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Tuesday, April 05, 2022

«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu, lundi, dans la ville de Boutcha, où il a dénoncé «des crimes de guerre qui seront reconnus par le monde comme un génocide». RONALDO SCHEMIDT/AFP

LE FIGARO : REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

Envoyée spéciale à Kiev

En près de dix ans de métier, Kateryna Haliant n’avait jamais pleuré après une consultation. «C’est parce qu’on ne m’avait jamais raconté l’enfer», dit-elle. Cette psychologue clinicienne est l’une des quelques professionnels qui ont choisi de recevoir en consultation, gratuitement et de manière anonyme, des jeunes filles et des femmes affirmant avoir été violées par des militaires russes dans des territoires que ces derniers occupaient.

Les histoires se ressemblent, «comme si les Russes avaient planifié tout cela», juge Kateryna Haliant. «D’abord, le matin ou l’après-midi, les soldats vérifiaient qui vivait dans les maisons. Puis ils revenaient le soir, tuaient les éventuels hommes du foyer, pillaient l’argent et les objets précieux. Ils mangeaient et buvaient ce qu’ils trouvaient dans la maison et, quand ils étaient saouls, ils violaient les filles et les femmes. Même en présence d’enfants», raconte-t-elle, précisant que dans quasiment tous les cas connus par elle et ses collègues il s’agit de viols en réunion commis par des hommes de tous âges. » | Par Margaux Benn | lundi 4 avril 2022

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Saturday, April 02, 2022

Le pape François condamne « l’agressivité puérile et destructrice » de Vladimir Poutine, sans le nommer

LE MONDE : En visite à Malte samedi, le pontife argentin a déclaré que l’hypothèse de son déplacement à Kiev est « sur la table ».

Le pape François s’exprime lors de sa visite à Malte, le 2 avril 2022. ANDREW MEDICHINI / AP

En route pour Rome, vers l’an 60, l’apôtre Paul avait fait naufrage près de la côte maltaise et avait été recueilli par les autochtones, qui l’avaient bien accueilli et qu’il n’avait pas manqué d’évangéliser. Samedi 2 avril, le pape François, successeur de Pierre, est arrivé à Malte pour une visite de deux jours dans un archipel où la pratique catholique, bien qu’encore très répandue, est comme ailleurs en Europe en recul, un mouvement accentué par la pandémie de Covid-19. La foule qui se massait le long du trajet, à partir de l’aéroport, puis devant le palais présidentiel, témoignait cependant que l’empreinte catholique demeure très forte.

L’annonce de l’Evangile, placée par le pontife argentin au cœur de la nouvelle Constitution du Vatican, promulguée le 19 mars, devait initialement être l’un des thèmes majeurs de ce voyage méditerranéen. La guerre en Ukraine lui a un peu volé la vedette. Le chef de l’Eglise catholique a consacré au conflit près de la moitié du long discours qu’il a prononcé à son arrivée, comme à chaque déplacement à l’étranger, devant les responsables politiques du pays, samedi matin.

Depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, François a multiplié les objurgations à faire cesser « cette cruauté sauvage », « cette violente agression contre l’Ukraine », « cette guerre répugnante ». Mais il s’était, jusqu’à présent, refusé à incriminer nommément la Russie ou Vladimir Poutine, conformément, fait-on valoir à Rome, à la tradition diplomatique du Saint-Siège, soucieux de ne pas être enrôlé par les parties en conflit et de maintenir une capacité de parler avec tous. « Le pape n’est ni un journaliste ni un politique. Il est le pape et il agit en pape », a twitté l’un de ses proches, Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite La Civilta Cattolica. » | Par Cécile Chambraud (La Valette (Malte), envoyée spéciale) | samedi 2 avril 2022

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Wednesday, March 30, 2022

Guerre en Ukraine: les Russes pris dans le nœud coulant des sanctions internationales

Les Russes se trouvent confrontés aux restrictions croissantes qui raniment le spectre des pénuries. Ci-dessus, une femme passe devant les rayons vides d’un supermarché, le 23 mars, à Moscou. Sopa Images/Sopa Images/SPUS/ABACA

LE FIGARO : RÉCIT - La population commence à sentir les restrictions économiques imposées après l’invasion de l’Ukraine, mais celles-ci ne semblent pas en mesure de faire bouger les lignes politiques.

Correspondant à Moscou

Ce n’est qu’un détail, mais tout de même: il devient de plus en plus difficile de se procurer du papier blanc en Russie, sinon en le payant cinq fois plus cher qu’il y a un mois. En cause, les sanctions internationales décidées après l’invasion de l’Ukraine et l’arrêt des approvisionnements en produits chimiques de blanchiment importés de Finlande… D’où le retour en force du papier jaunasse - pompeusement rebaptisé «écologique»-, omniprésent à l’époque de l’URSS.

Petit à petit, jour après jour, les Russes sont confrontés aux restrictions croissantes, qui bousculent le quotidien et raniment le spectre des pénuries que beaucoup ont encore en mémoire. C’est Svetlana, ménagère moscovite qui découvre un beau matin dans son supermarché que le sucre, le sarrasin et le sel sont en rupture de stock. Et quand il y a en a, pas plus d’un paquet par client! Sans crier gare, capsules pour lave-vaisselle, serviettes hygiéniques et certains produits pour animaux ont également disparu des rayons. » | Par Alain Barluet | mercredi 30 mars 2022

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Tuesday, March 29, 2022

Mikhaïl Khodorkovski: «Vladimir Poutine est déjà en guerre contre l’Otan»

«En Russie, le pouvoir peut quand il le veut confisquer les biens des oligarques, les jeter en prison ou les faire assassiner», confie au Figaro Mikhaïl Khodorkovski. Bernd von Jutrczenka/dpa via Reuters Connect

LE FIGARO : RÉCIT - Dans un entretien au Figaro, l’ex-oligarque et opposant russe analyse les intentions du maître du Kremlin.

Alors que la déraison des armes règne depuis un mois dans les plaines d’Ukraine, le monde entier s’interroge sur les intentions de Vladimir Poutine, voire sur sa santé mentale. Un homme connaît bien le maître du Kremlin. Ils ont vécu tous les deux la chute de l’URSS, se sont côtoyés, combattus. Mikhaïl Khodorkovski en est persuadé, Poutine n’est pas fou. «Pas dans le sens de quelqu’un qui ne sait plus ce qu’il fait, en tout cas, dit-il, certes, il est devenu plus émotionnel ces derniers temps et ne se sent plus obligé de se contenir. Mais il reste rationnel, même si cela peut le servir de paraître ne plus l’être, pour faire peur.» Il n’est pas suicidaire non plus. «Sinon, il ne recevrait pas ses hôtes à distance, au bout d’une longue table…»

Pour celui qui fut un temps l’homme le plus riche de Russie avant de s’opposer et de passer dix ans en prison, Vladimir Poutine vit tout simplement ce que connaissent tous les dictateurs. Il s’est peu à peu isolé du monde réel, coupé des réalités par un entourage tétanisé par la crainte et lui disant ce qu’il a envie d’entendre. «Il a été très mal informé sur l’esprit qui anime les Ukrainiens, comme sur l’état de son armée, avance-t-il, c’est typique des régimes dictatoriaux. Je pense qu’il est réellement tombé des nues.» » | Par Arnaud De La Grange | lundi 28 mars 2022

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Monday, March 28, 2022

Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron et Olaf Scholz prennent leurs distances après les propos de Joe Biden

LE MONDE : Le président français et le chancelier allemand veulent maintenir un canal de communication avec Vladimir Poutine dans l’espoir de négocier la fin du conflit par la voie diplomatique.

Livraisons d’armes à l’Ukraine, rôle de l’OTAN en Europe centrale, sanctions concertées et démonstration d’unité, la visite de Joe Biden à Bruxelles et à Varsovie avait jusqu’ici convaincu les Européens du réengagement des Etats-Unis face à la Russie. Mais les petites phrases improvisées par le président américain lors de son passage en Pologne, samedi 26 mars, les ont mis dans un embarras certain, alors que la guerre en Ukraine entre dans son deuxième mois. » | Par Philippe Ricard | lundi 28 mars 2022

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Sunday, March 27, 2022

Guerre en Ukraine: l'Ossétie du Sud envoie des soldats pour aider l'armée russe

Pour le dirigeant de l'Ossétie du sud Anatoli Bibilov, ses soldats doivent «écraser» le «fascisme». Alexander Zemlianichenko / POOL / AFP

LE FIGARO : La république autoproclamée d'Ossétie du Sud, de facto indépendante de la Géorgie depuis la guerre de 2008, affirme vouloir aider la Russie à «écraser» le «fascisme» en Ukraine.

L'Ossétie du Sud, république autoproclamée qui a fait sécession de la Géorgie, a annoncé samedi avoir envoyé des soldats en Ukraine pour «aider à protéger la Russie», au 31ème jour de l'invasion du territoire ukrainien par les forces russes. «Nos gars vont remplir leur devoir militaire l'étendard fièrement levé», a déclaré sur Telegram le dirigeant de la république autoproclamée Anatoli Bibilov. Il a affirmé que les soldats «comprenaient parfaitement bien qu'ils allaient défendre la Russie, qu'ils allaient défendre l'Ossétie également». » | Par Le Figaro avec AFP | samedi 26 mars 2022

Monday, March 21, 2022

Guerre en Ukraine: Volodymyr Zelensky appelle l’UE à cesser tout «commerce» avec la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (ici jeudi 17 mars) demande à l’Union européenne de ne pas donner «d’euros», ni de «biens» à la Russie. HANDOUT/AFP

LE FIGARO : Le président ukrainien a notamment demandé aux Européens de refuser les ressources énergétiques de la Russie, à l’origine de l’invasion de son pays.

Alors que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’Union européenne (UE) se réunissaient à Bruxelles pour envisager de nouvelles sanctions contre la Russie, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé l’UE, l’Allemagne en particulier, à cesser tout «commerce» avec la Russie, notamment à refuser ses ressources énergétiques.

«Pas d’euros pour les occupants, fermez-leur tous vos ports, ne leur envoyez pas vos biens, refusez les ressources énergétiques», a-t-il plaidé sur Telegram. «Sans commerce avec vous, sans vos entreprises et vos banques, la Russie n’aura plus d’argent pour cette guerre.» Mais les Européens, très dépendants des hydrocarbures russes, ont exclu de sanctionner ce secteur. «Un tel embargo aurait une influence très sérieuse sur le marché mondial du pétrole, une influence néfaste sur le marché énergétique en Europe », a mis en garde le Kremlin. » | Par Georges Malbrunot | lundi 21 mars 2022

« Les Ukrainiens aimaient Zelensky non parce qu’il était drôle, mais parce qu’il était pertinent » : Alexandre Rodnianski, producteur sur plusieurs fronts

LE MONDE : Proche de l’ancien comédien devenu président, cet Ukrainien, pilier du cinéma russe, joue les intermédiaires entre les deux camps depuis le début de la guerre, le 24 février.

C’est un minivan, comme tant d’autres, venu recueillir quatre octogénaires à la frontière qui sépare la Pologne de l’Ukraine. De vieilles parentes qu’il faut, comme tant d’autres, mettre à l’abri des bombes russes, en cette mi-mars plombée. Au volant, l’Ukrainien Alexandre Rodnianski, accompagné de sa femme, Valeriya. Tous deux sont producteurs. Comment deviner que ces mains-là œuvrent, en parallèle, à la résolution du conflit ?

Le 24 février, vers 5 heures du matin, Alexandre Rodnianski, 60 ans, reçoit un appel de son fils, Alexandre Rodnianski Jr. « Papa, ils ont commencé », lâche ce dernier, tandis que les premiers missiles déferlent sur la banlieue de Kiev. Le père a longtemps tenu les rênes de la télévision ukrainienne, puis de l’audiovisuel russe, dans son versant tant commercial qu’indépendant. Diplômé de Princeton, aux Etats-Unis, le fils est le conseiller économique du président ukrainien, l’ex-acteur Volodymyr Zelensky. » | Par Aureliano Tonet | lundi 21 mars 2022

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Saturday, March 19, 2022

Guerre en Ukraine : face à Poutine, un déni européen

Des civils ukrainiens participent à un entraînement militaire dans un quartier de Kiev, le 5 février 2022. GUILLAUME HERBAUT/AGENCE VU POUR « LE MONDE »

LE MONDE : ENQUÊTE | Jusqu’à la veille de l’invasion russe, le 24 février, les capitales européennes sont restées très méfiantes vis-à-vis des alertes lancées par Washington. Paris et Berlin, en particulier, ont voulu croire aux vertus de la politique de la main tendue. Récit d’une guerre impensable.

La scène se déroule dans le salon feutré d’une ambassade européenne, au cœur de la capitale ukrainienne, trois semaines avant le début de l’offensive russe. Dehors, les rues de Kiev sont tranquilles, les cafés ouverts et les magasins achalandés. Dans ce calme apparent, les habitants vivent au rythme des déclarations contradictoires. Alors que quelque 130 000 soldats russes sont massés aux frontières de l’Ukraine, le président Volodymyr Zelensky répète qu’il n’y a pas lieu de paniquer, cependant que les Etats-Unis s’alarment d’une invasion qu’ils jugent « imminente ». En ce 2 février, le diplomate européen a réuni une poignée de journalistes pour un « off », selon l’expression consacrée. Il souhaite faire le point sur la crise entre Kiev et Moscou, qui dénonce l’« hystérie » occidentale et dément toute intention belliqueuse.

Dans l’ambassade, un conseiller diplomatique évoque son coiffeur ukrainien, qui lui a coupé les cheveux la veille et balayait d’une boutade toute perspective de menaces. « Les gens ne sont pas inquiets », en conclut-il. Le diplomate, lui, avoue sa perplexité. « On entend bien qu’il y a des renforcements militaires, dit-il, mais il n’y a pas de nervosité particulière. On est surpris par le discours alarmiste des Anglo-Saxons. Nous sommes plutôt sur la ligne ukrainienne. » » | Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante), Allan Kaval, Philippe Ricard, Faustine Vincent, Elise Vincent et Thomas Wieder (Berlin, correspondant) | vendredi 18 mars 2022

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Thursday, March 17, 2022

Pour Joe Biden, Vladimir Poutine est un «pur voyou qui mène une guerre immorale»

FIGARO/LIVE : Le président russe Vladimir Poutine est «un pur voyou qui mène une guerre immorale contre le peuple ukrainien», affirme le président américain, qui félicite l'Irlande pour son soutien aux sanctions imposées, lors du déjeuner annuel de la Saint-Patrick au Capitole. Regarder la vidéo » | jeudi 17 mars 2022

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Pour Joe Biden, Vladimir Poutine est un «criminel de guerre» »

Tuesday, March 15, 2022

Guerre en Ukraine : « Vladimir Poutine va détruire l’économie russe »

LE MONDE : Dans un entretien au « Monde », l’économiste Sergei Guriev, professeur à Sciences Po, souligne que les sanctions occidentales peuvent affaiblir le maître du Kremlin mais vont appauvrir le peuple russe, en particulier les moins aisés.

Professeur à Sciences Po, ancien économiste en chef de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Sergei Guriev a été l’un des conseillers économiques de Vladimir Poutine au début des années 2010, avant de s’exiler en France, inquiet pour sa sécurité, après avoir critiqué les arrestations d’opposants à la réélection du président russe, en 2012. Il explique pourquoi ce dernier a sous-estimé les sanctions occidentales. Et comment, privé de l’argent des hydrocarbures, il peinerait à poursuivre la guerre et à financer la répression dans son pays. » | Propos recueillis par Marie Charrel | mardi 15 mars 2022

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Monday, March 14, 2022

Envisager le scénario du pire : une Ukraine transformée en Syrie, et une Russie en Corée du Nord

LE MONDE : Alors que l’Ukraine résiste malgré l’acharnement de l’assaillant, la Russie de Poutine se raidit et s’isole toujours davantage.

Analyse.
Chaque jour charrie son lot d’horreurs, depuis que la Russie a lancé une guerre injustifiable contre l’Ukraine. Chaque jour est gros, aussi, d’événements encore impensables il y a peu. La réponse occidentale a été unie et fulgurante : déclenchement immédiat de sanctions massives, chasse aux biens oligarchiques, livraisons d’armes aux Ukrainiens, prise en compte du drame migratoire et humanitaire qui ne fait que débuter. Mais cette réponse, si louable soit-elle, n’arrête pas les missiles et les frappes russes sur les civils. Elle ne permet nullement de contenir le sombre dessein du Kremlin et sa fuite en avant. Au contraire. Le régime russe a intégré depuis longtemps – à ses risques et périls – l’idée que la surenchère et le fait accompli seuls garantissent une position de force. » | Par Piotr Smolar (Washington, correspondant) | lundi 14 mars 2022

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Saturday, March 12, 2022

Jusqu'où ira Vladimir Poutine ?

LE FIGARO : ENQUÊTE - Face à la résistance ukrainienne et la mobilisation de l'Occident, Poutine brandit désormais la menace de l'arme nucléaire. Faut-il le croire? Pour notre collaboratrice Laure Mandeville, qui a longuement enquêté auprès des hommes du Kremlin et de leurs opposants, le président russe est capable de tout.

Vladimir Poutine, entouré de son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou (à gauche) et du chef des forces armées russes, Valéri Guérassimov. MIKHAIL KLIMENTYEV/ Sputnik via AFP

C'est une étrange vidéo d'une rencontre du président russe avec les personnels féminins de l'aviation qui a été diffusée par le Kremlin samedi 5 mars, à l'approche de la Journée internationale des femmes. On y voit Vladimir Poutine assis à une longue tablée décorée de fleurs, entouré de jeunes femmes ¬interdites et immobiles, qui boivent ses paroles comme celle d'un Dieu vivant. Une prise de vue très inha¬bituelle, le président n'ayant été vu récemment qu'à 10 ou 15 mètres au moins de son entourage.

« Les sanctions, c'est évidemment un combat contre la Russie, cela revient même à déclarer la guerre à la Russie, même si, grâce à Dieu, on n'en est pas encore là », déclare-t-il à ses interlocutrices d'un ton un peu exaspéré. « Tout le monde comprend la menace que cela représente pour nous tous », ajoute-t-il - une allusion claire à une guerre directe avec l'Ouest qui pourrait dégénérer en conflit nucléaire. Déformant totalement les propos qu'elle a prononcés, il accuse la ministre des Affaires étrangères britannique d'avoir évoqué une entrée en guerre de l'Otan au côté de l'Ukraine, et souligne qu'il a dû « mettre en alerte les ¬arsenaux stratégiques ». Une métaphore de la réalité de la Russie d'aujourd'hui » | Par Laure Mandeville | vendredi 11 mars 2022

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Friday, March 11, 2022

Guerre en Ukraine : l’OTAN ne veut pas de « guerre ouverte » avec la Russie ; 2,5 millions de personnes ont fui le pays

LIVE EN COURS

LE MONDE : « Nous estimons également qu’environ deux millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de l’Ukraine », a indiqué le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi.

Londres sanctionne 386 élus de la Douma

La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a annoncé des sanctions contre 386 députés de la Douma, la chambre basse du Parlement russe. Dans un communiqué, la ministre précise que ces élus, qui avaient voté pour reconnaître l’indépendance des régions séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk dans l’est de l’Ukraine, se voient frappés d’une interdiction de voyager et d’un gel de leurs avoirs au Royaume-Uni :
" Nous visons les complices de l’invasion illégale de l’Ukraine par Poutine et ceux qui soutiennent cette guerre barbare. Nous ne relâcherons pas la pression et nous continuerons à serrer la vis à l’économie russe par le biais de sanctions.
Cette décision porte à 400 le nombre total de membres de la Douma sanctionnés par le Royaume-Uni. La Pologne, principal pays d’accueil des réfugiés ukrainiens » | vendredi 11 mars 2022

Thursday, March 10, 2022

La Serbie, seul pays d’Europe à soutenir massivement la Russie de Poutine

LE MONDE : Le pays, candidat à l’entrée dans l’Union européenne, refuse de prendre des sanctions contre Moscou. Des milliers de militants d’extrême droite ont même défilé dans les rues de Belgrade en criant « tous les Russes sont des frères des Serbes ».

Des manifestants pro-russes défilent dans les rues du centre de Belgrade, en Serbie, le 4 mars 2022. STR / REUTERS

Toute l’Europe est derrière l’Ukraine ? Oui, à une exception de taille près. Depuis le début de l’invasion russe, la Serbie, pays des Balkans comptant 7 millions d’habitants, se démarque du reste du Vieux Continent, en évitant soigneusement de sanctionner Vladimir Poutine.

Vendredi 4 mars, des milliers de militants d’extrême droite ont défilé dans les rues de Belgrade pour soutenir l’offensive, en brandissant des drapeaux russes. « Tous les Russes sont des frères des Serbes », a proclamé Damnjan Knezevic, un des organisateurs de la manifestation et le chef du mouvement d’extrême droite Patrouille du peuple, qui s’est fait connaître en Serbie, ces dernières années, pour ses agressions violentes contre des migrants. » | Par Jean-Baptiste Chastand( Vienne, correspondant régional) | jeudi 10 mars 2022

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Wednesday, March 09, 2022

Guerre en Ukraine : ce sermon du patriarche Kirill qui célèbre la «guerre sainte» de Vladimir Poutine

Le patriarche Kirill de Moscou, primat de l'Église orthodoxe russe, à la cathédrale du Christ Saint-Sauveur de Moscou, le 27 février 2022. IGOR PALKIN / AFP

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Dimanche 6 mars, le patriarche Kirill de Moscou a justifié la guerre en Ukraine par la nécessité de défendre la «sainte Russie» face à un Occident jugé décadent.

C'est un sermon qui a suscité de nombreux commentaires - souvent inquiets, sinon choqués - dans le monde orthodoxe. Quelques jours plus tôt, le primat de l'Église russe orthodoxe avait pourtant été sommé par certaines de ses ouailles de condamner la guerre de Poutine en Ukraine, ou a minima, d'appeler à la paix et à la réconciliation. L'occasion lui était fournie sur un plateau, le 6 mars, dimanche du Pardon, importante fête précédent le début du Carême orthodoxe.

Mais dans la cathédrale du Christ-Saint-Sauveur à Moscou, le patriarche Kirill, qui avait déjà béni les soldats russes le 24 février, jour de l'offensive en Ukraine, puis évoqué les «forces du mal» en référence aux «ennemis» de Poutine et du «monde russe», est allé plus loin encore. Dans cette homélie mêlant théologie et géopolitique, le primat de l'Église russe orthodoxe défend une guerre sainte qui ne dit pas son nom face à un Occident jugé décadent. Un sermon qui en dit long sur la proximité idéologique entre Kirill et Vladimir Poutine. » | Par Bénédicte Lutaud | mardi 8 mars 2022

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Si ce patriarche veut trouver la décadence, il n'a pas besoin de chercher plus loin que les propres oligarques et kleptocrates de la Russie ! – © Mark

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Pourquoi le conflit en Ukraine est aussi une guerre religieuse : DÉCRYPTAGE - Vladimir Poutine instrumentalise les divisions entre les deux Églises orthodoxes d'Ukraine pour justifier l'invasion militaire du pays. Mais le sentiment national ukrainien pourrait l'emporter. »

La peur d’un rideau de fer pousse les Russes à l’exode

Lors d’une manifestation contre la guerre en Ukraine, un homme est arrêté par la police, dimanche à Moscou. ANTON KARLINER/SIPA

LE FIGARO : RÉCIT - En quelques jours, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont quitté leur pays, dans lequel ils ne se voient plus d’avenir.

De notre correspondant à Moscou

Un matin de la semaine dernière, Anton Dolin, critique de cinéma connu en Russie, a trouvé, peinte sur la porte de son appartement moscovite, la lettre Z… Celle-là même qui figure sur les chars de l’«opération militaire spéciale» (1) en Ukraine. Le message de menace était clair. Dimanche, le rédacteur en chef de la revue L’Art du cinéma a quitté son pays. Il se trouve depuis en Lettonie où se tient Artdocfest, un festival international consacré aux documentaires. «Nous verrons ce qu’il se passera ensuite, écrit-il sur son compte Telegram. Je ne pouvais tout simplement plus respirer l’air de Moscou (…) alors que des gens étaient tués et mouraient en Ukraine», raconte-t-il.

Comme lui, ils sont des dizaines de milliers, depuis la date fatidique du 24 février, à avoir pris le chemin de l’exode: artistes, journalistes, cinéastes, jeunes entrepreneurs, cadres dans le domaine de la tech, et plus généralement des Russes issus de la classe moyenne urbaine dotés d’un bon niveau d’éducation. À la sidération des premiers jours, a succédé chez eux l’abattement, la crainte, le dégoût face à un climat répressif de plus en plus lourd - et puis le déclic qui soudain pousse à faire ses valises et à partir, dans la précipitation et sans point de chute assuré. » | Par Alain Barluet | mercredi 9 mars 2022

Tuesday, March 08, 2022

Guerre en Ukraine : Zelensky critique «ceux qui n'ont pas été capables de prendre une décision en Occident depuis 13 jours»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. UKRAINE PRESIDENCY / AFP

LE FIGARO : Le président ukrainien s'en est pris à «ceux qui n'ont pas été capables de prendre une décision en Occident» depuis le début de l'offensive russe.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi 8 mars les «promesses» non tenues des Occidentaux pour protéger l'Ukraine des attaques russes. » | Par Le Figaro avec AFP | mardi 8 mars 2022

Monday, March 07, 2022

Guerre en Ukraine : minée par les inégalités, la Russie se dirige vers une récession historique

LE MONDE : Sous l’effet des sanctions imposées en réaction à l’invasion de l’Ukraine, le produit intérieur brut russe pourrait chuter de 5 % à 10 % cette année.

« Dès les premières sanctions, ma mère a dit : “Surtout, fais le plein de médicaments”, raconte Youlia, une ingénieure moscovite, qui préfère garder l’anonymat. Nous avons vite compris qu’elle avait raison : tout ce qui vient de l’étranger va bientôt manquer. » Pour protéger ses économies face à l’effondrement du rouble, la jeune femme de 31 ans s’est précipitée en magasin pour acheter une poignée de bijoux et un ordinateur. « Cela vaudra toujours quelque chose. » Son frère Ivan, lui, s’est tourné vers les cryptomonnaies. « Mais, moi, je n’ai pas confiance. Si notre économie s’effondre, ce n’est pas avec des sous virtuels qu’on achètera du pain. » » | Par Marie Charrel | dimanche 6 mars 2022

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Guerre en Ukraine : Kiev dans la ligne de mire de l’armée russe

LE MONDE : REPORTAGE | A Irpin, située dans sa banlieue, au moins huit civils ont été tués par des frappes. L’armée ukrainienne craint soit un puissant assaut, soit un encerclement et l’instauration d’un siège.

Ils sont peut-être les derniers à pouvoir fuir Irpin avant que la ville tombe aux mains de l’armée russe. L’artillerie frappe à intervalles réguliers. Des combats à l’arme automatique s’engagent. Au nord-ouest de la capitale ukrainienne, Irpin est, dimanche 6 mars, en train de sombrer. Des combattants ukrainiens, dont beaucoup ont déjà quitté leurs positions pour se replier aux abords de Kiev, aident des familles à avancer vers la forêt ou à s’engouffrer dans les rares voitures encore disponibles. Ils ont déjà fait sauter le pont d’Irpin afin de ralentir l’avancée des chars russes vers la capitale. La conquête imminente du pont marquera officiellement l’arrivée de l’armée de Moscou à la limite administrative de Kiev.

Au-delà des raids aériens, des tirs de missiles et des incursions d’unités de forces spéciales qui rythment la guerre à Kiev depuis le 24 février – Moscou étant par ailleurs encore loin d’utiliser sa force aérienne contre la ville et les derniers jours ayant été relativement calmes –, l’arrivée de l’assaillant aux portes de la capitale signifiera sans nul doute une nouvelle étape dans l’offensive russe. L’armée ukrainienne craint soit un puissant assaut, soit un encerclement et l’instauration d’un siège. » | Par Rémy Ourdan (Kiev, envoyé spécial) | ;undi 7 mars 2022

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Guerre en Ukraine, en direct : Emmanuel Macron dénonce le « cynisme moral et politique » de Vladimir Poutine : Dans une vidéo diffusée lundi, le président ukrainien a demandé l’intervention des Occidentaux. Il a aussi réclamé de nouvelles sanctions contre la Russie, en proposant notamment un boycott du pétrole. »