Thursday, March 29, 2012

Ces islamistes qui disent non à la charia

LE MONDE – L’Editorial du “Monde”: L'histoire de la Tunisie post- Ben Ali retiendra peut-être le lundi 26 mars 2012 comme une date importante. Ce jour-là, le parti islamiste Ennahda, qui domine la vie politique, a dit non aux groupes extrémistes salafistes. Il a opposé un refus net et catégorique à l'introduction de la charia - la loi islamique - dans la Constitution du pays.

Ce faisant, Ennahda a accompli son premier acte de vrai parti de gouvernement. Il a préféré la réalité à l'idéologie ; il s'est comporté en formation responsable ; il a pris le risque de l'affrontement avec une partie de la famille islamiste. Il a privilégié l'empirisme étatique à la pureté sectaire.

Si Ennahda, que dirige Rachid Ghannouchi, tient cette ligne, alors la Tunisie, précurseur du "printemps arabe", restera un pays modèle - et qui rayonnera bien au delà de ses frontières. » | Editorial | mardi 27 mars 2012