Sergueï Lavrov n’est resté dans la salle que le temps de prononcer une virulente diatribe contre « l’Etat totalitaire nazi », qui serait selon lui en place en Ukraine. Il n’empêche, le ministre des affaires étrangères russe s’est retrouvé isolé comme jamais, jeudi 22 septembre, à New York, lors d’une réunion du Conseil de sécurité, qui restera comme le temps fort de la 77e Assemblée générale des Nations unies, Chine et Inde plaidant pour mettre un terme aux hostilités, deux jours après la mobilisation « partielle » décrétée par le président russe, Vladimir Poutine.
En principe, la séance devait être consacrée à « la lutte contre l’impunité » des crimes dont sont accusées les forces russes engagées en Ukraine. Un sujet douloureux, une semaine après la découverte d’une fosse commune et des nouvelles atrocités commises contre les civils dans la ville d’Izioum, tout juste libérée de la férule russe. « Il n’y a pas de paix sans justice », a asséné la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, qui présidait les débats. Au moment où Vladimir Poutine joue l’escalade dans l’espoir de reprendre la main face aux succès de la contre-offensive ukrainienne, le rendez-vous a mis en lumière l’isolement croissant du chef du Kremlin. » | Par Philippe Ricard (New York, envoyé spécial) | vendredi 23 septembre 2022
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