« J’ai été déçu, mais il fallait s’y attendre. » Début juin, stupéfait par l’effondrement des cours des cryptomonnaies, Anthony (les personnes citées dont le nom n’apparaît pas ont souhaité garder l’anonymat), étudiant en électronique-informatique, s’est résolu, la mort dans l’âme, à vendre celles qu’il détenait. « J’ai perdu la moitié de mon placement en l’espace de deux jours », soit 200 euros sur les 400 euros misés initialement, se désole le jeune homme de 20 ans. Et il n’est pas le seul.
Le bitcoin, dont le cours a chuté de 69 000 dollars (environ 65 000 euros) en novembre 2021 à près de 20 000 dollars, mi-juin, poursuit sa descente aux enfers, entraînant avec lui tout le marché des cryptoactifs, dont la valeur est passée sous la barre des 1 000 milliards de dollars. Les plates-formes où s’échangent ces pseudo-devises ont, elles aussi, plongé dans la tourmente : l’américain Coinbase a annoncé, le 14 juin, qu’il supprime 18 % de ses effectifs, Celsius, qui gérait des actifs valorisés à 12 milliards de dollars, mi-mai, a suspendu les retraits et transferts, tandis que CoinFLEX a déclaré, le 24 juin, avoir suspendu tous les retraits de fonds, citant des « conditions de marché extrêmes ». » | Par Maël Gally | lundi 27 juin 2022
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