LEFIGARO: Le président français est à Madrid pour le XXIe sommet bilatéral. L'occasion de réaffirmer la nature cordiale de ses relations avec son homologue espagnol, après la polémique de la semaine passée.
Fin de la polémique, place à la fiesta ! Après avoir tiré à boulets rouges sur Nicolas Sarkozy, Madrid va dérouler le tapis rouge au président français et à son épouse, qui entament lundi une visite d'État de deux jours. Diplomatie, lutte contre le terrorisme, contrats et glamour sont au programme de ce déplacement qui suscite un intérêt sans précédent dans la capitale ibérique, où l'ambassade de France a enregistré un nombre record de demandes d'accréditation de journalistes.
Avant l'arrivée du couple Sarkozy, José Luis Zapatero et le président français ont fait ce week-end assaut d'amabilités par médias interposés pour mettre un terme à la polémique. La brouille avait été déclenchée après un déjeuner à l'Élysée et des propos désobligeants, attribués à Nicolas Sarkozy, sur le manque d'intelligence supposé du chef du gouvernement espagnol. Dans un entretien au quotidien El Pais, Nicolas Sarkozy rejette des «rumeurs absurdes qui ont été de surcroît démenties par les participants à cette réunion». Il tacle au passage, sans la nommer, Ségolène Royal, dont il raille l'idée qu'elle se fait de la «responsabilité politique». Selon un sondage publié dimanche par Le Parisien, 68 % des Français pensent que l'ancienne candidate PS à la présidentielle a eu tort d'adresser des excuses à José Luis Zapatero.
Nicolas Sarkozy en profite surtout pour affirmer sa «grande estime» et une «réelle affection» pour celui que le président appelle par son prénom, «José Luis». À ses yeux, le chef du gouvernement espagnol est un «homme de talent, un homme de conviction, un grand d'Europe». Bref, un festival de compliments qui finit presque par être gênant, surtout après un incident diplomatique sans fondement ! José Luis Zapatero a tourné la page en déclarant au Monde que «Nicolas Sarkozy a toujours été très diplomatique avec moi». Quant à la lettre d'excuses envoyée par Ségolène Royal, il reconnaît l'avoir reçue, sans autre commentaire. Le «duel du glamour» >>> Bruno Jeudy,envoyé spécial à Madrid | Lundi 27 Avril 2009