LE FIGARO: Plus de mille véhicules ont été brûlés depuis dimanche soir en France, souvent en marge de manifestations organisées par l'extrême gauche.
TROIS jours après l'élection de Nicolas Sarkozy, les forces de l'ordre demeurent sur les dents. L'embrasement tant redouté des banlieues n'a certes pas eu lieu. Pourtant, depuis dimanche soir, les incidents sporadiques se sont multipliés à Paris et dans plusieurs villes de province. Selon des analystes de la place Beauvau, ces bouffées de violence semblent reposer sur deux ressorts : la colère de jeunes exclus dans les cités sensibles et, dans une plus large mesure, l'activisme de l'extrême-gauche au coeur des grandes agglomérations. Comme au soir du second tour, l'est de Paris a été le berceau, dans la nuit de lundi à hier, d'une manifestation hostile orchestrée par 250 jeunes sympathisants socialistes ainsi qu'un « noyau dur » d'une cinquantaine de militants de l'ultra-gauche (lire ci-dessous). Vers 20 heures, le cortège, scandant « Sarko, facho ! Le peuple aura ta peau ! » ou « Sarko, racaille, il faut que tu t'en ailles ! », a bloqué la place de la Bastille avant de fondre sur la rue de la Roquette. « Les plus virulents, armés de marteaux, étaient venus dans le seul but de casser », déplore un commissaire parisien. Des escarmouches ont éclaté avec les forces de l'ordre tandis que des vitrines ont été brisées et dix voitures incendiées dans les XIe et XIIe arrondissements. L'ultragauche se déchaîne contre Sarkozy (encore)
LE MONDE: Nouvelle soirée de manifestations hostiles à Nicolas Sarkozy
Mark Alexander
