LE FIGARO: Le président de la République française effectue aujourd'hui et demain sa première visite officielle en Russie.
« DÉFENDRE nos intérêts et dire franchement ce que nous pensons, c'est faisable. » Nicolas Sarkozy, en partant aujourd'hui pour Moscou, aura peut-être à l'esprit ce propos figurant dans le rapport que lui a récemment remis Hubert Védrine sur « La France et la mondialisation ». Cette visite officielle, certainement l'une des plus importantes depuis le début du quinquennat, aura valeur de test pour la diplomatie d'un président qui répète inlassablement que toutes les promesses du candidat Sarkozy seront tenues. Sa campagne, on s'en souvient, avait été émaillée d'engagements annonçant un durcissement à l'égard du Kremlin sur des sujets que Jacques Chirac évitait de mettre publiquement sur la table : la Tchétchénie, les droits de l'homme, le comportement « impérial » de la Russie vis-à-vis de son « étranger proche ». Dès sa prise de fonction, le nouveau président s'était prononcé pour un « dialogue franc, confiant, régulier » avec Moscou. Sarkozy rode sa nouvelle diplomatie à Moscou (suivant) Par Alain Barluet
Mark Alexander