LE POINT: En renversant Saddam Hussein, l'ancien président américain a-t-il semé les germes de la démocratie dans le monde arabe ?
L'expédition en Irak de George Bush aurait-elle permis la révolte actuelle du monde arabo-musulman ? Photo : Le Point
L'idée fait son chemin : George Bush aurait été un précurseur, peut-être même un visionnaire. Il voulait diffuser la démocratie à travers tout le grand Moyen-Orient, d'Alger à Karachi. L'expédition d'Irak devait constituer la première étape d'un ébranlement qui allait répandre les lumières à travers tout le monde arabo-musulman. L'entreprise a paru sombrer dans la triste réalité du chaos irakien et se noyer dans la colère suscitée entre Nil et Euphrate par l'intervention américaine dans l'ancienne Mésopotamie. Mais voici que ces jours-ci, les néo-conservateurs qui entouraient George Bush relèvent la tête. Et si, finalement, le printemps arabe leur apportait a posteriori une éclatante justification ? Si, au fond, la soif de liberté qui pousse les peuples à se révolter était la meilleure preuve de la justesse de leurs analyses ? L'argumentaire est séduisant, la dialectique subtile mais largement biaisée. >>> Par PIERRE BEYLAU, RÉDACTEUR EN CHEF DU SERVICE MONDE | Vendredi 04 Mars 2011
Monday, February 28, 2011
Sarkozy : «Il ne faut pas avoir peur» des révoltes arabes
LE FIGARO: Dans son allocution télévisée dimanche soir, le chef de l'Etat a justifié le remaniement gouvernemental par les défis diplomatiques et sécuritaires auxquels est confrontée la France, notamment en Méditerranée.
Fait inhabituel : c'est à l'occasion d'une allocution télévisée que le chef de l'Etat a lui-même annoncé le remaniement de son gouvernement. Nicolas Sarkozy a justifié ce changement d'équipe, le quatrième en onze mois, par la complexité de la situation actuelle dans les pays arabes : «C'est mon devoir de prendre les décisions qui s'imposent quand les circonstances l'exigent», a-t-il expliqué, sans jamais citer Michèle Alliot-Marie. «Pour obtenir les résultats que vous attendez et que nous obtiendrons, je me dois de ne faire prévaloir aucune autre considération que le souci de l'efficacité et de l'intérêt général dans le choix de ceux auxquels sont confiées les plus hautes responsabilités de l'Etat». >>> Par lefigaro.fr | Dimanche 27 Février 2011
L'allocution télévisée de Nicolas Sarkozy
Tuesday, February 22, 2011
"La peur a changé de camp"
LE POINT: Le monde arabe est confronté à une révolte sans précédent. Entretien avec le politologue Antoine Basbous.
Le 29 janvier, au Caire, des manifestants défient le régime de Hosni Moubarak. Celui-ci tombera moins de deux semaines plus tard. Photo : Le Point
En Libye, à Bahreïn, au Yémen, mais aussi en Algérie et au Maroc, les mouvements de protestation enflent : après la chute des régimes tunisien et égyptien, l'ensemble du monde arabe fait aujourd'hui face à une vague de contestation qui semble résister jusqu'aux tentatives de répression les plus brutales. Pour le politologue Antoine Basbous, directeur de l'Observatoire des pays arabes, les dictatures usées de la zone ne peuvent avoir raison d'une jeune génération avide de liberté, et qui se jette dans la bataille avec l'aide d'Internet.
Le Point.fr : Comment analysez-vous les événements actuels en Libye ?
Antoine Basbous : De tous les régimes arabes, celui de Kadhafi est le plus usé. Premièrement, parce que son chef exerce un règne absolu depuis 42 ans. Deuxièmement, parce qu'il est orphelin : ses deux voisins autocrates Ben Ali et Moubarak, qu'il a maladroitement soutenus y compris après leur chute, sont très rapidement tombés. Aujourd'hui, la peur a changé de camp. La nouvelle génération est celle d'une jeunesse décomplexée, qui n'a pas subi la répression de ses parents et dispose d'Internet. Grâce à cet outil, il est devenu impossible de mener comme autrefois une répression illimitée, à huis clos, sans que cela se sache. Le "seuil" de la répression s'est établi à trois cents morts, il est devenu trop bas pour empêcher la chute d'un régime. Aujourd'hui, Kadhafi a coupé le téléphone, chassé les rares journalistes étrangers, brouillé toute une série de chaînes autour d'Al Jazeera qui faisaient des directs en continu. Et, malgré cela, des Libyens partent en Tunisie et en Égypte poster ce qu'ils ont réussi à enregistrer depuis leur téléphone portable. Ces dictateurs avaient appris à réprimer des mouvements islamistes. Ils sont confrontés aujourd'hui à leur jeunesse, et une jeunesse connectée au reste du monde. Ils ne savent pas comment réagir. Continuez à lire et écrire un commentaire >>> Le Point.fr | Lundi 21 Février 2011
Wednesday, June 03, 2009
Barack Obama on Landmark Mission to Rebuild Ties with Muslim World
A T-shirt on sale in Cairo to mark Mr Obama's Middle East visit. Photo courtesy of TimesOnline
President Obama’s arrival in Saudi Arabia today marks the first leg of a landmark Middle East visit to reach Muslims and mend ties damaged under the eight-year Administration of his predecessor, George Bush.
The three-day visit, including an address to the Muslim world at Cairo University tomorrow, is seen as a vital step in his efforts to relaunch peace efforts between Israel and the Palestinians.
Mr Obama has signalled that he will take a more even-handed approach than Mr Bush, who gave Israel a free hand to expand the growth of Jewish settlements in the occupied West Bank.
Israel has bridled at US demands that it should freeze all construction in the settlements and East Jerusalem. Ehud Barak, the Israeli Defence Minister, flew to Washington last night to lobby the US President one more time. Israel says that the half million Jews who live in the territories cannot be prevented from having children, marrying or building houses.At the outset of his trip Mr Obama issued his sternest warning yet to Binyamin Netanyahu, the Israeli Prime Minister. “I believe that strategically the status quo is unsustainable when it comes to Israel’s security,” Mr Obama said in an interview with the US broadcaster NPR.
“Over time, in the absence of peace with Palestinians, Israel will continue to be threatened militarily and will have enormous problems on its borders.”
He said that the sobering message to Israel was meant as a friendly warning. “Part of being a good friend is being honest,” said the President, who held talks with Mr Netanyahu last month at the White House. Mr Netanyahu has refused to accept the idea of an independent Palestinian state, which Washington sees as a cornerstone of Middle East peace. >>> James Hider in Cairo | Wednesday, June 03, 2009
THE NEW YORK TIMES BLOGS – THE CAUCUS: Obama Says U.S. Could Be Seen as a Muslim Country, Too
HAHN, Germany — As President Obama prepared to leave Washington to fly to the Middle East, he conducted several television and radio interviews at the White House to frame the goals for a five-day trip, including the highly-anticipated speech Thursday at Cairo University in Egypt.
In an interview with Laura Haim on Canal Plus, a French television station, Mr. Obama noted that the United States also could be considered as “one of the largest Muslim countries in the world.” He sought to downplay the expectations of the speech, but he said he hoped the address would raise awareness about Muslims.
“Now, I think it’s very important to understand that one speech is not going to solve all the problems in the Middle East,” Mr. Obama said. “And so I think expectations should be somewhat modest.”
He previewed several themes and objectives for the speech, which aides said the president intended to tinker with — and rewrite — aboard Air Force One during his 12-hour flight to Riyadh, Saudi Arabia.
“What I want to do is to create a better dialogue so that the Muslim world understands more effectively how the United States, but also how the West thinks about many of these difficult issues like terrorism, like democracy, to discuss the framework for what’s happened in Iraq and Afghanistan and our outreach to Iran, and also how we view the prospects for peace between the Israelis and the Palestinians,” Mr. Obama said.
The president said the United States and other parts of the Western world “have to educate ourselves more effectively on Islam.”
“And one of the points I want to make is, is that if you actually took the number of Muslim Americans, we’d be one of the largest Muslim countries in the world,” Mr. Obama said. “And so there’s got to be a better dialogue and a better understanding between the two peoples.” >>> By Jeff Zeleny | Tuesday, June 02, 2009
LE FIGARO: Obama en campagne dans le monde arabe
Un commerçant du Caire a présenté lundi une plaque souvenir qualifiant Barack Obama de «nouveau Toutankhamon du monde». Crédits photo : Le Figaro
Le président américain amorce mercredi soir en Arabie saoudite une tournée qui sera marquée par un grand discours, jeudi au Caire, en direction des musulmans.
C'est une «conversation» peu ordinaire qui va s'engager cette semaine entre l'homme le plus puissant de la planète et plus d'un milliard de musulmans. Depuis l'époque de sa campagne électorale, Barack Hussein Obama, chrétien, métis, mais fils d'un musulman du Kenya, a lentement mûri le projet de s'adresser aux peuples d'islam pour regagner leur cœur et entreprendre de tisser une nouvelle relation entre eux et l'Amérique, après des années de frustrations et d'incompréhension.
L'heure est venue. Jeudi, entre les murs accablés de chaleur de l'université du Caire, qui le reçoit avec la participation de l'université islamique al-Azhar, puissance co-invitante, le président Obama prononcera un discours très attendu à l'attention des opinions publiques musulmanes, avant de gagner l'Europe pour des visites du souvenir hautement symboliques au camp de Buchenwald en Allemagne, puis au cimetière de Colleville en Normandie. Il veut effacer le grand malentendu de l'époque de l'administration précédente qui en était venue à confondre trop souvent islam et terrorisme islamiste. Il a toujours pensé que le choc des civilisations n'est pas inéluctable. Il l'a déjà dit lors de son discours d'investiture, puis dans une interview à la chaîne al-Arabya et dans son adresse devant le Parlement turc en avril. Il va le répéter haut et fort pour tenter d'apaiser cette haine de l'Occident qui agite le Moyen-Orient, notamment sa jeunesse, cible privilégiée de son appel au dialogue. «Obama veut convaincre la rue musulmane que l'Amérique a changé, il estime que le terrorisme islamique est une question cruciale pour la sécurité nationale, qui va bien au-delà de la question du conflit israélo-palestinien», décrypte un diplomate français. >>> Laure Mandeville, Envoyé spéciale du Figaro à Riyad | Mardi 02 Juin 2009
”Blair n'a ni indépendance, ni influence morale auprès des Arabes”
LE FIGARO: Son appui à la guerre américaine en Irak a plombé la réputation du nouvel envoyé spécial du Quartette.
« UN VA-T-EN GUERRE en Irak pour construire la paix israélo-palestinienne, c'est plutôt cocasse ! », réagissait hier un diplomate arabe, à l'annonce de la nomination de Tony Blair comme envoyé spécial du Quartette au Proche-Orient. Retardée par un mouvement d'humeur des Russes, la nomination de l'ex-premier ministre britannique a été confirmée hier par les États-Unis, la Russie, l'Europe et l'ONU. Sa mission consistera à aider le président palestinien Mahmoud Abbas à édifier les institutions indispensables à un futur État. Le monde arabe réservé sur la mission de Tony Blair au Proche-Orient (suivant) Par Georges Malbrunot