DIE PRESSE: Studie relativiert die Debatte: Nur 400 Frauen verschleiern sich in Frankreich völlig. Die UMP warnt vor der Tendenz der Statistik.
PARIS. Seit Wochen diskutieren französische Parlamentarier, ob die völlige Verschleierung muslimischer Frauen in Frankreich verboten werden soll. Sogar eine parlamentarische Kommission wurde eingesetzt, um gesetzliche Maßnahmen gegen das Tragen von Burka und Niqab zu prüfen.
Nun liefert das Innenministerium mit der Publikation einer Zahl, welche die meisten überrascht, zusätzliche Nahrung für die Debatte. Einer bezüglich der Methodik nicht genauer beschriebenen Zählung des (normalerweise dank Nachrichtendienste gut informierten) Ministeriums nach gebe es heute in Frankreich genau 367 Frauen, die sich durch Burka oder Niqab völlig verschleiern.
In der Mehrzahl soll es sich um jüngere Frauen handeln, die kürzlich zum Islam konvertierten oder mit ihrem Auftreten provozieren wollten. Wenn es also im ganzen Land weniger als 400 sind, werde womöglich mit der ausgiebig in den in- und ausländischen Medien kommentierten Debatte doch viel Lärm um (fast) nichts gemacht, geben nun einige Zeitungen zu bedenken. Auch der Rektor der Großen Moschee von Paris, Dalil Boubakeur, meint, die laut Behörden wirklich geringe Zahl von Burkas beweise nur, dass kein Anlass bestehe, eine landesweite Debatte zu dieser Frage zu lancieren. >>> Rudolf Balmer, DiePresse | Donnerstag, 30. Juli 2009
LE MONDE: La loi et la burqa
Le phénomène est si marginal que la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) s'est risquée - au risque de faire sourire - à l'évaluer à l'unité près : selon sa note en date du 8 juillet, dont Le Monde a eu connaissance, 367 femmes en France - soit, en moyenne, une sur près de 90 000 - porteraient la burqa ou le niqab, ce vêtement long et sombre qui voile entièrement le corps et le visage de certaines musulmanes.
Sans le chiffrer aussi précisément, la sous-direction de l'information générale (SDRI) confirme, dans une note rédigée une semaine plus tôt, qu'il s'agit là d'un "phénomène ultraminoritaire".
Ces deux premières évaluations officielles viennent éclairer d'un jour nouveau le débat qui a brusquement surgi dans notre pays, au printemps, après que 65 députés de droite et de gauche eurent envisagé de créer une commission d'enquête sur ce sujet. Voire de légiférer. Séance tenante, chacun a été invité à décider de l'opportunité d'interdire un phénomène dont personne ne connaissait l'ampleur. Evitant de se prononcer sur ce point, Nicolas Sarkozy s'est quand même senti obligé d'évoquer la question lors de son discours devant le Congrès, le 22 juin. "Je veux le dire solennellement : la burqa n'est pas la bienvenue sur le territoire de la République française", avait alors déclaré le chef de l'Etat, tout en précisant qu'il ne s'agissait pas là d'un "problème religieux". >>> | Mercredi 29 Juillet 2009