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Friday, September 25, 2009


Angela Merkel, la chancelière cachée

L’EXPRESS.fr: Le personnage public austère dissimule une autre Angela Merkel. De l'enfance au pouvoir, histoire d'une femme tout en nuances, secrète... et drôle.

Avec toute l'ironie qui est la sienne, Angela Merkel l'appelle "ma datcha". Mais, en réalité, sa maison de campagne n'est qu'un banal quatre-pièces avec vue sur la campagne est-allemande. Cette villégiature située à 80 kilomètres au nord de Berlin, près de Templin, elle l'a acquise avant la chute du mur de Berlin.

Aujourd'hui, c'est là, avec son mari, Joachim Sauer, que "la femme la plus puissante du monde" passe ses week-ends, où il lui arrive de jardiner et de confectionner des gâteaux. Pour être sûre de disposer de tout ce qu'il faut en cuisine, elle remet à son époux la liste des courses à faire à l'avance. Le bonheur.

Chacun son truc, comme on dit. Celui d'Angela Merkel, c'est la normalité. Pour ses vacances, elle a ses habitudes sur l'île d'Ischia, en Italie, dans un petit hôtel qui tient plus de la pension de famille que du cinq-étoiles. L'essentiel, à ses yeux, c'est qu'Ischia soit moins "tendance" que Capri, l'île d'à côté. Guère plus bling-bling, le Tyrol du Sud, en Italie, est une autre de ses destinations préférées.

Une fois l'an, Joachim et elle s'y adonnent à la marche à pied. "Ils ressemblent tellement aux autres touristes allemands que les randonneurs les croisent sans les reconnaître", sourit, à Hambourg, Anna Saas, rédactrice en chef adjointe du magazine people allemand Gala.

Cela tombe bien: Angela Merkel, personnage public, fuit la lumière des projecteurs. Pour comprendre ce "mystère", il faut retourner à Templin, pittoresque cité médiévale entourée de lacs et de forêts, où la chancelière a passé une enfance heureuse.

Née à Hambourg, le 17 juillet 1954, Angela Kasner n'a pas encore 1 an lorsque ses parents partent pour l'Allemagne de l'Est, de l'autre côté du Rideau de fer. Un choix pour le moins à contre-courant. Rien qu'en 1954 180 000 Est-Allemands fuient la dictature de Walter Ulbricht vers l'Ouest. Mais, pour le père d'Angela, un pasteur luthérien, la volonté de remédier au manque d'ecclésiastiques, qui se fait sentir en RDA, est plus forte que tout.

A Templin, le pasteur Horst Kasner dirige non seulement un séminaire pastoral qui forme à la théologie tous les clercs de Berlin et du Brandebourg, mais également un foyer pour handicapés psychomoteurs, attenant à la maison familiale. Ainsi Angela grandit-elle à la fois entourée d'intellectuels et parmi les "fous", comme disent les écoliers du quartier.

Pour le régime communiste, l'Eglise représente le "premier ennemi de l'Etat". C'est peu dire que la fonction de Horst Kasner est mal vue par le pouvoir. Aussi, une camarade d'Angela lui conseille-t-elle de répondre Fahrer (chauffeur) au lieu de Pfarrer (pasteur) lorsqu'on lui demande la profession de son père.

Sa mère, Herlind, qui est institutrice et enseigne l'anglais -la langue des capitalistes!- est interdite d'enseignement. Point positif: à la différence des autres mères de RDA, qui travaillent presque toutes, elle se consacre à ses trois enfants -Angela (l'aînée), Marcus (aujourd'hui entrepreneur en informatique) et Irene (ergothérapeute à Berlin).

"Après l'école, elle passait des heures entières à bavarder avec eux, raconte le politologue Gerd Langguth. Sur les plans émotionnel et intellectuel, ils n'ont manqué de rien." >>> Par Axel Gyldèn | Vendredi 25 Septembre 2009

Monday, September 07, 2009

Ahmadinejad se dit prêt à discuter publiquement avec Obama

TRIBUNE DE GENÈVE: IRAN | L'Iran est prêt à un dialogue sur le nucléaire dans un cadre "juste et logique" avec les grandes puissances du groupe 5+1, a déclaré lundi le président iranien.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré lundi qu'il était prêt à "discuter" avec le président américain Barack Obama devant les médias internationaux, lors d'une conférence de presse.

"Nous avons proposé un dialogue dans un cadre logique et juste avec tous les pays (...) qui peuvent permettre de changer les choses" dans les affaires mondiales, a déclaré M. Ahmadinejad.

Le groupe groupe 5+1 comprend les membres permanents du Conseil de sécurité Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne ainsi que l'Allemagne. >>> AFP | Lundi, 07. September 2009

Saturday, May 30, 2009

«Little Istanbul», symbole berlinois des ratés de l'intégration turque

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Un marché situé dans le quartier de Kreuzbeurg, à Berlin-Ouest,où les Turcs luttent pour sauvegarder leurs mœurs et leur identité. Photo grâce au Figaro

LE FIGARO: REPORTAGE - Ils sont 200 000 dans la capitale et quelque 2,5 millions à vivre en Allemagne. Les diplômés sont de plus en plus tentés de retourner dans leur pays où les perspectives d'emploi sont meilleures.

Les marchands de kebabs ont remplacé les stands à saucisses et à bretzels. Tous les commerces portent des inscriptions bilingues, en allemand et en turc. Les chaînes de supermarchés allemandes Lidl et Aldi vendent des produits importés de Turquie. Les femmes voilées n'attirent plus les regards curieux. Sur un plan, ce microquartier de Kreuzberg situé à Berlin-Ouest, à quelques pas de l'ancien mur, s'appelle «Kottbusser Tor». Mais pour les Berlinois c'est «Little Istanbul». Ses habitants peuvent y mener une vie parallèle, sans parler un mot d'allemand.

Au-delà de ses attraits folkloriques et de sa légendaire tolérance «multiculturelle», «Little Istanbul» est aussi l'un des symboles des ratés de l'intégration des immigrés turcs en Allemagne. La chancelière allemande et Nicolas Sarkozy, qui se sont tous deux prononcés contre l'adhésion de la Turquie à l'UE, y atteignent des sommets d'impopularité. Angela Merkel a réitéré sa proposition d'un partenariat privilégié avec la Turquie, sans que ce pays devienne membre à part entière de l'Union. Une telle position accentue le malentendu avec les immigrés d'origine turque, qui la considèrent comme une marque de mépris et le signe que l'Allemagne ne souhaite pas vraiment les intégrer. >>> De correspondant du Figaro à Berlin, Patrick Saint-Paul | Vendredi 29 Mai 2009

Thursday, May 21, 2009

Quand la Stasi voulait recruter Angela Merkel

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Angela Merkel (3e en partant de la droite), à Prague en 1982, entourée de deux professeurs de physique, la matière qu'elle étudiait à l'université. Photo grâce au Figaro

LE FIGARO: La chancelière, qui a grandi dans l'ex-RDA, a dévoilé comment les services secrets avaient cherché à en faire une espionne lorsqu'elle était étudiante.

Rattrapée par le passé, Angela Merkel vient de lever, pour la première fois, un coin de voile sur sa jeunesse à l'époque de l'ex-RDA. Première femme à avoir été élue au poste de chancelier, mais aussi première chef de gouvernement issue de l'ancienne Allemagne de l'Est, Merkel a ainsi révélé que la Stasi, la police secrète du régime communiste, avait tenté de la recruter lorsqu'elle a sollicité un poste universitaire : elle a précisé avoir décliné l'offre d'emblée.

Interrogée dans le cadre d'une émission sur la chaîne publique ARD, Angela Merkel a raconté avoir été approchée après un entretien d'embauche pour un travail d'assistante de physique - sa spécialité - à l'université technique d'Ilmenau. Au terme de son entretien, on la conduit dans une pièce où elle est censée se faire rembourser ses frais de déplacement, mais un officier de la Stasi l'y attend et lui propose de «collaborer». Fille d'un pasteur protestant, la chancelière raconte avoir préparé une stratégie avec sa famille pour faire face à cette éventualité. «J'ai immédiatement répondu que ce n'était pas pour moi», se souvient Merkel. Elle ajoute qu'elle est incapable de tenir sa langue et qu'elle raconte toujours tout à ses amis. Sachant que le silence est une «condition de base», pour collaborer à la Stasi, elle était ainsi écartée d'emblée.

Mais elle n'obtint pas non plus le poste d'assistante à Ilmenau. Jusqu'en 1978, Merkel a étudié la physique à Leipzig, qui deviendra en 1989 l'un des fiefs de la contestation. Avant d'obtenir son doctorat à l'Académie des sciences de Berlin-Est en 1986. «J'ai choisi de devenir chercheuse dans un domaine où je n'aurais pas à faire trop de compromis, explique-t-elle. J'ai opté pour la physique parce que dans ce domaine la vérité n'est pas si simple à déformer.» >>> De correspondant du Figaro à Berlin, Patrick Saint-Paul | Mercredi 20 Mai 2009