LE MONDE : Sous l’effet des sanctions imposées en réaction à l’invasion de l’Ukraine, le produit intérieur brut russe pourrait chuter de 5 % à 10 % cette année.
« Dès les premières sanctions, ma mère a dit : “Surtout, fais le plein de médicaments”, raconte Youlia, une ingénieure moscovite, qui préfère garder l’anonymat. Nous avons vite compris qu’elle avait raison : tout ce qui vient de l’étranger va bientôt manquer. » Pour protéger ses économies face à l’effondrement du rouble, la jeune femme de 31 ans s’est précipitée en magasin pour acheter une poignée de bijoux et un ordinateur. « Cela vaudra toujours quelque chose. » Son frère Ivan, lui, s’est tourné vers les cryptomonnaies. « Mais, moi, je n’ai pas confiance. Si notre économie s’effondre, ce n’est pas avec des sous virtuels qu’on achètera du pain. » » | Par Marie Charrel | dimanche 6 mars 2022
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