TRIBUNE DE GENÈVE: CRISE DIPLOMATIQUE | De l’arrestation d’Hannibal Kadhafi à Genève aux appels à disloquer la Suisse: le ressort du contentieux entre Berne et Tripoli est un sentiment de perte d’honneur.
La Libye va-t-elle tenter de réclamer la dislocation de la Suisse devant l’assemblée générale de l’ONU qui débute le 15 septembre? Ce serait là l’humiliation ultime pour le gouvernement helvétique qui s’est déjà aplati devant Muammar Kadhafi, sans pour autant obtenir le retour de nos deux concitoyens. Si cette dernière provocation n’a bien sûr aucune chance d’aboutir (lire ci-dessous), elle montre bien que la bataille se livre avant tout sur le plan de l’honneur. Une valeur que cette société bédouine estime être bafouée par notre pays, explique Hasni Abidi, directeur à Genève du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe (Cermam). Décryptage.
D’abord, les domestiques…
L’humiliation, c’est d’abord celle des domestiques d’Hannibal Kadhafi et de son épouse Aline El-Skaf, qui ont appelé au secours la police genevoise le 12 juillet 2008. Les deux employés, une Tunisienne et un Marocain, accusent alors leurs patrons de maltraitance. Pour prouver leur bonne foi, ils vont jusqu’à montrer leurs blessures à la presse. «Aujourd’hui encore, en Libye, les gens ne croient pas à cette version», assure Hasni Abidi. «Ils savent Hannibal capable de ce qui lui est reproché, mais ils pensent tout de même que les domestiques voulaient simplement s’installer en Suisse.
Pour cette société profondément marquée par la tradition tribale des Bédouins, la parole des employés n’a pas le même poids que celle des patrons. Et l’intervention de la police genevoise est perçue comme une violation de la sphère privée. Donc, de l’étranger qui se mêle de leurs affaires.» >>> Andrés Allemand | Vendredi 04 Septembre 2009
NZZ ONLINE: Die Genfer Zeitung «Tribune de Genève» hat am Freitag zwei Polizeifotos von Hannibal Ghadhafi veröffentlicht. Nach Angaben der Zeitung wurden sie anlässlich von dessen Verhaftung am 15. Juli 2008 gemacht.
Die Schwarz-Weiss-Aufnahmen zeigen das Gesicht des Sohnes des libyschen Herrschers Muammar Ghadhafi von vorne, respektive von der Seite. Die Zeitung erklärt, sie sei bereits seit mehreren Monaten im Besitz der Aufnahmen und betrachte es heute als angebracht, diese zu veröffentlichen. Sie zeugten von einem Gefühl der Entehrung, wie es von den Libyern wahrgenommen werde.
Der Leiter des Zentrums für arabische Studien in Genf, Hasni Abidi, wird mit der Aussage zitiert, es sei die Verhaftung des Sohns von Oberst Ghadhafi gewesen, die den Zorn Libyens provoziert habe. Es sei während 40 Jahren der Herrschaft das erste Mal gewesen, dass ein Angehöriger des Ghadhafi-Clans eine Nacht im Gefängnis verbracht habe. >>> (ap)/awy. | Freitag, 04. September 2009