieu rapidement. » | Par Philippe Ricard, Thomas Wieder (Berlin, correspondant) Cécile Ducourtieux( Londres, correspondante) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) | mardi 22 février 2022
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