LE MONDE :
Le groupe russe sanctionne Varsovie et Sofia, qui ont refusé de s’acquitter de ses importations gazières en roubles, comme l’exige désormais le Kremlin.
Le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, lors d’une viste en Ukraine, à Lviv, le 19 avril 2022. YURIY DYACHYSHYN / AFP
Varsovie s’y attendait. Dès mercredi 27 avril, 8 heures,
Gazprom Export devait cesser ses livraisons en gaz à destination de la Pologne, acheminées grâce au gazoduc Yamal, reliant la Russie au reste de l’Europe occidentale. La Bulgarie, qui s’y attendait beaucoup moins en raison de son engagement plus limité derrière l’Ukraine, a elle aussi annoncé qu’elle allait subir la même sanction, via, cette fois, le gazoduc Turkish Stream, qui livre du gaz russe depuis la mer Noire.
« Le 26 avril 2022, Gazprom a informé [l’entreprise publique polonaise gazière]PGNiG de son intention de suspendre complètement les livraisons dans le cadre du contrat Yamal au début de la journée contractuelle du 27 avril », a confirmé, dans un communiqué, mardi 26 avril au soir, PGNiG. La Pologne, qui soutient ardemment la souveraineté ukrainienne et arme son voisin face à l’agresseur russe, avait déjà annoncé qu’elle ne renouvellerait pas son contrat avec Gazprom, en vigueur jusqu’à la fin 2022.
» | Par
Hélène Bienvenu (Varsovie (correspondance)) et
Jean-Baptiste Chastand (Sofia, Envoyé spécial) | mercredi 27 avril 2022
Article réservé aux abonnés