Comment Daesh utilise la crise des réfugiés pour sa propagande

LE POINT: Après avoir récupéré la photo du petit Aylan, le groupe djihadiste multiplie les vidéos pour dissuader les départs de Syriens et d'Irakiens vers l'Europe.

La cellule de propagande de l'organisation djihadiste État islamique sait s'inspirer de l'actualité. Pour mettre en garde ceux qui essaient de fuir vers l'Europe, l'EI a d'abord utilisé l'image du corps du petit Aylan Kurdi, trois ans, photographié sur une plage de Bodrum en Turquie après le naufrage du bateau qui devait le conduire avec sa famille en Grèce.

Elle vient de publier une dizaine de vidéos utilisant l'image des migrants pour « dénoncer l'émigration vers l'Occident, et notamment la France », affirme le spécialiste des réseaux djihadistes David Thomson sur Twitter. Des djihadistes de l'organisation y témoignent, mettant en garde contre un départ vers l'Europe : « En Europe, vous allez vers un mirage. L'Europe ne vous accordera ni la sécurité, ni la fierté, ni le confort. Vous allez dormir dans des parcs. Vous allez vider les poubelles des mécréants. Vous faites la plus grande erreur de votre vie en quittant la Syrie ou l'Irak pour l'Europe »... » | Par Le Point.fr (avec AFP) | Publié : jeudi 10 septembre 2015 / modifié : vendredi 18 september 2015

Les Russes bombardés par la propagande du régime

LE FIGARO: L'ensemble de la société est absorbée dans un élan patriotique entretenu par les chaînes de télévision publiques qui relayent une vision unilatérale du conflit russo-ukrainien.

«La vérité est de notre côté»: c'est un cri du cœur qu'a lancé Dmitri Kissilev, le présentateur vedette de la chaîne Rossia 24, dimanche dernier, au plus fort de la crise ukrainienne. La sentence de l'homme qui passe pour l'un des chefs d'orchestre de l'appareil de propagande pro-russe, était formulée juste après la diffusion d'un sondage constatant la forte hausse de la cote de popularité de Vladimir Poutine et celui d'un commentaire hostile au pouvoir «sauvage» installé à Kiev, avec «l'aide des Américains». Quelques jours plus tôt, cette chaîne d'information continue s'était illustrée en interrompant brutalement, en direct, un député de Crimée expliquant que les tensions dans la péninsule étaient provoquées par les autorités locales.

Cette vision unilatérale du conflit russo-ukrainien est la seule accessible à l'immense majorité de la population, quotidiennement abreuvée par les chaînes de télévision publiques. Le quotidien gouvernemental Rossiskaya Gazeta n'est pas en reste. Celui-ci a accusé des activistes pro-Maïdan d'avoir piraté son site, inaccessible vendredi matin. Dans ces médias qui relayent les mots d'ordre du Kremlin, les troupes russes présentes en Crimée sont transformées en «groupes locaux d'autodéfense». » | Par Pierre Avril | vendredi 07 mars 2014