Tuesday, September 22, 2009


Etats-Unis : Semaine aussi chargée que risquée pour Barack Obama

LE TEMPS: Discours à la tribune des Nations unies, réunion du G20, dossier proche-oriental, sans oublier l’Afghanistan et le réchauffement climatique: le président des Etats-Unis risque d’engendrer des déceptions

Une fois de plus, Barack Obama jouera le rôle de protagoniste incontesté! Dans son agenda, Barack Obama a réservé cette semaine à l’avenir de la planète. De la lutte contre le réchauffement climatique à la suite des réformes du système économique mondial, de l’Afghanistan au conflit israélo-palestinien, des relations commerciales avec la Chine à la place à donner aux maîtres de l’Iran sur la carte mondiale…

Quelque 120 chefs d’Etat et de gouvernement attendus par ici. Les dossiers les plus incandescents du moment. Le chassé-croisé des enjeux politiques et économiques. Entre l’Assemblée générale de l’ONU qui vient de commencer à New York et la réunion du G20 qui se tiendra en Pennsylvanie à la fin de la semaine, la côte Est des Etats-Unis va devenir pour quelques jours le centre du monde. Avec une multitude de casquettes différentes, le président des Etats-Unis en sera chaque fois le capitaine.

Pour la première fois, le président s’adressera mercredi aux dirigeants de la planète de la tribune des Nations unies, chargé de donner un nouveau ton aux Etats-Unis dans un exercice que son prédécesseur, George Bush, avait transformé en un mélange de réticence et d’arrogance. Le lendemain, Barack Obama sera à la tête d’une réunion du Conseil de sécurité, actuellement présidé par les Etats-Unis, pour expliciter sa vision d’ancien étudiant d’un monde débarrassé à terme de toutes ses armes nucléaires. Au cours de la semaine, il croisera sans doute le Guide libyen Mouammar Kadhafi et, de loin, l’Iranien Mahmoud Ahmadinejad, ces parias internationaux auquel il a promis que les Etats-Unis étaient prêts à tendre la main, pour autant qu’eux-mêmes «desserrent le poing». Il aura réuni auparavant l’Israélien Benyamin Netanyahou et le Palestinien Mahmoud Abbas pour tenter de les faire avancer, ne fût-ce que de quelques mètres, sur le chemin tortueux de la paix au Proche-Orient. Puis le président américain s’envolera pour Pittsburgh afin d’assister à la réunion du G20, cette enceinte qui a pris le rôle inofficiel de directoire du monde et dont on attend qu’il s’entende pour faire en sorte que la récession économique actuelle ne soit pas la répétition générale d’autres crises à venir. >>> Luis Lema | Mardi 22 Septembre 2009