LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - S’il est probable que Kiev finira par céder aux assauts de l’armée russe, on peut s’attendre ensuite à une longue résistance mêlant guerre de partisans, harcèlements et résistance passive.
Le 11 décembre 1994, lorsque le Kremlin avait lancé ses troupes à l’assaut de la Tchétchénie, un responsable russe avait déclaré qu’il viendrait à bout de la rébellion en 48 heures. Mais il avait fallu cinq semaines aux forces armées russes, et un déchaînement inouï de violences, de bombardements aériens et d’attaques de tanks, pour s’emparer du palais présidentiel, le 21 janvier 1995. Le conflit dura deux ans et il fut suivi d’un deuxième, plus long encore, en 1999. Grozny fut rasée, la Tchétchénie détruite. Les guerres ne se passent jamais comme prévu. À Grozny hier comme à Kiev aujourd’hui.
Les signes sont encore faibles, mais ils existent. Une première offensive contre Kiev, pensée comme un blitzkrieg, qui devait assurer la prise de l’aéroport d’Hostomel puis un raid au centre de la capitale pour y décapiter le pouvoir politique, capturer ou tuer Volodymyr Zelensky, a été contrecarrée par la résistance ukrainienne. Quelques tanks russes échoués au bord des routes. Des bombardiers abattus par la défense ukrainienne. De jeunes prisonniers russes au regard perdu affirmant ne rien savoir de cette guerre où ils ont été projetés. » | Par Isabelle Lasserre | dimanche 27 février 2022
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