Tuesday, May 05, 2009

Sarkozy en appelle
à un volontarisme européen

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Nicolas Sarkozy s'est engagé dans la campagne de l'UMP pour les élections européennes du 7 juin, mardi, à Nîmes. Photo grâce au Figaro

LE FIGARO: Le chef de l'État s'est à nouveau opposé à un «élargissement sans fin» de l'Union.

Dix ans après les élections européennes de 1999 - le pire souvenir électoral de sa carrière -, Nicolas Sarkozy a lancé mardi la campagne pour le scrutin du 7 juin. Ovationné par quatre mille sympathisants, il était mardi au moins autant le patron de la majorité que le président de la République. Installé au milieu de la foule selon une scénographie déjà testée lors de sa dernière «réunion républicaine», à Saint-Quentin, Nicolas Sarkozy n'était pas là, a-t-il répété, pour «défendre son bilan» après deux ans d'Élysée. Pourtant, il n'a pas hésité à le faire en rappelant à plusieurs reprises que «depuis deux ans la France a eu le courage de se réformer». Mais, il a aussi martelé que «cette France que nous essayons de changer, nous ne la changerons pas sans l'Europe».

Mardi, il a donc défendu l'idée européenne, «celle des pères fondateurs», qui croyaient en une «Europe qui protège». De Tbilissi au G20, en passant par Gaza, il a multiplié les exemples de son action pour illustrer sa conviction qu'il est possible de «refuser l'Europe de l'impuissance». Et a fixé plusieurs conditions à la réussite de son projet

Ratifier le traité de Lisbonne

La première condition est l'instauration de «limites» à l'Union. «Pour que l'Europe veuille, il faut qu'elle cesse de se diluer dans un élargissement sans fin», a-t-il expliqué, disant clairement non, sous les applaudissements, à l'entrée de la Turquie dans l'Union. Le président souhaite en revanche créer avec Ankara «un espace économique et de sécurité commun». Un espace qu'il veut d'ailleurs élargir à la Russie . >>> Charles Jaigu, envoyé spécial du Figaro à Nîmes | Mardi 05 Mai 2009