Sarkozy nimmt Schweizer Stimmbürger in Schutz: Frankreichs Präsident fordert von allen Religionen Verzicht auf ProvokationenNZZ ONLINE:
Frankreichs Präsident Nicolas Sarkozy hat nach der Schweizer Volksabstimmung über Minarette zur Zurückhaltung bei der Ausübung jeglicher Religion aufgerufen. Er rief Muslime und andere Religionsgemeinschaften zum Verzicht auf «jede Provokation» auf.Jeder müsse «seinen Kult mit der demütigen Diskretion ausüben», die die Achtung der Andersdenkenden bezeuge, erklärte Sarkozy in einem
vorab veröffentlichten Beitrag für die französische Zeitung «Le Monde» vom Mittwoch.
Sarkozy verteidigte darin auch die Schweizer Bevölkerung: Es sei «verblüffend», welche «übertriebene und zuweilen karikaturenhafte Reaktionen» die Entscheidung zu den Minaretten «in bestimmten Bereichen der Medien und Politik» ausgelöst hätten.
Verstehen statt «Irrationaler Argwohn» Dahinter stehe aus seiner Sicht auch ein «irrationaler Argwohn» gegenüber Volksabstimmungen. «Anstatt das Schweizer Volk endgültig zu verurteilen, sollten wir auch verstehen, was es ausdrücken wollte und was so viele Völker in Europa fühlen, darunter das französische Volk.»
Europa sei tolerant. Aber seine Völker wollten nicht, «dass ihr Lebensrahmen, ihre Denkweise und ihre sozialen Beziehungen entstellt werden».
>>> sda/dpa/afp | Dienstag, 08. Dezember 2009
Point de view – Nicolas Sarkozy : "Respecter ceux qui arrivent, respecter ceux qui accueillent"LE MONDE:
Dans une tribune publiée par Le Monde, dans son édition datée du 9 décembre, Nicolas Sarkozy, s'exprime pour la première fois publiquement après le référendum en Suisse sur les minarets. Le président de la République rappelle les valeurs de tolérance et d'ouverture de la France et appelle au respect mutuel entre "ceux qui arrivent" et "ceux qui accueillent".Par référendum, le peuple suisse vient de se prononcer contre la construction de nouveaux minarets sur son territoire. Cette décision peut légitimement susciter bien des interrogations. Le référendum impose de répondre à la question posée par oui ou par non. Peut-on répondre par oui ou par non à une question aussi compliquée, qui touche à des choses aussi profondes ? Je suis convaincu que l'on ne peut que susciter des malentendus douloureux, un sentiment d'injustice, blesser les âmes en apportant une réponse aussi tranchée à un problème qui doit pouvoir être résolu au cas par cas dans le respect des convictions et des croyances de chacun.
Mais comment ne pas être stupéfait par la réaction que cette décision a suscitée dans certains milieux médiatiques et politiques de notre propre pays ? Réactions excessives, parfois caricaturales, à l'égard du peuple suisse, dont la démocratie, plus ancienne que la nôtre, a ses règles et ses traditions, qui sont celles d'une démocratie directe où le peuple a l'habitude de prendre la parole et de décider par lui-même ?
Derrière la violence de ces prises de position se cache en réalité une méfiance viscérale pour tout ce qui vient du peuple. La référence au peuple, c'est déjà, pour certains, le commencement du populisme. Mais c'est en devenant sourd aux cris du peuple, indifférent à ses difficultés, à ses sentiments, à ses aspirations, que l'on nourrit le populisme. Ce mépris du peuple, car c'est une forme de mépris, finit toujours mal. Comment s'étonner du succès des extrêmes quand on ne prend pas en compte la souffrance des électeurs ?
Ce qui vient de se passer me rappelle comment fut accueilli le rejet de la Constitution européenne en 2005. Je me souviens des paroles parfois blessantes qui ont été proférées contre cette majorité de Français qui avait choisi de dire non. C'était opposer irréductiblement la France du oui à celle du non, ouvrir une fracture qui, si elle avait dû se creuser davantage, n'aurait jamais permis à la France de reprendre sa place en Europe.
Pour réconcilier la France du oui et celle du non, il fallait d'abord essayer de comprendre ce qu'avaient voulu exprimer les Français. Il fallait admettre que cette majorité ne s'était pas égarée, mais qu'elle avait, comme la majorité des Irlandais ou la majorité des Néerlandais, exprimé ce qu'elle ressentait et rejeté en toute connaissance de cause une Europe dont elle ne voulait plus parce qu'elle donnait le sentiment d'être de plus en plus indifférente aux aspirations des peuples.
Ne pouvant changer les peuples, il fallait changer d'Europe. La France du non a commencé à se réconcilier avec celle du oui à partir du moment où, au lieu de la juger, on a cherché à la comprendre. C'est alors que, dépassant ce qui la divisait, la France a pu prendre la tête du combat pour changer l'Europe.
>>> LeMonde.fr | Mardi 08 Décembre 2009
Nicolas Sarkozy: Muslims Must Be Discreet about FaithTIMES ONLINE: Nicolas Sarkozy stoked the debate over immigration today with a warning to Muslims to practise their religion discreetly or face rejection by moderate Islam in France.
The President voiced sympathy for Swiss voters who opted last week to ban minarets as he tried to reassert himself in a debate over national identity which he launched last month but that has since spiralled out of his control.
Over the past week, Mr Sarkozy had appeared to retreat from his original comments following a backlash over the way that they were being used against immigrants, particularly Muslims.
But in a column for
Le Monde, Mr Sarkozy returned to his theme and said that the result of the Swiss referendum showed how important it was for France to define its identity.
"Instead of condemning the Swiss out of hand, we should try to understand what they meant to express and what so many people in Europe feel, including people in France," he wrote. "Nothing would be worse than denial."
Mr Sarkozy called for tolerance and underlined France's respect for all faiths, but his message was intended primarily to reassure those who are unhappy about what they see as a threatening Muslim presence in the country.
"Christians, Jews, Muslims, all believers regardless of their faith, must refrain from ostentation and provocation and ... practice their religion in humble discretion," Mr Sarkozy wrote.
Addressing himself to Muslims, he wrote that anything that could appear as a challenge to France's Christian heritage and republican values would "doom to failure" a moderate Islam in France.
In taking this line, Mr Sarkozy implicitly rejected attacks from the Left, the intellectual world and some senior figures in his own Gaullist camp over what they see as a ploy that stigmatises immigrants.
Al hamdu lillah for Nicolas! >>> Charles Bremner in Paris | Tuesday, December 08, 2009
France : Les musulmans de France priés de respecter la laïcitéLE TEMPS:
Le président français Nicolas Sarkozy, a affirmé mardi que la France devait pouvoir accepter, «au cas par cas», la construction de nouveaux minarets. Il appelle les musulmans à continuer de respecter le caractère laïc du pays et ses racines chrétiennesDix jours après la votation suisse sur les minarets, Nicolas Sarkozy a pour la première fois, dans les colonnes du quotidien
Le Monde, réagit sur le résultat helvétique. Celui-ci avait provoqué une onde de choc dans toute l’Europe, ainsi qu’en France, où la classe politique débat actuellement sur la question de l’identité nationale.
«Peut-on répondre par oui ou par non à une question aussi compliquée, qui touche à des choses aussi profondes?», s’interroge Nicolas Sarkozy. «Je suis convaincu que l’on ne peut que susciter des malentendus douloureux […] en apportant une réponse aussi tranchée à un problème qui doit pouvoir être résolu au cas par cas dans le respect des convictions et des croyances de chacun», explique-t-il.
Le président français rend cependant hommage à la démocratie suisse, «plus ancienne que la nôtre», et stigmatise «les réactions excessives, parfois caricaturales» que le vote a provoquées en France.
Question sensible >>> AFP | Mardi 08 Décembre 2009
THE GUARDIAN:
Sarkozy defends Switzerland minaret ban: President calls for France's Muslims to practice a 'discreet' form of the religion >>> Ian Traynor, Europe editor | Tuesday, December 08, 2009
LE TEMPS:
Revue de presse – Sarkozy, l’ami de la Suisse : Le président de la République recadre le débat français sur l’identité nationale en s’appuyant sur la votation contre les minarets. Question d’exprimer son empathie envers les peuples inquiets >>> Olivier Perrin | Mercredi 09 Décembre 2009