leJDD.fr: La République tchèque est le dernier pays européen à ne pas avoir encore ratifié le traité de Lisbonne. Après le "oui" irlandais la semaine dernière, le président polonais, Lech Kaczynski, a, à son tour, ratifié samedi matin le texte censé améliorer le fonctionnement des institutions de l'UE.
Lech Kaczynski a tenu parole. Le président polonais, qui avait conditionné la ratification du traité de Lisbonne à son adoption par le peuple irlandais - exigence remplie le 2 octobre dernier - s'est exécuté samedi matin. Solennellement, dans une cérémonie retransmise par la télévision nationale, le chef de l'Etat polonais, eurosceptique déclaré, a apposé sa signature au bas du texte censé relancer la machine européenne par la modernisation de ses institutions. Avant cela, Lech Kaczynski en avait profité pour rappeler à ses partenaires ses exigences en matière de construction européenne: "Une union stricte d'Etat-nations" appelée à s'étendre davantage. "L'UE, une expérience couronnée de succès sans précédent dans l'histoire humaine, ne peut être fermée à ceux qui souhaitent la rejoindre (...) non seulement dans les Balkans mais aussi des pays comme la Géorgie", a-t-il précisé.
A méditer du côté des 27 même si, pour l'heure, l'urgence est ailleurs. En accordant son blanc seing au traité de Lisbonne, Varsovie est en effet devenue la 26e capitale à adopter le texte, laissant ainsi à Prague le redoutable privilège de clore un processus engagé en 2007, à l'initiative de Nicolas Sarkozy. Or, après le couac du "non" irlandais au référendum du printemps 2008, le paraphe du président Vaclav Klaus, lui aussi eurosceptique notoire, est espéré dans une certaine anxiété. "L'Europe attend impatiemment cette signature, l'Europe n'a pas besoin de retards supplémentaires", a ainsi déclaré le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, présent à Varsovie samedi matin, et dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'UE. Prague veut gagner du temps >>> N.M. (avec Reuters) - leJDD.fr, Samedi 10 Octobre 2009