LE POINT: Le Premier ministre français François Fillon a demandé samedi la libération de la Française Clotilde Reiss, retenue en Iran, lors d'une visite en Syrie, pays qui avait contribué à obtenir sa libération sous caution. "Clotilde Reiss est injustement détenue en Iran", a déclaré François Fillon lors d'une conférence de presse à Damas avec son homologue syrien Mohammad Naji Otri. "C'est une femme innocente qui n'a aucune raison d'être détenue et qui doit donc être libérée dans les meilleurs délais et sans condition", a-t-il ajouté.
"Voilà le message que nous passons au gouvernement iranien et je voudrais encore une fois remercier le président Assad de nous avoir aidés à relayer ce message", a-t-il indiqué. Clotilde Reiss, lectrice à l'université d'Ispahan (centre de l'Iran), avait été arrêtée le 1er juillet 2009 et accusée d'atteinte à la sécurité nationale de l'Iran pour avoir transmis aux autorités françaises des informations et photos lors de manifestations contre le président Mahmoud Ahmadinejad en juin. >>> AFP | Samedi 20 Février 2010
LE POINT: François Fillon a achevé samedi une visite à Damas en appelant à convertir en dividendes économiques et commerciaux le "tournant" diplomatique que la France et la Syrie ont amorcé en 2008.
Mais si le réchauffement bilatéral est notable, la question iranienne reste une pomme de discorde tenace.
Durant cette visite de 24 heures, la première d'un chef de gouvernement français depuis Raymond Barre en 1977, François Fillon n'a eu de cesse de défendre le choix de Nicolas Sarkozy de renouer le dialogue avec la Syrie, jugé infréquentable sous l'ère Chirac après l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en février 2005 à Beyrouth.
Un assassinat imputé aux services secrets syriens - ce que Damas dément - qui fit dire à Jacques Chirac en 2006 que le régime syrien était "difficilement compatible avec la sécurité et la paix". >>> Reuters | Samedi 20 Février 2010
LE FIGARO: En visite officielle à Damas, le premier ministre a accusé Téhéran de violer les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, et a de nouveau appelé à la libération de la Française Clotilde Reiss.
François Fillon n’est pas tombé dans le panneau. A l’heure de la conférence de presse commune avec son homologue syrien Mohammad Naji Otri qui venait de défendre «l’emploi pacifique de l’énergie nucléaire» par le voisin iranien et fustiger la «menace de la puissance israëlienne», le chef du gouvernement français a repris la parole pour une ferme mise au point. Pas question de laisser cette fin de non recevoir syrienne sans réponse. S’appuyant sur le dernier rapport de l’AIEA (l’Agence internationale de l’énergie atomique), François Fillon a accusé «le gouvernement iranien de violer très directement les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu. Autant dire que si la France et la Syrie ont décidé de réchauffer leurs relations depuis deux ans, le dialogue reste de l’aveu même de François Fillon «franc et transparent». >>> A Damas, Bruno Jeudy | Samedi 20 Février 2010