Saturday, April 30, 2022

Les clés pour comprendre la Suède, victime de son laxisme migratoire

La police suédoise a été prise pour cible lors d’émeutes survenues durant le week-end pascal. Kicki Nilsson/AP/SIPA

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - Naguère paisible et prospère, le royaume scandinave est aujourd’hui secoué par des troubles ethnico-religieux: le résultat de vingt ans d’une politique migratoire «généreuse et bienveillante» jusqu’à l’absurde.

1. Un habitant sur cinq est né à l’étranger

La Suède fut longtemps un pays d’émigration, notamment vers les États-Unis. D’où une population restée homogène jusqu’à la fin du XXe siècle. Au nom de la tolérance et de la bienveillance, ses dirigeants issus de la social-démocratie (dont le royaume scandinave est le modèle suprême) ont décidé d’inverser les flux et d’ouvrir ses frontières aux réfugiés. Une générosité non dénuée d’arrière-pensées, l’économie ayant besoin de main-d’œuvre. Cette politique d’asile a commencé par la guerre en ex-Yougoslavie, mais elle s’est emballée avec le conflit syrien. Pour la seule année 2014, Stockholm a distribué 160.000 titres de séjour. Au total, le nombre de personnes nées à l’étranger a augmenté de 80 % en vingt ans. Un habitant sur cinq vient d’une autre contrée, soit 2 millions de ressortissants sur un effectif total de 10 millions. Un quart des nouveau-nés ont au moins un parent allogène. Malgré toute sa bonne volonté, l’État-providence a fini par donner des signes de fatigue, au niveau des régimes sociaux et du système scolaire. À tel point que le gouvernement a finalement coupé les vannes en 2020, limitant les entrées annuelles à 25.000 individus. Mais trop tard. 2. Le choc des valeurs et des croyances » | Par Jean-Louis Tremblais | vendredi 29 avril 2022

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