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Friday, September 23, 2011

Quand la Stasi surveillait Joseph Ratzinger

LE FIGARO: Il était l'un des dignitaires étrangers les plus étroitement surveillés par la police secrète est-allemande.

La majorité des élus du parti de la gauche radicale, Die Linke, manquait à l'appel, jeudi, pourle discours du Souverain Pontife devant le Bundestag. Pour ces héritiers du Parti communiste de l'ex-RDA, où la liberté religieuse était étroitement encadrée, la visite de Benoît XVI a une résonance particulière. Considéré comme une menace potentielle pour le régime communiste, ¬Joseph Ratzinger était l'un des dignitaires étrangers les plus étroitement surveillés par la Stasi, la police secrète est-allemande.

Le cardinal Ratzinger a éveillé la méfiance de la Stasi en 1974, lorsqu'il est allé à la découverte de la Thuringe, d'Erfurt à Iéna en passant par Weimar. Embarqué dans une Trabant pilotée par l'évêque d'Erfurt, Joachim Wanke, le futur pape a échappé pendant de longues heures à toute surveillance. À tel point que la Stasi n'a eu connaissance ni de son escapade en Trabant, ni d'un incident dans une auberge de Weimar, où le théologien renommé a attendu une table plus d'une demi-heure, rapporte Mgr Wanke. » | Par Patrick Saint-Paul | Vendredi 23 Septembre 2011

Thursday, May 21, 2009

Quand la Stasi voulait recruter Angela Merkel

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Angela Merkel (3e en partant de la droite), à Prague en 1982, entourée de deux professeurs de physique, la matière qu'elle étudiait à l'université. Photo grâce au Figaro

LE FIGARO: La chancelière, qui a grandi dans l'ex-RDA, a dévoilé comment les services secrets avaient cherché à en faire une espionne lorsqu'elle était étudiante.

Rattrapée par le passé, Angela Merkel vient de lever, pour la première fois, un coin de voile sur sa jeunesse à l'époque de l'ex-RDA. Première femme à avoir été élue au poste de chancelier, mais aussi première chef de gouvernement issue de l'ancienne Allemagne de l'Est, Merkel a ainsi révélé que la Stasi, la police secrète du régime communiste, avait tenté de la recruter lorsqu'elle a sollicité un poste universitaire : elle a précisé avoir décliné l'offre d'emblée.

Interrogée dans le cadre d'une émission sur la chaîne publique ARD, Angela Merkel a raconté avoir été approchée après un entretien d'embauche pour un travail d'assistante de physique - sa spécialité - à l'université technique d'Ilmenau. Au terme de son entretien, on la conduit dans une pièce où elle est censée se faire rembourser ses frais de déplacement, mais un officier de la Stasi l'y attend et lui propose de «collaborer». Fille d'un pasteur protestant, la chancelière raconte avoir préparé une stratégie avec sa famille pour faire face à cette éventualité. «J'ai immédiatement répondu que ce n'était pas pour moi», se souvient Merkel. Elle ajoute qu'elle est incapable de tenir sa langue et qu'elle raconte toujours tout à ses amis. Sachant que le silence est une «condition de base», pour collaborer à la Stasi, elle était ainsi écartée d'emblée.

Mais elle n'obtint pas non plus le poste d'assistante à Ilmenau. Jusqu'en 1978, Merkel a étudié la physique à Leipzig, qui deviendra en 1989 l'un des fiefs de la contestation. Avant d'obtenir son doctorat à l'Académie des sciences de Berlin-Est en 1986. «J'ai choisi de devenir chercheuse dans un domaine où je n'aurais pas à faire trop de compromis, explique-t-elle. J'ai opté pour la physique parce que dans ce domaine la vérité n'est pas si simple à déformer.» >>> De correspondant du Figaro à Berlin, Patrick Saint-Paul | Mercredi 20 Mai 2009