LE MONDE: Barack Obama va devoir prendre des décisions, à son arrivée à la Maison Blanche, sur la face sombre de la "guerre contre le terrorisme" décrétée par George Bush après le 11-Septembre : la détention arbitraire, illégale, voire secrète de prisonniers, et l'usage de la torture.
Ses partisans sont conscients que M. Obama aura besoin de temps - et que peut-être son mandat n'y suffira pas - pour sortir le pays des guerres en Afghanistan et en Irak et tenter de réconcilier l'Amérique avec certains de ses ennemis. Soucieux d'une restauration de l'image des Etats-Unis dans le monde, ils espèrent en revanche que le président prendra, aussitôt après son investiture le 20 janvier, des décisions qui ne dépendent que de l'exécutif : la fermeture du camp de Guantanamo et des prisons secrètes de la CIA, l'interdiction de l'usage de la torture, l'arrêt des transferts de prisonniers vers des pays où ils sont maltraités.
L'organisation américaine de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a publié deux documents de recommandations au président élu : "L'agenda des droits de l'homme" et "Combattre le terrorisme de manière juste et efficace". La nouveauté, pour ces opposants à George Bush, est qu'ils ne prêchent plus dans le désert. >>> Washington envoyé spécial | Mardi 09 Décembre 2008
The Dawning of a New Dark Age (Broché) >>>