LE MONDE : Dans un entretien au « Monde », l’économiste Sergei Guriev, professeur à Sciences Po, souligne que les sanctions occidentales peuvent affaiblir le maître du Kremlin mais vont appauvrir le peuple russe, en particulier les moins aisés.
Professeur à Sciences Po, ancien économiste en chef de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Sergei Guriev a été l’un des conseillers économiques de Vladimir Poutine au début des années 2010, avant de s’exiler en France, inquiet pour sa sécurité, après avoir critiqué les arrestations d’opposants à la réélection du président russe, en 2012. Il explique pourquoi ce dernier a sous-estimé les sanctions occidentales. Et comment, privé de l’argent des hydrocarbures, il peinerait à poursuivre la guerre et à financer la répression dans son pays. » | Propos recueillis par Marie Charrel | mardi 15 mars 2022
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Tuesday, March 15, 2022
Thursday, March 10, 2022
A Moscou, l’inquiétude contenue des consommateurs russes
LE MONDE : Malgré la hausse des prix, et la crainte d’une crise économique profonde, la capitale garde son calme.
A l’intérieur du centre commercial GUM, à Moscou (Russie), le 4 mars 2022. AP
Le territoire de Ioulia T., dans le centre commercial Mozaïka du sud-est de Moscou, est modeste : un petit stand qui vend des accessoires pour smartphones. Mardi 8 mars, les clients ne se bousculent pas et la jeune femme, propriétaire de l’échoppe, s’inquiète. L’effet des sanctions et celui de l’effondrement du rouble se conjuguent : les produits de fabrication occidentale, notamment de la marque Apple, sont déjà plus difficiles à trouver ; ceux venant de Chine ont vu leurs prix s’envoler d’au moins 30 %. « Les prix vont continuer à monter et les gens auront de moins en moins d’argent », prédit-elle.
Quelques jours plus tôt, le 3 mars, quand une foule immense s’est massée dans le centre commercial, la jeune femme s’est réfugiée derrière son comptoir. « La queue s’étendait sur deux étages du mall, dans un climat de tension tel que la police a dû intervenir », se souvient-elle. L’objet de cette agitation : la possibilité de faire un dernier achat chez Ikea, peu après l’annonce par l’enseigne d’une fermeture de ses magasins. » | Par Benoît Vitkine (Moscou, correspondant) | jeudi 10 mars 2022
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Le territoire de Ioulia T., dans le centre commercial Mozaïka du sud-est de Moscou, est modeste : un petit stand qui vend des accessoires pour smartphones. Mardi 8 mars, les clients ne se bousculent pas et la jeune femme, propriétaire de l’échoppe, s’inquiète. L’effet des sanctions et celui de l’effondrement du rouble se conjuguent : les produits de fabrication occidentale, notamment de la marque Apple, sont déjà plus difficiles à trouver ; ceux venant de Chine ont vu leurs prix s’envoler d’au moins 30 %. « Les prix vont continuer à monter et les gens auront de moins en moins d’argent », prédit-elle.
Quelques jours plus tôt, le 3 mars, quand une foule immense s’est massée dans le centre commercial, la jeune femme s’est réfugiée derrière son comptoir. « La queue s’étendait sur deux étages du mall, dans un climat de tension tel que la police a dû intervenir », se souvient-elle. L’objet de cette agitation : la possibilité de faire un dernier achat chez Ikea, peu après l’annonce par l’enseigne d’une fermeture de ses magasins. » | Par Benoît Vitkine (Moscou, correspondant) | jeudi 10 mars 2022
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économie russe,
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Monday, March 07, 2022
Guerre en Ukraine : minée par les inégalités, la Russie se dirige vers une récession historique
LE MONDE : Sous l’effet des sanctions imposées en réaction à l’invasion de l’Ukraine, le produit intérieur brut russe pourrait chuter de 5 % à 10 % cette année.
« Dès les premières sanctions, ma mère a dit : “Surtout, fais le plein de médicaments”, raconte Youlia, une ingénieure moscovite, qui préfère garder l’anonymat. Nous avons vite compris qu’elle avait raison : tout ce qui vient de l’étranger va bientôt manquer. » Pour protéger ses économies face à l’effondrement du rouble, la jeune femme de 31 ans s’est précipitée en magasin pour acheter une poignée de bijoux et un ordinateur. « Cela vaudra toujours quelque chose. » Son frère Ivan, lui, s’est tourné vers les cryptomonnaies. « Mais, moi, je n’ai pas confiance. Si notre économie s’effondre, ce n’est pas avec des sous virtuels qu’on achètera du pain. » » | Par Marie Charrel | dimanche 6 mars 2022
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« Dès les premières sanctions, ma mère a dit : “Surtout, fais le plein de médicaments”, raconte Youlia, une ingénieure moscovite, qui préfère garder l’anonymat. Nous avons vite compris qu’elle avait raison : tout ce qui vient de l’étranger va bientôt manquer. » Pour protéger ses économies face à l’effondrement du rouble, la jeune femme de 31 ans s’est précipitée en magasin pour acheter une poignée de bijoux et un ordinateur. « Cela vaudra toujours quelque chose. » Son frère Ivan, lui, s’est tourné vers les cryptomonnaies. « Mais, moi, je n’ai pas confiance. Si notre économie s’effondre, ce n’est pas avec des sous virtuels qu’on achètera du pain. » » | Par Marie Charrel | dimanche 6 mars 2022
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