LE MONDE : ace à la surenchère de Londres concernant la remise en cause de la compétence de la Cour de justice de l’Union européenne, l’UE doit rester ferme, tant pour sauvegarder la paix en Irlande que pour défendre le marché unique.
Editorial. On croyait le cauchemar du Brexit terminé. Il n’en est rien. Tout juste deux ans après sa signature, le 17 octobre 2019, l’accord sur le divorce péniblement conclu entre le Royaume-uni et l’Union européenne est remis en cause par son principal promoteur, Boris Johnson. Le contentieux soulevé par Londres porte sur la mise en œuvre du « protocole nord-irlandais », un volet de l’accord qui prévoit l’instauration de contrôles douaniers pour les marchandises débarquant en Irlande du Nord en provenance de Grande-Bretagne afin de protéger le marché intérieur européen, auquel appartient toute l’île d’Irlande.
Instaurer une telle frontière de fait en mer d’Irlande était la seule solution pour éviter le rétablissement de la frontière entre les deux Irlandes supprimée par l’accord de paix de 1998. Les contrôles à l’entrée de l’Irlande du Nord, province du Royaume-Uni, résultaient également d’un choix net de M. Johnson : la sortie du Royaume-Uni de l’union douanière européenne. Sa prédécesseure, Theresa May, avait fait le choix inverse, précisément pour éviter une frontière en mer d’Irlande, option, affirmait-elle, qu’« aucun premier ministre britannique n’acceptera[it] jamais ». » | Éditorial, Le Monde | jeudi 14 octobre 2021
Brüssel und London lancieren riskanten Brexit-Poker um Nordirland: Sowohl die EU wie auch Grossbritannien wollen das Nordirland-Protokoll reformieren. Doch während Brüssel praktische Vorschläge für Handelserleichterungen präsentiert, wirft London Grundsatzfragen rund um EU-Richter auf. Erneut droht eine Konfrontation mit potenziell schwerwiegenden Folgen. »