leJDD.fr: Proche-Orient, Iran, Afghanistan, réchauffement climatique et régulation financière mondiale… Barack Obama s'apprête à vivre une semaine à forts risques diplomatiques.
Fragilisé sur le plan intérieur – en grande partie en raison de l'opposition à sa réforme de l'assurance-maladie – Barack Obama entame une semaine diplomatique cruciale. Le programme est chargé: assemblée générale des Nations unies, rencontres bilatérales, sommet exceptionnel du Conseil de sécurité et G20 de Pittsburgh. Près d'un an après sa victoire du 4 novembre – et après ses nombreux discours marquants sur la politique étrangère des Etats-Unis, dont celui prononcé au Caire le 4 juin dernier -, le démocrate est attendu au tournant. S'il a, semble-t-il, réussi à restaurer l'image des Etats-Unis dans le monde, plutôt désastreuse après les deux mandatures de George W. Bush, il peine à concrétiser ses efforts.
Outre-Atlantique, les médias ne l'ont d'ailleurs pas épargné. Dans son édition dominicale, le New York Times estime ainsi que la "bonne volonté" du président américain n'a, pour l'heure, donné que "peu de résultats en politique étrangère". Et de dresser la (longue) liste des déconvenues: les pays européens n'ont pas cédé à la demande du président d'envoyer davantage de troupes en Afghanistan, Israël a refusé un compromis sur les colonies, la Corée du Nord a défié Washington en procédant à un essai nucléaire, le Japon a élu un parti "moins ami" des Etats-Unis, Cuba a peu libéralisé son système au regard des concessions faites ces dernières semaines par l'administration Obama, l'Inde et la Chine résistent toujours sur le plan climatique et enfin, la Russie rejette de nouvelles sanctions contre l'Iran.
Dans les travées des Nations unies à New York, puis à Pittsburgh à l'occasion du sommet du G20, Barack Obama va donc tenter de renverser la tendance. Il compte pour cela sur la première bonne nouvelle: Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahou ont accepté de se rencontrer, en sa présence, mardi, à New York. L'administration Obama veut y voir une occasion de relancer le dialogue au Proche-Orient, objectif central de la mandature démocrate. Reste que les observateurs attendent peu de cette rencontre, alors même que l'émissaire américain dans la région, George Mitchell, n'a pas réussi à obtenir un gel durable de la colonisation israélienne. Convaincre lors d'entretiens bilatéraux >>> Marianne Enault, leJDD.fr | Lundi 21 Septembre 2009