LE FIGARO : Le président américain, confronté à sa plus grave crise, peine à s'affirmer et semble paralysé par une situation qu'il n'a pas réussi à anticiper.
La fin de la mission en Afghanistan, avec la mort de douze soldats américains, vire au scénario catastrophe pour Joe Biden, confronté à sa plus grave crise et comme paralysé par une situation qu'il n'avait pas vu venir.
Le 46e président des États-Unis s'est exprimé jeudi soir, plusieurs heures après la double attaque à proximité de l'aéroport de Kaboul - la plus meurtrière pour les militaires américains depuis août 2011. Lors de cette allocution, Joe Biden a rendu hommage aux soldats tués avant d'assurer que tout serait mis en oeuvre pour traquer les auteurs de l'attaque : «Nous avons des raisons de penser que nous savons qui ils sont et nous allons trouver un moyen de les traquer dans le cadre d'une grande opération militaire où qu'ils soient». Le président a affirmé que les opérations d'évacuation se poursuivaient et a de nouveau confirmé qu'il respecterait la date butoir du 31 août pour le retrait des troupes américaines, malgré les critiques qui l'appellent, y compris au sein de son parti, à rester plus longtemps si nécessaire pour achever l'évacuation.
Comme souvent depuis deux semaines, Joe Biden a dû chambouler son agenda, repoussant une rencontre importante prévue avec le nouveau Premier ministre israélien Naftali Bennett. «C'est une crise majeure qui se déroule sous sa présidence», dit à l'AFP Ian Bremmer, président de la société d'expertise Eurasia Group. «C'est un échec du renseignement, c'est un échec de la planification, c'est un échec de la communication, et c'est un échec de la coordination avec les alliés», estime-t-il. » | Par Le Figaro avec AFP | Publié : jeudi 26 août 2021 ; mis à jour : vendredi 27 août 2021