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Wednesday, March 23, 2022

« Joe Biden veut consolider l’Europe dans un monde à l’équilibre dangereusement instable »

LE MONDE : Le président américain, comme ses prédécesseurs, voulait tourner sa diplomatie vers l’Asie. Las, il est sans cesse ramené à l’Europe, avec le choc imprévu de la guerre en Ukraine. Un conflit que la Chine surveille aussi de près, analyse, dans sa chronique, Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ».

Chronique.
Joe Biden avait deux objectifs en arrivant à la Maison Blanche il y a quatorze mois : à l’intérieur, la relance de l’économie de son pays, dévastée par la pandémie de Covid-19 ; et à l’extérieur, la maîtrise de la rivalité sino-américaine, grand enjeu géopolitique du XXIe siècle. Mais le voilà, ce mercredi 23 mars, de nouveau en train d’atterrir à Bruxelles. Obstinément rappelé à l’ordre par la vieille Europe, lui qui ne rêve que d’Orient et de Delaware.

Ni lui ni personne n’avait prévu le retour de la guerre en Europe. Le choc est si brutal qu’en l’espace d’un mois, le monde s’est retrouvé en équilibre instable – dangereusement instable. Le président américain vient donc, par cette tournée décidée à la hâte, consolider ce qui peut l’être face à la Russie, éviter les fissures dans le bloc transatlantique. » | Sylvie Kauffmann, Editorialiste au « Monde » | mercredi 23 mars 2022

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Monday, February 21, 2022

Ukraine: Joe Biden est prêt à rencontrer Vladimir Poutine «à tout moment» pour éviter une guerre

Capture d'écran tirée de la vidéo présentée ici.

FIGARO/LIVE: La Russie et l'Ukraine ont continué dimanche 20 février à s'accuser mutuellement d'être responsables des nouveaux combats dans l'Est séparatiste ukrainien, à la veille d'une semaine diplomatique «cruciale» pour éviter une intervention de Moscou imminente selon les Occidentaux. Regarder la vidéo » | lundi 21 février 2022

Friday, February 11, 2022

L’accumulation des crises internationales perturbe la présidence de Joe Biden

Le président américain, qui a ordonné l’élimination du chef de Daech le 3 février, fait face, de l’Ukraine à Taïwan et de l’Iran à la Corée du Nord, à des situations menaçant l’ordre international dominé par les États-Unis. SAUL LOEB/AFP

LE FIGARO : GRAND RÉCIT - Depuis le retrait américain d’Afghanistan et le «pivot» vers l’Asie, les États-Unis sont confrontés à une série de crises en Ukraine, en Iran ou à Taïwan.

Correspondant à Washington

Les États-Unis font face à une série de crises qui ressemblent fort à une remise en question de l’ordre international qu’ils garantissent depuis plus de trois quarts de siècle. La menace d’invasion russe en Ukraine a obligé Washington à dépêcher des renforts en Europe pour la première fois depuis la fin de la guerre froide. L’Alliance atlantique, la première grande alliance internationale contractée par les États-Unis en 1949, est soumise à une intense pression. Les chars russes massés à la frontière ukrainienne évoquent une époque où le continent était coupé en deux, mais ne sont qu’une partie d’un défi global, qui dépasse largement les plaines de l’Ukraine.

L’Europe n’est pas le seul endroit où les Américains voient remises en question les règles internationales qu’ils ont contribué à installer en 1945 et dont ils ont été les garants. Le défi est à présent mondial. Les crises des dernières décennies, la menace du terrorisme djihadiste ou les guerres du Moyen-Orient ressemblent à des escarmouches comparées à ces jeux dangereux entre puissances nucléaires. » | Par Adrien Jaulmes | Publié : mercredi 9 février 2022 ; mis à jour : jeudi 10 février 2022

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À LIRE AUSSI :

En dix mois, Joe Biden a déçu une grande partie des Américains »

Wednesday, January 26, 2022

Ukraine: l’Amérique et ses alliés divergent sur la stratégie face à Vladimir Poutine

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Un décalage s’est installé ces derniers jours entre l’alarmisme de l’Administration Biden et l’appréciation des Européens quant à l’imminence d’une invasion de l’Ukraine par les forces russes.

Depuis les derniers développements de la crise ukrainienne à la fin de l’année dernière, un troublant décalage est apparu entre les perceptions des uns et des autres. Début novembre 2021, quand le gouvernement américain a tiré la sonnette d’alarme en affirmant que l’armée russe préparait une nouvelle offensive militaire de grande envergure contre l’Ukraine, les responsables de Kiev étaient restés plutôt dubitatifs. Même chose sur la ligne de front, près de Marioupol, où les militaires, habitués au renforcement des forces russes depuis le printemps 2021, ne voyaient pas l’imminence d’une intervention qui, selon Washington et l’Otan, aurait pu avoir lieu fin décembre ou début janvier.

Ce même décalage déconcertant s’observe aujourd’hui entre les analyses alarmistes des États-Unis et du Royaume-Uni et les propos plus modérés de la France, de l’Europe et des Ukrainiens. Depuis plusieurs jours, Joe Biden prévient de l’imminence probable d’une nouvelle intervention russe en Ukraine. Il a annoncé le possible déploiement de 8500 militaires américains, placés en état d’alerte pour augmenter, en cas de besoin, les troupes de l’Otan. Il a aussi décidé de rapatrier les familles des diplomates en poste à Kiev, mesure immédiatement imitée par le Royaume-Uni et l’Australie. » | Par Isabelle Lasserre | mardi 25 janvier 2022

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À LIRE AUSSI :

Ukraine: «Les Européens doivent se préparer aux conséquences d’une éventuelle offensive russe» : ENTRETIEN - Pour Marie Dumoulin, directrice du programme Europe élargie, au centre de réflexion European Council on Foreign Relations, une attaque russe contre l’Ukraine représente «un problème de sécurité» pour les pays voisins. »

Tuesday, January 25, 2022

Joe Biden insulte un journaliste qui l'interrogeait sur l’inflation

LE FIGARO : Ce dérapage est un nouveau signe de la nervosité du démocrate de 79 ans, confronté à une cote de popularité anémique et qui peine à relancer sa présidence.

Nouvelle gaffe ou dérapage assumé ? Joe Biden a insulté lundi 24 janvier un journaliste, le taxant de «connard», dans le brouhaha d'une fin de table ronde à la Maison-Blanche.

Interrogé par un journaliste de Fox News, la chaîne préférée des conservateurs, sur la possibilité que l'inflation constitue un handicap politique, le dirigeant, s'exprimant dans sa barbe mais sans quitter la table, a commencé par répondre ironiquement: «C'est un grand atout. Plus d'inflation.» Et de lâcher, pensant peut-être avoir son micro éteint: «Espèce de connard» (littéralement, «What a stupid son of a bitch»). Regarder la vidéo » | Par Le Figaro avec AFP | lundi 24 janvier 2022

À LIRE AUSSI :

États-Unis: Joe Biden est dans une impasse : DÉCRYPTAGE - Même si les circonstances qui entourent la première année de son mandat auraient placé n’importe quel président dans une position difficile, Biden a commencé à décevoir jusque dans son camp. »

Video: Biden's answer to inflation query sparks controversy | DW News

Friday, January 21, 2022

Comment Donald Trump prépare sa revanche

Donald Trump, le 15 janvier, à Florence (Arizona), son premier rassemblement de l’année 2022. ROBYN BECK/AFP

Correspondant à Washington

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - L’ancien président américain a tenu son premier rassemblement de l’année 2022, où il a promis de «reconquérir la Chambre et le Sénat», avant «de reprendre la Maison-Blanche» en 2024.

Les difficultés de Joe Biden nourrissent les ambitions de revanche de Donald Trump. Samedi dernier, l’ancien président a tenu en Arizona son premier rassemblement de l’année 2022, où il a promis de «reconquérir la Chambre et le Sénat» , en novembre prochain, à l’occasion des élections de mi-mandat, avant «de reprendre la Maison-Blanche» en 2024.

«On savait tous que Joe Biden ne serait pas très bon», a lancé Trump, «mais peu auraient pu imaginer qu’il serait un tel désastre pour le pays. L’inflation est la plus élevée depuis quarante ans, le prix de l’essence a doublé et les rayons des magasins sont vides… les rues des villes démocrates sont pleines de sang, les meurtres sont généralisés, ainsi que les trafics de drogue et d’êtres humains, il y a quatre fois plus de cas de Covid… notre frontière sud est abolie et les étrangers illégaux déferlent dans notre pays par millions».

«Biden a humilié notre pays sur la scène mondiale», a aussi accusé Trump, nos adversaires «jouent avec nous». … » | Par Adrien Jaulmes | mercredi 19 janvier 2022

À LIRE AUSSI :

États-Unis: un an après, les Américains déçus par la présidence Biden : RÉCIT - L’élection de Joe Biden n’a pas ramené le calme. Le pays est plus divisé que jamais, et serait au bord de la guerre civile, selon plusieurs intellectuels. »

Saturday, January 08, 2022

L’assaut du Capitole | ARTE

Jan 4, 2022 • L’irruption au Capitole des partisans de Donald Trump contestant la victoire de Joe Biden en janvier 2021 a sidéré le monde entier. De quoi cette attaque était-elle le symptôme ? Quelles traces a-t-elle laissées sur la société américaine ?

Le 6 janvier 2021, alors que le Congrès se réunit à Washington pour certifier les résultats du vote des grands électeurs et la victoire du démocrate Joe Biden à la présidence des États-Unis, des centaines de sympathisants de Donald Trump envahissent le Capitole, contestant l’authenticité des résultats de l’élection. Le président sortant vient d’encourager ses partisans à ne pas concéder la défaite et à se diriger vers le siège du Congrès. Après avoir fait tomber les barrières qui protègent le bâtiment, les supporters de Trump submergent les lieux. Certains escaladent les murs pour pénétrer dans l’enceinte de l’institution, tandis que les forces de police, débordées, exfiltrent en urgence les parlementaires protégés par des masques à gaz.

Documentaire de Gaston Sasa Koren et Dagmar Gallenmüller (Allemagne, 2021, 52mn)
Disponible jusqu'au 04/04/2022


Thursday, January 06, 2022

L’Amérique plus divisée que jamais un an après l’assaut du Capitole

Explosion d’une munition non létale lancée par la police, le 6 janvier 2021, contre les partisans de Donald Trump qui encerclent le Capitole pour tenter d’empêcher l’accession à la présidence de Joe Biden. LEAH MILLIS/REUTERS


LE FIGARO : RÉCIT - L’enquête parlementaire sur l’attaque du 6 janvier 2021 se poursuit, attisant les haines politiques.

La crise politique suscitée par l’émeute du Capitole le 6 janvier 2021 est loin d’être terminée. Un an plus tard, cette journée ressemble plus au début d’une nouvelle ère qu’à la fin d’un épisode. Entrée dans le langage courant aux États-Unis, un peu comme celle du 11 Septembre, la date suffit dorénavant à désigner les événements de ce jour dramatique. Mais alors que les attentats de 2001 avaient, au moins momentanément, réuni les Américains, l’émeute du Capitole les divise plus que jamais.

L’assaut des partisans de Donald Trump pour tenter d’interrompre la certification de l’élection de Joe Biden par le Congrès est considéré par les démocrates comme la pire attaque lancée contre la république depuis sa fondation. Ils rappellent que même au début de la guerre de Sécession, en 1861, les sudistes n’avaient pas contesté le résultat de l’élection d’Abraham Lincoln. Pour les républicains, l’événement suscite un mélange de réactions, allant de l’embarras au déni. Ils accusent les démocrates de grossir cette émeute hors de proportions, et rappellent qu’ils étaient restés bien silencieux quand les manifestants de Black Lives Matter avaient attaqué pendant l’été 2020 des tribunaux fédéraux, des postes de police, et même la Maison-Blanche. Une frange importante du Parti républicain, rangée derrière Trump, va même jusqu’à nier que l’irruption de la foule dans le Capitole ait été autre chose que l’expression d’une juste colère populaire, prétendant que la véritable atteinte à la démocratie aurait en fait eu lieu le 3 novembre 2020, quand une soi-disant fraude électorale massive aurait volé à Trump sa victoire. Cette divergence est d’autant plus singulière que les faits, retransmis en direct par les télévisions, se sont déroulés pratiquement sous les yeux de tous. » | Par Adrien Jaulmes | Publié mardi 4 janvier 2022 ; mis à jour : jeudi 6 janvier 2022

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The Next Big Lies: Jan. 6 Was No Big Deal, or a Left-Wing Plot: How revisionist histories of Jan. 6 picked up where the “stop the steal” campaign left off, warping beliefs about what transpired at the Capitol. »

Tuesday, January 04, 2022

Un an après l’assaut du Capitole, Donald Trump veut croire à son retour

Donald Trump (ici, en janvier 2021) entend se positionner en arbitre au sein de son camp en accordant ou non son soutien aux élus républicains. MANDEL NGAN/AFP

LE FIGARO : ANALYSE - Loin d’être un exil, son palais de Palm Beach est devenu le centre de son contre-pouvoir.

Correspondant à Washington

L’émeute du 6 janvier 2021 aurait signifié la fin de n’importe quelle autre carrière politique. Dans les semaines suivantes, même celle de Donald Trump ne semblait pas avoir un grand avenir. À son départ de la Maison-Blanche le 20 janvier, jour de l’investiture de Joe Biden, seule une poignée de fidèles étaient allés le saluer à son décollage vers la Floride. Les principaux responsables républicains n’avaient alors pas de mots assez durs pour condamner ce président qui les avait conduits à la défaite, perdant la Maison-Blanche, la majorité au Sénat et celle à la Chambre des représentants, avant de susciter une émeute qui s’en était pris au symbole de la démocratie américaine.

L’image de l’ancien président était associée avec celles de ses partisans faisant irruption au Capitole en frappant des policiers avec les hampes de drapeaux américains. Le Parti républicain était pressé d’oublier cette journée funeste. Kevin McCarthy, le chef du groupe républicain à la Chambre, avait déclaré ne plus vouloir avoir affaire à Trump. Mitch McConnell, le puissant chef de file des républicains au Sénat, tenait l’ancien président comme «moralement responsable de la journée du 6 janvier. Le 13 février, les sénateurs républicains, à l’exception de sept d’entre eux, avaient néanmoins refusé de condamner Trump après sa deuxième destitution, certains espérant secrètement que l’ancien président se ferait oublier dans sa retraite de Mar-a-Lago, et que ses accusations de fraude s’éloigneraient avec lui. » | Par Adrien Jaulmes | mardi 4 janvier 2022

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Quel cauchemar ! Allons-nous vraiment être soumis à un autre terme de cet homme incompétent, perturbateur, corrompu et pugnace ? O mon Dieu d'amour et de grâce, s'il te plaît, épargne-nous tous ! – © Mark

Friday, December 03, 2021

En dix mois, Joe Biden a déçu une grande partie des Américains

Joe Biden quitte la Maison-Blanche, jeudi, pour aller visiter les Instituts de santé américains. NICHOLAS KAMM/AFP

LE FIGARO : RÉCIT - Covid, inflation, immigration, politique étrangère ou réformes intérieures: le président démocrate n’est pas jugé à la hauteur de ses promesses.

De notre correspondant à Washington

Il avait fait campagne sur le retour de la compétence à la Maison-Blanche, le rétablissement d’une certaine normalité et l’apaisement des divisions partisanes. Un an plus tard, Joe Biden n’a guère convaincu, ni par ses qualités de gestionnaire, ni sur sa capacité à tourner la page de la pandémie, et les États-Unis sont plus polarisés que jamais sur presque tous les sujets.

Une récente défaite électorale en Virginie en septembre, et une autre évitée in extremis dans le New Jersey, deux États remportés par Biden en 2020, ont créé un début de panique chez les démocrates. Ces résultats sont de mauvais augure pour les élections de mi-mandat de l’année prochaine, traditionnellement difficiles pour le parti au pouvoir. Détenant une très faible majorité au Congrès, les démocrates craignent de la perdre au Sénat comme à la Chambre. Et l’élection présidentielle de 2024 est aussi dans les esprits. Même si le président, qui vient d’avoir 79 ans, a l’intention de se représenter, la question d’une éventuelle relève se pose. » | Par Adrien Jaulmes | vendredi 3 décembre 2021

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Wednesday, December 01, 2021

La Cour suprême, épicentre des batailles politiques américaines

La Cour suprême est composée de neuf juges, nommés à vie. ERIN SCHAFF/AFP

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Désormais dominée par la droite, l’institution se penche à partir de mercredi sur la question de l’avortement.

Correspondant à Washington

La Cour suprême américaine doit examiner ce mercredi la constitutionnalité d’une loi votée par le Mississippi qui restreint l’avortement à 15 semaines après le début de la grossesse. La Cour doit aussi rendre sa décision sur une autre loi, votée par le Texas, qui empêche depuis septembre tout avortement au-delà de six semaines. Les démocrates craignent de voir une Cour dorénavant dominée par une majorité conservatrice annuler la décision Roe vs Wade de 1973, et revenir sur le droit à l’avortement aux États-Unis.

Ils sont neuf, nommés à vie. Arbitres des lois, chargés de garantir l’égalité devant la justice, les juges de la Cour suprême sont aussi les interprètes d’une Constitution rédigée à la fin du XVIIIe siècle, et qui reste la clef de voûte de la république américaine. Dans un climat politique profondément divisé, entre un Congrès fréquemment paralysé, et un président dont les pouvoirs législatifs ne sont pas infinis, la Cour a vu son pouvoir croître. En face du Capitole, derrière les colonnes de la façade inspirée de celle du Parthénon, la Cour suprême est devenue de plus en plus fréquemment un contre-pouvoir aux politiques progressistes démocrates. » | Par Adrien Jaulmes | mardi 30 novembre 2021

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Saturday, October 30, 2021

Pour Sarkozy, l'affaire des sous-marins est une «trahison» des États-Unis

Nicolas Sarkozy en dédicace dans une librairie toulonnaise. CHRISTOPHE SIMON / AFP

LE FIGARO : L'ancien chef de l'État dédicaçait son dernier livre, Promenades, dans une librairie toulonnaise. Interrogé par la presse, il a commenté plusieurs sujets chauds de l'actualité internationale.

L'ex-président de la république Nicolas Sarkozy a estimé samedi à Toulon que l'affaire du contrat des sous-marins perdu par la France au profit des États-Unis n'était «pas seulement une maladresse», comme l'a reconnu le président américain Joe Biden, mais «une forme de trahison». «On ne traite pas ses alliés, ses amis comme on a été traité. Ce n'est pas possible, ce n'est pas conforme à l'intérêt stratégique de nos deux nations», a réagi l'ancien chef de l'État interrogé par la presse sur cette affaire en marge d'une séance de dédicace de son dernier livre. » | Par Le Figaro avec AFP | samedi 30 octobre 2021

Emmanuel Macron et Joe Biden mettent en scène leur réconciliation

LE FIGARO : Le président français et son homologue américain se sont entretenus pour la première fois en tête à tête depuis la crise diplomatique des sous-marins australiens.

Les symboles sont importants. Le président américain, Joe Biden, y a été attentif pour réparer l'humeur malmenée de son partenaire français. Vendredi à Rome, avant le début de la réunion du G20 qui se tient jusqu'à dimanche en Italie, il s'est donc déplacé pour rencontrer le chef de l'État, Emmanuel Macron, dans une «emprise française», souligne-t-on à l'Élysée. «Évidemment, il y a dans tout cela un caractère politique qui est important», insiste-t-on dans l'entourage du président. Joe Biden a été reçu à la Villa Bonaparte, site de l'ambassade de France auprès du Vatican. Un mois et demi après la crise diplomatique des sous-marins australiens et du pacte Aukus (États-Unis, Australie, Royaume-Uni) conclu dans le dos de Paris, Washington était prêt à quelques efforts pour calmer son allié furieux de cette «trahison». En retard sur son agenda, le président américain a toutefois fait patienter son hôte pendant près d'une heure et demie avant d'arriver … Regarder la vidéo » | Par Nicolas Barotte | vendredi 29 octobre 2021

À LIRE AUSSI : Avec Joe Biden, Emmanuel Macron gagne un «ami» sans se faire d’illusions : DÉCRYPTAGE - Paris sait qu’il n’y aura pas de retour au statu quo ante, après quatre ans de rupture sous Donald Trump. »

Biden admits to Macron the US was ‘clumsy’ in Aukus submarine deal: American president moves to repair relationship after France was blindsided by security pact »

Nuclear-Powered Submarines for Australia? Maybe Not So Fast. : Australia’s plan to build the submarines with U.S. and British help faces big hurdles. Supporters say they can be overcome. Critics say they may be too much. »

Biden: U-Boot-Deal mit Australien war „ungeschickt“ eingefädelt: Joe Biden und Emmanuel Macron wollen bei ihrem Treffen in Rom wieder das Vertrauen zueinander herstellen. Der amerikanische Präsident sagt, Frankreich sei ein „extrem wertvoller Partner“. »

Saturday, October 23, 2021

Éric Zemmour veut rompre avec la doctrine atlantiste

Éric Zemmour (ici le 2 octobre à Lille) estime que la diplomatie européenne est «condamnée au mieux à la paralysie, au pire à la soumission aux États-Unis». SOPA Images/Laurent Coust / SOPA Images/Sipa

De notre envoyé spécial à Rouen (Seine-Maritime)

LE FIGARO : À Rouen, l’essayiste a livré un exposé géopolitique offensif à l’égard des États-Unis.

Cinq cent quatre-vingt-dix ans plus tard, l’exécution de la pucelle d’Orléans sur le bûcher n’a visiblement pas été digérée. Dans le cadre de sa tournée de promotion de son dernier livre, La France n’a pas dit son dernier mot , Éric Zemmour a profité d’une étape à Rouen, ville normande où est morte Jeanne d’Arc, pour ébaucher quarante-cinq minutes durant ses vues sur les relations internationales et la défense nationale. Devant les gradins clairsemés - une fois n’est pas coutume - du Zénith de la ville, l’essayiste a dessiné un exposé géopolitique particulièrement offensif à l’égard du monde anglo-saxon.

Contre les Anglais, «nos ennemis depuis mille ans», et tout particulièrement vis-à-vis des États-Unis, face auxquels gouvernements successifs de droite et de gauche seraient coupables de s’être «couchés», assure Éric Zemmour. «Pour nos élites, c’est presque un soulagement: ils se réjouissent que la France se contente d’être sagement une puissance moyenne, à l’ombre des grands (…), ils se trompent lourdement: dans les relations internationales, il n’y a pas de places paisibles pour les seconds rôles.» » | Par Charles Sapin | vendredi 22 octobre 2021

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Tuesday, October 19, 2021

Taïwan: l’Amérique est-elle encore capable de défendre «l’île rebelle» face à la Chine?

Démonstration de l’armée chinoise dans les environs de Taïwan. Armée Chinoise / Weibo

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Au cœur du Pentagone, un immense kriegspiel est censé prédire le véritable affrontement que redoutent les stratèges. Depuis qu’il existe, les chances de victoire américaine sont allées s’amenuisant.

L’invasion de Taïwan se joue chaque année dans le plus grand secret, au cœur du Pentagone: forces «bleues» américaines contre forces «rouges» chinoises, pour un immense kriegspiel censé prédire le véritable affrontement que redoutent les stratèges. Or, depuis que ce kriegspiel existe, les chances de victoire américaine sont allées s’amenuisant. En 2018, un des «gourous» de ces simulations suggérait aux généraux de faire cesser l’exercice, chaque scénario aboutissant à une victoire inéluctable de l’adversaire et ne présentant plus guère d’intérêt intellectuel, vu le déséquilibre insoluble entre belligérants.

Le constat ne s’est pas arrangé depuis. «La question n’est plus de savoir si on perd, mais à quelle vitesse on va perdre, résume le général Clinton Hinote, de l’US Air Force. Nous savons ce qui va se passer, désormais. Et si l’armée américaine ne change pas de cap, nous allons perdre très rapidement. Dans ce cas, un président américain se verrait présenter un quasi-fait accompli.» On imagine le premier briefing de Joe Biden sur la question le 20 janvier 2021 lors de son entrée à la Maison-Blanche, et son humeur massacrante à l’issue. » | Par Maurin Picard | Publié : lundi 18 octobre 2021 ; mis à jour : mardi 19 octobre 2021

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Taïwan, épicentre des tensions militaires entre la Chine et les États-Unis : DÉCRYPTAGE - Le sort de l’île volcanique, que la Chine communiste a promis de réintégrer dans son giron, donne lieu à une surenchère rhétorique aussi bien que militaire. »

Tuesday, October 05, 2021

Emmanuel Macron a reçu Antony Blinken, première rencontre avec un responsable américain depuis la crise des sous-marins

La rencontre entre les deux hommes politiques n'était pas prévue. Antony Blinken devait uniquement rencontrer Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique du Président. POOL / REUTERS

LE FIGARO : L'Élysée a annoncé dans un communiqué que «beaucoup de travail» restait à faire «pour identifier les décisions concrètes» sur les enjeux communs de la France et des États-Unis.

Emmanuel Macron a reçu mardi 5 octobre le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en tête-à-tête à Paris pour sa première rencontre avec un dirigeant des États-Unis depuis le début de la crise des sous-marins. Une discussion qui doit «contribuer à restaurer la confiance entre la France et les États-Unis».

Le secrétaire d'État, à l'agenda duquel ne figurait qu'un entretien avec Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique d'Emmanuel Macron, «a ensuite été longuement reçu en tête-à-tête par le président de la République», précise l'Élysée dans un communiqué. Il y a un «commun accord que nous avons une opportunité à présent d'approfondir et renforcer la coordination» entre les deux pays alliés, notamment «sur les enjeux d'intérêt commun, qu'il s'agisse de la coopération UE-OTAN, du Sahel, ou de l'espace Indo-Pacifique». » | Par Le Figaro avec AFP | mardi 5 octobre 2021

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Sous-marins : du «contrat du siècle» à la crise de confiance »

Saturday, October 02, 2021

Un séminariste transgenre embarrasse l'épiscopat américain

Mgr Jerome Listecki. Darren Hauck / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

LE FIGARO : Née femme, cette personne aurait trafiqué son certificat de baptême pour entrer au séminaire après une opération de changement de sexe. Un évêque américain propose dans une note interne de vérifier le sexe de naissance des candidats au sacerdoce.

C'est un sujet épineux qu'a abordé Mgr Jerome Listecki, président de la commission des affaires catholiques au sein de la conférence des évêques catholiques des États-Unis. L'archevêque de Milwaukee, dans le Wisconsin, a en effet alerté ses confrères au sujet de plusieurs cas de séminaristes transgenres. Dans l'Église catholique, seuls les hommes sont autorisés à accéder à la prêtrise, rappelle-t-il dans une note interne datée du 22 septembre, et qui a depuis fuité sur Internet. Les évêques considèrent, en se référant au Code de Droit Canon qui régit le gouvernement de l'Église, que cette exigence s'applique au sexe de naissance, et refusent donc le sacerdoce aux femmes qui ont eu recours à des opérations de changement de sexe. » | Par Le Figaro | vendredi 1 octobre 2021

Chine-États-Unis: le dangereux face-à-face

Un navire de ravitaillement de l’APL s’apprête à prendre la mer depuis le port naval de Qingdao. CHINA DAILY/REUTERS

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Avec Pékin, dit Joe Biden, il y aura «compétition quand elle est nécessaire, collaboration quand elle est possible, confrontation quand elle est inévitable».

La nouvelle guerre froide a commencé. Après la rupture fracassante de Donald Trump avec la Chine au début de l’année 2020, Joe Biden est en passe d’articuler en doctrine stratégique la rivalité croissante entre les deux grandes puissances.

Le nouveau président américain avait défini dès son entrée en fonction sa politique vis-à-vis de Pékin: «Une compétition quand elle est nécessaire, une collaboration quand elle est possible et une confrontation quand elle est inévitable.» Neuf mois plus tard, les relations entre Washington et Pékin se résument surtout à la troisième catégorie. » | Par Adrien Jaulmes | Publié : mardi 28 septembre 2021 ; mis à jour : mercredi 29 septembre 2021

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Tuesday, September 28, 2021

«Les Européens doivent sortir de la naïveté» vis-à-vis des États-Unis et «se faire respecter», dit Macron

LE FIGARO : Le président de la République plaide pour plus de pragmatisme et de lucidité face aux États-Unis en réaction à la perte du «contrat du siècle».

«Les Européens doivent sortir de la naïveté» en «tirant les conséquences» des nouveaux choix stratégiques des États-Unis, tournés vers leur rivalité avec la Chine, a déclaré mardi 28 septembre le président français Emmanuel Macron.

«Lorsque nous sommes sous l'effet de pressions de puissances qui parfois se durcissent, réagir, montrer que nous avons avec nous aussi la puissance et la capacité à nous défendre n'est pas céder à l'escalade, c'est simplement nous faire respecter», a-t-il martelé lors d'une conférence de presse avec le premier ministre grec, en réaction à la perte par la France du contrat australien de sous-marins au profit des États-Unis. Regardez la vidéo » | Par Le Figaro avec AFP | mardi 28 septembre 2021

Wednesday, September 22, 2021

Crise des sous-marins: dans les coulisses de la «trahison» du siècle

Boris Johnson, Scott Morrison et Joe Biden (de gauche à droite) ont profité du G7 en Cornouailles (ici, le 12 juin, au Carbis Bay Hotel) pour sceller l’alliance de sécurité et de défense Aukus entre le Royaume-Uni, l’Australie et les États-Unis.UPI/ABACA/UPI/ABACA

LE FIGARO : RÉCIT - Pour satisfaire les Australiens, la France avait même proposé de «réévaluer» le contrat et de fournir des sous-marins nucléaires.

Même les anciens espions John le Carré et Ian Flemming, le créateur de James Bond, n’auraient pu imaginer un tel scénario. Ils auraient en revanche pu trouver un titre à l’affaire dite «des sous-marins australiens»: la trahison du siècle. Ses détails, qui racontent l’une des plus grandes arnaques diplomatiques dont a jamais été victime la France, expliquent le niveau de colère, rarement vu pour un allié, des plus hauts responsables français. Ils justifient aussi la «rupture de confiance» évoquée par Paris envers les États-Unis et l’Australie. Elle devrait laisser des traces pendant longtemps. Surtout vis-à-vis de l’Australie. » | Par Isabelle Lasserre | mardi 21 septembre 2021

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