Tuesday, April 06, 2010

Erdogan : «Sarkozy doit venir voir la Turquie d'aujourd'hui»

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Recep Tayyip Erdogan : «Ceux qui ont pris la décision d'appliquer les sanctions contre l'Iran ont été les premiers à les violer». Photo : Le Figaro

LE FIGARO: INTERVIEW - Attendu en France mardi et mercredi, le premier ministre turc veut surmonter les désaccords sur l'adhésion de son pays à l'Union européenne et faire entendre sa voix sur la scène internationale.

Attendu mardi soir à Versailles pour la cérémonie de clôture de la Saison de la Turquie en France, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan rencontrera mardi le président Sarkozy et son homologue François Fillon.

LE FIGARO. - La France et la Turquie ont des liens culturels forts. Quel message adressez-vous aux Français ?

Recep Tayyip ERDOGAN. - J'attache une grande importance à cette visite. Comme vous le savez, nous allons clore en France la Saison de la Turquie. Nos deux pays entretiennent des relations culturelles anciennes, visibles en Turquie notamment dans l'enseignement. À Istanbul, les lycées Galatasaray, Saint-Joseph, Saint-Benoît ou Notre-Dame-de-Sion en témoignent. Quant au système démocratique et laïque en Turquie, nous pouvons constater la forte influence de la France.

La France et l'Allemagne ne sont pas favorables à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Comment comptez-vous surmonter ces obstacles ?

Il serait plus exact de dire que certains Français sont sceptiques sur notre adhésion. Nous devons parvenir à modifier cette vision. Par le passé, j'ai travaillé avec M. Chirac et la situation était différente. Aujourd'hui, seul le leader a changé, le parti reste le même. J'ai donc du mal à comprendre pourquoi les choses se passent ainsi. J'espère que ma visite permettra de remédier à cela.

Comme vous le savez, Angela Merkel se trouvait à Ankara la semaine dernière. Selon moi, sa visite a été fructueuse. C'est la deuxième fois qu'elle vient depuis 2006. M. Sarkozy, lui, n'est toujours pas venu. Il raconte sans cesse un voyage qu'il a effectué dans sa jeunesse. Il doit venir voir à quoi ressemble la Turquie d'aujourd'hui. Lors de ma visite en France, je vais dire au président Sarkozy que nous l'attendons très prochainement en Turquie. Il faut se rendre sur place pour constater que la Turquie devance de nombreux pays de l'Union européenne dans plusieurs domaines.

Mais les opposants à cette adhésion estiment que votre pays serait un fardeau pour l'Union européenne…

Non seulement une Turquie dans l'UE ne sera pas une charge pour l'Europe, mais elle contribuera à la soulager. L'Union européenne a accepté de nouveaux membres qui constituent un fardeau. Nos amis européens le savent. Ces pays ont été admis pour des raisons politiques et l'Union européenne en paye aujourd'hui le prix. Elle investit lourdement pour essayer de faire évoluer ces derniers arrivants. La Turquie, elle, est parvenue au même niveau par ses propres moyens. >>> Par Etienne Mougeotte et Laure Marchand | Lundi 05 Avril 2010

Beitrittsdebatte: Erdogan warnt EU davor, ein "Christenclub" zu sein

WELT ONLINE: Neue Wortmeldung von Recep Tayyip Erdogan in der Beitrittsdebatte: Die Türkei wolle keine Belastung für die Europäische Union sein, sagte der türkische Ministerpräsident. "Wenn sie uns in der EU nicht wollen, verlieren wir nichts. Dann entscheiden sie sich eben dafür, ein Christenclub zu sein."

„Die Türkei ist ein großes Land aber wir möchten der EU nicht zur Last fallen." Das hat der türkische Ministerpräsident Recep Tayyip Erdogan in Bosnien gesagt, wo er sich für einen zweitägigen Besuch aufhielt.

Vielmehr wolle sein Land dabei helfen, die bestehenden Probleme zu überwinden, sagte der türkische Regierungschef auf einer Pressekonferenz in Sarajevo. Die Türkei wolle ein „friedliches Europa“, in dem sie ihren Platz einnehmen könne. >>> AFP/fas | Dienstag, 06. April 2010