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Monday, October 28, 2024

Trump - Harris, l’enjeu du Wisconsin | ARTE

Oct 28, 2024 | Disponible jusqu'au 23/01/2025

Dans le Wisconsin, "État bascule" ("swing state") et véritable microcosme des États-Unis, des électeurs livrent leurs espoirs et leurs attentes, esquissant le portrait sociologique d’une Amérique morcelée.

Dans la course à l’élection présidentielle américaine, le duel entre Donald Trump et Kamala Harris s’annonce extrêmement serré. Pour départager les deux candidats à la Maison-Blanche, le vote des "États bascule" ("swing states" en anglais) sera déterminant, notamment celui du Wisconsin. Ce n’est donc pas un hasard si les Républicains y ont organisé leur convention, et si Kamala Harris y a prononcé son discours d’investiture. Véritable microcosme de la nation tout entière, le territoire reflète les profondes disparités sociales et politiques qui se sont creusées dans le pays. Si des villes comme Milwaukee et Madison sont acquises aux Démocrates, les territoires ruraux demeurent un bastion des valeurs prônées par les soutiens de Donald Trump. Alors que ce dernier semblait partir favori, le retrait de Joe Biden au profit de sa vice-présidente pourrait changer la donne. À l’approche du scrutin, le réalisateur Tim Boehme parcourt l’État à la rencontre d’habitantes et d’habitants de tous milieux sociaux, entre ville et campagne, brossant le portrait sociologique d’un pays profondément morcelé.

Documentaire de Tim Boehme (États-Unis, 2024, 52mn)


Friday, September 23, 2022

Joe Biden face au « demi-fascisme » républicain

LE MONDE : En pointant du doigt les partisans pro-Trump et en assimilant ces derniers à une menace intérieure, le président des Etats-Unis veut convaincre les électeurs indécis que le structin de mi-mandat de novembre serait existentiel.

Analyse. Au temps de la guerre froide, l’ennemi de l’Amérique était communiste. Dans l’ère post-11 septembre 2001, il était islamiste. Voici aujourd’hui les Etats-Unis face à une nouvelle menace redoutable : elle est intérieure. Une partie du pays dérive, portant atteinte à son âme, à ses valeurs et à son système politique. Tel est le constat dressé par Joe Biden, à une cinquantaine de jours des élections de mi-mandat du 8 novembre. Pour caractériser cette menace représentée par les « républicains MAGA » (acronyme du slogan « Make America great again », de Donald Trump), le président est allé jusqu’à dire, le 25 août, qu’elle était « comme un demi-fascisme ».

L’expression surprend. D’abord, comment être fasciste à moitié ? A croire que le président n’assume pas entièrement son audace sémantique, ou qu’il redoute une rupture complète avec cette partie de la population américaine. Dans le camp républicain, les calculs de Joe Biden n’ont guère été pris en compte. Chacun s’est dit heurté, évitant ainsi de s’interroger sur la pente extrémiste du parti. Le présentateur vedette de Fox News, Tucker Carlson – qui a légitimé à l’antenne la théorie raciste du « grand remplacement » menaçant supposément la population blanche chrétienne –, a prétendu que les propos du président démocrate étaient « une déclaration de guerre contre la moitié du pays ». Pourtant, Joe Biden a longuement insisté sur le rôle toxique d’une minorité seulement du Parti républicain. Et de guerre, il n’a jamais été question. Seulement d’une mobilisation civique pour défendre, dans les urnes, la démocratie américaine. » | Par Piotr Smolar (Washington, correspondant) | vendredi 23 septembre 2022

Friday, August 28, 2009

États-Unis: Un chapitre de l’histoire américaine se clôt

LE TEMPS: Le lion politique est mort mardi soir à l’âge de 77 ans.

En été 2008, bien que rongé par la chimiothérapie, il s’était fait violence pour se rendre au Sénat et voter contre des coupes dans Medicare, l’assurance maladie publique pour les plus de 65 ans. Certains républicains en furent tellement émus qu’ils retournèrent leur veste. L’anecdote révèle ce qu’a été Edward Kennedy durant ces quarante-six ans au Sénat: un politicien passionné qui n’a jamais eu honte de s’afficher sous l’étiquette «liberal», progressiste.

«Une figure unique»

Le dernier patriarche des Kennedy, l’une des familles les plus glamour de l’histoire politique américaine, est décédé mardi soir à 77 ans des suites d’une tumeur cérébrale dans sa maison du Massachusetts. Il sera enseveli samedi au cimetière d’Arlington à proximité de ses frères John Fitzgerald et Robert. La nouvelle a suscité une vague d’émotion à travers toute l’Amérique. Le président Barack Obama a déclaré avoir le «cœur brisé», soulignant que Ted Kennedy a été une «figure unique» aux Etats-Unis.

Considéré comme l’un des sénateurs les plus puissants et plus influents de l’Histoire américaine, le benjamin des neuf enfants de Joseph et de Rosa Kennedy porte en lui le destin tragique de la famille. Après la mort de son frère Joseph durant la Deuxième Guerre mondiale, l’assassinat, en 1963, de son frère John, président des Etats-Unis, est un cataclysme. Un an plus tard, Ted échappe miraculeusement à la mort dans un accident d’avion. Le cauchemar se poursuit en 1968 quand, dans un hôtel californien, un Palestinien chrétien tue son autre frère, Robert, candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 1968. Prostré, Edward Kennedy se réfugie, dix semaines durant, dans le silence, naviguant seul sur son voilier, au large de Cape Cod. Plus tard, l’alcoolisme et sa réputation de coureur de jupons font les gros titres de la presse américaine. En 1969, un mystérieux accident de voiture sur l’île de Chappaquiddick, où la passagère de Kennedy perd la vie, finira de ternir l’image du politicien.

Après le divorce d’avec Joan Bennett Kennedy en 1982, Ted Kennedy se relève et se remarie avec Victoria Anne Reggie, une avocate de Washington. «Ces événements ont montré ses faiblesses, mais ils l’ont aussi humanisé», confie au Temps un Américain proche de l’administration Obama. D’autant que Ted Kennedy n’a jamais éludé ses problèmes en en assumant publiquement les conséquences avec une franchise quasi désarmante. >>> Stéphane Bussard | Jeudi 27 Août 2009