Monday, February 15, 2010

Barack Obama tente de rassurer le monde musulman

À l'occasion du Forum Islam-États-Unis ce week-end à Doha, Barack Obama a adressé un message vidéo pour défendre sa politique à l'égard du monde musulman. Crédits photo : Le Figaro

LE FIGARO: Le président a nommé un émissaire spécial auprès de l'OCI.

Huit mois après le discours du Caire, dans lequel il avait appelé à un «nouveau départ » dans les relations entre les États-Unis et le monde musulman, Barack Obama poursuit sa politique d'ouverture à un moment où les défis sont plus importants que jamais. Le président américain vient de nommer un émissaire à l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et défendu son action dans une vidéo retransmise à l'ouverture du septième Forum mondial Islam-États-Unis ce week-end à Doha. La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, devait y prononcer dimanche un discours avant de se rendre lundi en Arabie saoudite pour chercher des appuis sur le dossier iranien.

Dans son message, Barack Obama a pris soin des détails. Il commence par un «Salam Aleikoum» et précise que son émissaire à l'OCI, Rashad Hussain, avocat et l'un de ses proches collaborateurs à la Maison-Blanche, est un «Hafiz» du Coran, terme arabe désignant ceux qui ont appris par cœur le texte saint.

Depuis le discours du Caire, force est cependant de constater que le monde n'a guère changé. L'envoi de nouvelles troupes en Afghanistan et la menace de sanctions contre l'Iran sont mal perçus par une partie du monde musulman, qui y voit la poursuite de la politique de George Bush. Dans son message, Barack Obama a pris la mesure de ces inquiétudes. «Les États-Unis et les musulmans ont souvent été entraînés dans un cycle de méfiance et d'incompréhension qui peut mener au conflit plutôt qu'à la coopération», a-t-il reconnu, admettant que «beaucoup reste à faire». À propos de l'Afghanistan, parallèlement à une opération militaire d'envergure, le président a expliqué que les États-Unis essaient «d'établir des partenariats afin d'isoler les extrémistes violents». >>> Adèle Smith, à New York | Lundi 15 Février 2010