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Tuesday, November 22, 2011

Égypte : le gouvernement plie devant la nouvelle révolution

LE FIGARO: Après trois jours d'émeutes et de violences meurtrières, le gouvernement intérimaire a présenté sa démission au Conseil suprême des forces armées (Scaf), a annoncé lundi soir la télévision publique égyptienne. C'est le premier signe des tensions que la nouvelle vague de révolte est en train de susciter au sommet de l'État égyptien, à quelques jours des élections prévues le 28 novembre.

Le Scaf a réservé sa réponse lundi soir. Le cabinet avait déjà proposé de démissionner il y a quelques mois, après des violences entre musulmans et chrétiens qui avaient fait plusieurs morts dans la communauté copte. Le Conseil suprême avait alors rejeté cette démission. Cette fois, la foule amassée place Tahrir au Caire exige que la junte militaire fixe un calendrier rapide de transfert du pouvoir aux civils. » | Par Tangi Salaün | mardi 22 novembre 2011

LE FIGARO: La colère est de retour sur la place Tahrir : REPORTAGE - Les jeunes Égyptiens veulent le départ de la junte qui a succédé à Moubarak. » | Par Adrien Jaulmes | lundi 21 novembre 2011

Scènes de guerre lors d'une nouvelle journée de violences au Caire


LE FIGARO: Égypte : l'armée ouvre le dialogue, la rue gronde » | Par lefigaro.fr | mardi 22 novembre 2011

Egypte : la place Tharir s'embrase de nouveau

Wednesday, March 10, 2010

Ägypten: Höchste Autorität des sunnitischen Islam gestorben

WELT ONLINE: Das Oberhaupt des bedeutendsten Islam-Instituts der Welt ist tot. Der 81-jährige Großscheich Mohammed Sajed Tantawi erlag in Riad einer Herzattacke. Er galt als Liberaler, der Selbstmordattentate und die Vollverschleierung muslimischer Frauen ablehnte und den Dialog zu anderen Religionen suchte.

Der Großscheich Tantawi möchte nicht in seiner Heimat Ägypten begraben werden, sondern im muslimischen Pilgerort Medina. Bild: Welt Online

Der im sunnitischen Islam als oberste religiöse Autorität anerkannte Scheich Mohammed Sajed Tantawi ist tot. Der 81-Jährige erlitt am Mittwochmorgen auf dem Flughafen der saudiarabischen Hauptstadt Riad eine Herzattacke und starb kurz darauf in einem Militärspital, wie ägyptische Medien berichteten. Tantawi hatte demnach in Riad an einer Preisverleihung teilgenommen und befand sich auf dem Rückweg nach Kairo.

Tantawi war seit 1996 Oberhaupt des El-Azhar-Instituts in Kairo. Dieses ist für die Sunniten die oberste Instanz für religiöse und rechtliche Fragen und gilt als einflussreichstes Islam-Institut der Welt.

Tantawi galt als moderater Islamgelehrter und befürwortete den Dialog mit anderen Religionen. Durch seine von vielen Muslimen als zu liberal empfundenen Ansichten hatte er sich in den vergangen zehn Jahren Feinde gemacht. Tantawi, der sich gegen Selbstmordattentate und für den Widerstand gegen die US-Besatzung im Irak ausgesprochen hatte, eckte bei seinen Landsleuten vor allem mit Kommentaren über die Bekleidungsvorschriften für muslimische Frauen an.

2003 brachte der Geistliche viele Ägypter gegen sich auf, als er erklärt, die französische Regierung habe das Recht, das Tragen von Kopftüchern in staatlichen Schulen zu verbieten. Im vergangenen Jahr löste er eine neue Kontroverse aus, als er eine Schülerin zwang, im Klassenraum ihren Gesichtsschleier abzunehmen. Die Vollverschleierung muslimischer Frauen bezeichnete er als „Tradition“, die in „keiner Verbindung zur Religion“ stehe.

Unter Religionswissenschaftlern genoss er wegen seiner umfassenden Kenntnisse einen guten Ruf, obwohl auch viele Kollegen mit ihm nicht einer Meinung waren. >>> AFP/dpa/br | Mittwoch 10. März 2010

LE TEMPS: Le Caire : Décès de l'imam Tantaoui, chef de la grande institution sunnite d'Al-Azhar >>> AFP | Mercredi 10 Mars 2010

Monday, September 14, 2009

L'inquiétante «salafisation» des esprits en Égypte

LE FIGARO: Le mois de ramadan met en évidence le développement de pratiques religieuses radicales dans un pays autrefois connu pour sa modération.

La rumeur s'est répandue comme une traînée de poudre, agitant les rédactions des journaux, alimentant les conversations dans les cafés et les familles : la police d'Assouan, au sud de l'Égypte, arrêterait les personnes qui ne respectent pas le jeûne du ramadan, en buvant, mangeant ou fumant dans la rue ! La «nouvelle» a provoqué une stupéfaction horrifiée chez les musulmans modérés.

Les défenseurs des droits de l'homme se sont emparés de l'affaire, dénonçant une dérive sans précédent dans le pays. «Le pouvoir veut donner des gages aux islamistes en se montrant plus religieux qu'eux», a accusé l'un d'eux. «Le jeûne n'est pas obligatoire», a rappelé un autre - ce qui n'est plus évident en Égypte, où la pression sociale et religieuse est telle qu'il est difficile de s'y soustraire, au moins en public.

L'ennui, c'est qu'en dépit de l'étrange mutisme du ministère de l'Intérieur sur le sujet il ne s'agit apparemment que d'une rumeur, inspirée, peut-être, par l'initiative individuelle d'un officier, ou par une campagne anticriminalité qui aurait été assimilée par les habitants d'Assouan au ramadan. Mais le fait qu'elle ait été jugée crédible est révélateur de l'évolution des mentalités dans une Égypte où la religion est devenue omniprésente, y compris sous ses formes les plus radicales, comme le wahhabisme ou le salafisme. Des pratiques «importées» >>> Tangi Salaün, au Caire | Vendredi 11 Septembre 2009

Égypte : La «salafisation» de la société

LE TEMPS: Le ramadan met en lumière le développement des pratiques religieuses radicales. Les autorités s’en inquiètent et ont placé les mouvements radicaux sous haute surveillance

La nuit est tombée sur Le Caire. Dans la pénombre, la foule se presse pour les prières de tarawih, des prières surnuméraires, non obligatoires, devenues ces dernières années un temps fort du mois de ramadan en Egypte. Ici et là, quelques croyants sont vêtus à l’occidentale. Mais la grande majorité porte une longue barbe, une djellaba courte pour les uns, une tunique passée par-dessus un pantalon pour les autres. Ou, du côté des femmes, le niqab, le voile intégral.

Loin de l’ambiance de fête créée par les fanous, les traditionnelles lanternes du ramadan, la mosquée elle-même respire l’austérité. Et pour cause: Al-Rayan est l’une des principales mosquées salafistes du Caire. Les tenants de cet islam sunnite rigoriste, inspiré de la vie des compagnons du Prophète, sont de plus en plus nombreux en Egypte et, pour eux, le ramadan est propice au prosélytisme.

«Quand je suis venue prier ici pour la première fois, on m’a donné des conseils vestimentaires pour être une bonne musulmane: couvrir entièrement mon corps, mes mains et mon visage, porter des chaussettes pendant la prière pour ne pas montrer mon talon», témoigne une jeune mère de famille. Les prêches sont l’occasion pour les imams salafistes de marteler leurs principes ultraconservateurs, comme le rejet de la télévision, de la musique ou de toute autre distraction moderne.

Le «niqab» banalisé

De plus en plus suivies, ces règles bouleversent la pratique religieuse des Egyptiens. Si l’Egypte est le berceau de l’islam politique, avec la création des Frères musulmans en 1928, et du djihadisme – l’Egyptien Ayman al-Zawahiri est le théoricien d’Al-Qaida et le bras droit d’Oussama ben Laden –, elle a longtemps été réputée pour sa tolérance et sa modération. Il y a quelques années encore, les Egyptiens regardaient avec étonnement les salafistes occidentaux, à l’apparence si reconnaissable, de plus en plus nombreux à venir étudier l’arabe en terre d’islam en Egypte. Aujourd’hui, les codes vestimentaires salafistes ou wahhabites, «importés» des pays du Golfe et du Pakistan, sont pourtant en passe de devenir la norme dans certains quartiers. >>> Tangi Salaün | Mardi 15 Septembre 2009