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Sunday, June 26, 2022

La Cour suprême aggrave l’affaissement démocratique des Etats-Unis

LE MONDE – ÉDITORIAL: Les deux arrêts, l’un sur les armes, l’autre sur le droit à l’avortement, rendus le 23 et le 24 juin par la plus haute instance judiciaire du pays, contrôlée par des juges proches de la droite religieuse, accentuent les fractures de la société américaine.

Le grillage de protection qui enserre aujourd’hui à Washington le siège immaculé de la plus haute instance judiciaire des Etats-Unis d’Amérique dit bien le péril qui la menace : celui de se couper du pays par pure dérive idéologique. En deux arrêts rendus le 23 et le 24 juin, les juges conservateurs de la Cour suprême, qui compte neuf membres, ont en effet sacrifié à deux totems de la droite religieuse : la défense intraitable des armes à feu au nom d’une liberté qui ne doit souffrir aucune limite ; et la lutte inlassable contre le droit des femmes à disposer de leur propre corps.

Ces deux obsessions ont beau n’être partagées que par une minorité de leurs concitoyens, ces juges ont passé outre au sage conseil du constitutionnaliste John Freund selon lequel ils devraient ne jamais être influencés « par la météo du jour », mais tenir compte en revanche « du climat de l’époque ». Ils sont en effet revenus à la fois sur une loi restreignant le port d’arme en vigueur dans l’Etat de New York depuis plus d’un siècle, et sur le célèbre arrêt Roe v. Wade, réaffirmé en 1992, qui sanctuarisait le droit à l’avortement depuis 1973. » | Éditorial « du Monde » | samedi 25 juin 2022

LIRE AUSSI :

Aux Etats-Unis, l’avortement n’est plus un droit fédéral : La Cour suprême, dominée par les juges conservateurs, a remis en cause, vendredi, l’arrêt Roe v. Wade de 1973 et renvoyé aux Etats le soin de légiférer sur cette question. »

Wednesday, May 04, 2022

Comment la Cour suprême des Etats-Unis a basculé dans le conservatisme pendant la présidence de Donald Trump

LE MONDE : En quatre ans, il a nommé un tiers des neuf juges de la plus haute juridiction des Etats-Unis, qui pourrait désormais supprimer le droit à l’avortement.

C’était le 18 septembre 2020. La mort de l’icône de la gauche américaine, la juge progressiste Ruth Bader Ginsburg, ouvrait la voie au dernier coup politique du président Donald Trump à la Cour suprême des Etats-Unis. En un temps record, le président républicain nommait au sein de la plus haute juridiction du pays la juge Amy Coney Barrett, soutenue par la droite religieuse. Un passage en force avant l’élection présidentielle qui lui avait permis de confirmer la majorité conservatrice à la Cour suprême, passée à six juges conservateurs contre trois progressistes.

En quatre ans, Donald Trump a nommé un tiers des neuf juges de cette juridiction, qui joue un rôle essentiel dans la vie des citoyens américains. Un rapport de force permettant, aujourd’hui, à la Cour de mener son projet de suppression du droit à l’avortement, qui renvoie à chaque Etat la possibilité d’adopter sa loi. » | Par Cécile Bouanchaud | mercredi 4 mai 2022

Tuesday, May 03, 2022

As the US Supreme Court Moves to End Abortion, Is America Still a Free Country?

THE GUARDIAN – OPINION: There is no condition more essential to democratic citizenship than a person’s control over her own body. We can’t call ourselves a free country without it

‘This will make women prisoners to their own bodies, and to men’s ideas of what those bodies must mean. It will make our country weaker, crueler, stupider and less vibrant.’ Photograph: Kevin Dietsch/Getty Images

It’s the worst possible outcome: according to a draft majority opinion published by Politico, the US supreme court has voted to overturn Roe v Wade, along with its sister decision Planned Parenthood v Casey. This momentous ruling will result in abortion becoming immediately illegal in an estimated 26 states when it is officially issued, likely sometime next month.

The draft opinion, authored by Samuel Alito, the most rabidly hateful member of the court’s archconservative wing, will upend 50 years of precedent and undo a landmark ruling that has profoundly shaped legal doctrine, popular conceptions of the law, and millions of American lives. It will make women prisoners to their own bodies, and to men’s ideas of what those bodies must mean. It will make our country weaker, crueler, stupider and less vibrant. » | Moira Donegan | Tuesday, May 3, 2022

Etats-Unis : un projet de décision de la Cour suprême qui supprimerait le droit à l’avortement a fuité : Le site « Politico » révèle que ce projet, encore en discussion, écraserait la décision dite Roe v. Wade (1973), qui avait accordé le droit à l’avortement en 1973, et renverrait à chaque Etat la possibilité d’adopter sa loi. »

La Cour Suprême américaine tentée de revenir sur le droit à l'avortement : Selon le journal Politico, qui s'appuie sur une fuite inédite de documents, la plus haute institution judiciaire des États-Unis s'apprêterait à annuler l'arrêt historique de 1973 qui garantit ce droit. »




What it’s like to live in a country with a near total ban on abortion: As the US teeters on the brink of outlawing abortion, an expert from Poland explains the practical and emotional consequences of such a ban »

Thursday, September 02, 2021

Biden promet de défendre le droit à l'avortement et dénonce la loi «radicale» au Texas

Le président américain a fait référence à l'instauration d'un droit à l'avortement par la Cour suprême en 1973. CARLOS BARRIA / REUTERS

LE FIGARO : Le président américain Joe Biden a promis mercredi 1er septembre de défendre le droit des femmes à avorter et vivement critiqué une loi extrêmement restrictive entrée en vigueur au Texas dans la nuit.

«Cette loi radicale est une violation flagrante du droit constitutionnel reconnu dans l'arrêt Roe v. Wade», a-t-il écrit dans un communiqué, en référence à la décision de la Cour suprême de 1973 qui a instauré un droit à l'avortement aux États-Unis. «Nous allons protéger et défendre ce droit (...) mon gouvernement y est très attaché», a-t-il ajouté.

La loi texane, qui fait l'objet d'un recours en urgence devant la Cour suprême, interdit d'avorter une fois les battements du cœur de l'embryon détectés, soit environ à six semaines de grossesse, même en cas d'inceste ou de viol. Fait unique : elle confie exclusivement aux citoyens le soin de la faire respecter en leur donnant la possibilité de poursuivre toute personne ou organisation qui aiderait les femmes à avorter au-delà de ce terme.

Elle «va grandement compliquer l'accès des femmes aux soins de santé dont elles ont besoin, notamment dans les communautés de couleur ou à faibles revenus», a déploré Joe Biden. «Et, de façon scandaleuse, elle délègue à des citoyens privés les poursuites contre ceux qui pourraient aider» les femmes à avorter, relève-t-il. » | Par Le Figaro avec AFP | mercredi 1 septembre 2021

Le Mississippi demande l'abrogation du droit à l'avortement aux États-Unis »

Une loi interdisant l'immense majorité des avortements entre en vigueur au Texas

Les anti-avortement avaient manifesté fin mai au Texas. SERGIO FLORES / AFP

LE FIGARO : La plupart des avortements sont devenus illégaux mercredi dans le vaste et très conservateur État américain du Texas, où une loi sans précédent, qui encourage la population à dénoncer les contrevenants, est entrée en vigueur dans la nuit.

Elle peut encore être bloquée par la Cour suprême des États-Unis, qui a été saisie en urgence lundi par les défenseurs du droit à l'avortement. Sans attendre sa décision, le président Joe Biden a fustigé une loi «radicale», aux dispositions «honteuses», et a promis de «protéger» le droit des femmes à avorter.

Grossesse interrompue à six semaines

Le texte, signé en mai par le gouverneur républicain Greg Abbott, interdit d'interrompre toute grossesse une fois que les battements de cœur de l'embryon sont détectés, à environ six semaines de grossesse, alors que la plupart des femmes ne savent même pas qu'elles sont enceintes. » | Par Le Figaro avec AFP | mercredi 1 spetembre 2021

Le Texas adopte une loi interdisant d'avorter après six semaines de grossesse »