LE FIGARO : CHRONIQUE - La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne sentent, qu’elles ont des intérêts politiques communs et que, de leur union approfondie, peut naître une force respectée dans le monde.
Décidé par le peuple britannique lors du référendum de juin 2016, le Brexit est une décision de sortie d’institutions européennes à vocation essentiellement économique. Ce n’est pas un divorce du Royaume-Uni avec ses alliés militaires européens. L’alliance et la fraternité d’armes de Londres et Paris est plus que séculaire. Cette coopération militaire opérationnelle entre les deux puissances les plus combatives du continent européen se poursuit admirablement - y compris dans le domaine nucléaire - grâce aux accords de Lancaster House, signés par Nicolas Sarkozy et David Cameron en novembre 2010. Aucune contingence économique subalterne ne réussira jamais à détruire l’union des âmes qui existent entre Français et Anglais. Les Français n’oublieront jamais que Londres fut la capitale de la France libre.
L’amitié franco-allemande est sans doute plus fragile. Mais elle a quand même derrière elle quelque six décennies. Le 2 septembre 2021,nous fêterons le cinquante-neuvième anniversaire de la visite triomphale d’une semaine que fit le général de Gaulle en Allemagne. Deuxième monnaie de réserve et d’échange du monde, l’euro est directement la fille des couples Giscard-Schmidt puis Mitterrand-Kohl.
Les liens germano-britanniques sont également profonds, fondés aujourd’hui sur une même passion pour le libéralisme et pour l’allié américain, et nourris depuis toujours par un substrat culturel proche, remontant au-delà du XVIIIe siècle et de la dynastie des Hanovre. » | Par Renaud Girard | lundi 23 août 2021