LE FIGARO: "on peut être raisonnablement optimiste" assure l'Élysée au lendemain du voyage surprise en Libye de la première dame de France.
EN JUIN dernier, Cécilia Sarkozy ne cachait plus son intention de jouer un rôle diplomatique « complémentaire » de celui du président de la République, à l'image d'une « first lady » aux États-Unis. La première dame de France semble avoir trouvé dans la crise des infirmières bulgares, condamnées à mort par la justice libyenne, l'occasion de donner la mesure du rôle qu'elle entend jouer sur la scène politique internationale.
L'épouse du président français était hier à Tripoli pour une visite surprise, au cours de laquelle elle a rendu visite aux cinq infirmières, emprisonnées depuis huit ans et condamnées à mort pour avoir inoculé le virus du sida à plus de 400 enfants libyens. Elle a ensuite quitté Tripoli pour se rendre à Benghazi (1 000 km à l'est de la capitale) afin de rencontrer les enfants contaminés et leurs familles.
Interrogé sur ce voyage, le chef de l'État français précisait dans l'après-midi d'hier, en arrivant à la mairie d'Épinal pour « une grande réunion républicaine » sur les institutions françaises, que son épouse aurait dans la soirée une « nouvelle rencontre avec le colonel Mouammar Kadhafi », le numéro un libyen qui l'avait accueillie le matin.
L'intéressée a précisé que sa visite en Libye n'était « pas officielle » et qu'elle a été envoyée par le président français « en tant que mère » pour exprimer le soutien de la France aux enfants, a affirmé le porte-parole des familles, Idriss Lagha. « La rencontre a été très chaleureuse », a indiqué ce dernier, ajoutant que Mme Sarkozy avait promis un appui médical et des facilités pour l'obtention de visa pour les familles qui désirent soigner leurs enfants en France. Cécilia Sarkozy auprès des infirmières bulgares (suivant)
Mark Alexander