LE POINT: Profitant de la vacance du pouvoir en raison du coup d'État, les rebelles du Nord ont pris le contrôle de plusieurs villes.
La junte militaire au pouvoir à Bamako a dénoncé mercredi de "graves violations des droits de l'homme" dans le nord du Mali, sous contrôle des rebelles touaregs et des groupes islamistes, dont l'influence grandissante dans cette partie du Sahel inquiète la communauté internationale. "Les populations du Nord-Mali, singulièrement celles de Gao, subissent de graves violations des droits de l'homme" depuis "l'invasion des combattants MNLA (rébellion touarègue), Ansar Dine (groupe islamiste) et Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique)", a affirmé la junte. "Les femmes et les filles sont enlevées puis violées par les nouveaux occupants qui y dictent leur loi", selon un communiqué qui ne fournit aucun autre détail, notamment sur l'ampleur de ces viols présumés.
Profitant du putsch à Bamako contre le président Amani Toumani Touré le 22 mars, les rebelles touaregs et des groupes islamistes ont pris en fin de semaine passée le contrôle des trois métropoles du nord du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou, pratiquement sans rencontrer de résistance de la part d'une armée malienne sous-équipée et désorganisée, coupant de fait le pays en deux. La zone est depuis totalement isolée, inaccessible à la presse et aux organisations internationales. Mais de nombreux habitants interrogés au téléphone de Bamako ont fait état de saccages et pillages à Gao et à Tombouctou, visant en particulier des bâtiments publics, des locaux et entrepôts d'ONG internationales. Application de la charia » | Source: AFP | mercredi 04 avril 2012
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