TRIBUNE DE GENÈVE: ÉTATS-UNIS | 00H00 A 71 ans, John McCain fait figure de favori pour décrocher l'investiture républicaine à l'élection présidentielle de novembre et tenter de succéder à son ancien rival de parti, George Bush.
John McCain célèbre ses victoires électorales à angle droit. Le sénateur républicain de l'Arizona, favori à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine de novembre, ne peut pas lever les bras plus haut que ses épaules, séquelle de la guerre du Viêt Nam. En 1967, il s'est cassé les deux bras et une jambe après s'être éjecté de son avion, qui avait été abattu au-dessus de Hanoi. McCain a passé cinq ans et demi dans un camp de prisonniers au Viêt Nam et a connu la torture.
Cet épisode de sa vie marque aujourd'hui encore les Américains. Dans sa campagne pour la Maison-Blanche, McCain utilise constamment son expérience militaire pour mettre sur la défensive son principal rival, Mitt Romney.
Ce dernier, un homme d'affaires mormon et ancien gouverneur du Massachusetts, n'a pas fait l'armée. «J'ai eu l'honneur de porter l'uniforme pendant 22 ans», a lancé McCain, lors d'un débat républicain mercredi soir en Californie. «Je ne l'ai pas fait par profit, mais par patriotisme.» A 71 ans, l'aîné des candidats à la présidentielle incarne le paradoxe républicain cette année. Les conservateurs se méfient de ce politicien qui n'hésite pas à collaborer au Congrès avec l'«ennemi démocrate». Mais alors que les Américains répètent leur envie de changement après sept ans de gouvernement Bush, les républicains voient apparemment en McCain leur meilleure chance de conserver la Maison-Blanche. John McCain, soldat républicain pour la Maison-Blanche >>>
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