Catherine Ashton, la lady qu'on n'attendait pasleJDD.fr:
La désignation de Catherine Ashton comme chef de la diplomatie de l'Union européenne, aux côtés du président Van Rompuy - deux fonctions créées par le traité de Lisbonne - suscite la perplexité.Dans les couloirs de la Commission européenne, on l’appelle
"the Baroness".
"Avec ses vêtements rose et parme, elle a un côté très lady, façon reine d’Angleterre", s’amuse-t-on au sein de la haute instance bruxelloise. Elle a pourtant annoncé la couleur d’entrée, lorsqu’elle s’est installée dans le siège de commissaire au Commerce extérieur, en 2008:
"Ne m’appelez pas baronne… Appelez-moi plutôt Cathy."Catherine Ashton of Upholland, de son vrai nom, a été nommée jeudi haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères, aux côtés d’Herman Van Rompuy, nommé premier président "stable" de l’UE. Une désignation
a minima pour ce poste qu’on annonce d’emblée dévalorisé, tant le profil de cette lady britannique de 53 ans ne semble pas susciter d’enthousiasme en Europe.
Décrite comme
"consensuelle" et
"discrète" par la BBC, comme une
"technocrate dénuée d’expérience en matière diplomatique" par
The Economist,
"aussi inconnue que non élue" par
The Guardian, la "Baroness", économiste de formation, a commencé sa carrière en dirigeant pendant six ans une œuvre caritative créée par le prince Charles, Business in the Community. Elle a ensuite été anoblie à la demande du Parti travailliste, en 1999, avant de rentrer à la Chambre des lords… puis d’être nommée successivement secrétaire d’Etat à l’Education, aux Affaires constitutionnelles et à la Justice. Son principal fait d’armes au niveau européen? Avoir obtenu, en 2007, l’adoption du traité de Lisbonne par la Chambre haute du Parlement. Un quasi-exploit au Royaume-Uni, pays plutôt réputé pour ses penchants eurosceptiques…
>>> Camille Neveux, Le Journal du Dimanche | Samedi 21 Novembre 2009
Die stille EU-Aussenministerin: Catherine Ashton hat sich in ihrer Karriere daran gewöhnt, stets unterschätzt zu werdenNZZ am SONNTAG:
Sie sei profillos und nie gewählt worden, schimpfen Kritiker. Doch die aus einem kleinen Dorf stammende Baroness Ashton ist auf ihre ruhige Art erfolgreich.Die Zweifel kommen ihr bekannt vor. Schon als Catherine Ashton 2008 EU-Handelskommissarin wurde, fragte die britische Öffentlichkeit: Wer ist diese Frau? Und dann, aggressiver: Hat sie das Zeug für ein solches Amt?
Als Ashton nun am Donnerstag überraschend zur neuen EU-Aussenministerin und Vizechefin der EU-Kommission berufen wurde, waren die Einwände ähnlich, nur noch ätzender: Die 53-Jährige sei zu blass, fähig zwar, aber zu unerfahren, um die EU gegenüber den USA, Russland oder Iran zu repräsentieren. Für den Europa-Experten der Denkfabrik Chatham House ist Ashton «langweilig», die Boulevardzeitung «Daily Mail» bezeichnete sie als «Baroness Who» – die meisten Leuten hätten noch nie von ihr gehört. Viele Kommentatoren schrieben, Ashton und der neue EU-Präsident Herman Van Rompuy seien bestimmt worden, weil die EU keine politischen Schwergewichte wie Tony Blair wünsche, die den Regierungen dreinreden könnten.
Catherine Ashton, die am liebsten einfach «Cathy» genannt wird, konterte die Kritik selbstbewusst. 27 Regierungschefs hätten sie gewählt, und sie wolle zeigen, dass sie «die beste Person ist für das Amt». Sie habe jahrelange Erfahrung in Verhandlungen auf allen möglichen Ebenen, erklärte sie und fügte an, sie sei stolz, das Amt als Frau aufgrund ihrer Fähigkeiten erhalten zu haben.
>>> Niels Anner, Cambridge | Sonntag, 22. November 2009