LE FIGARO : ANALYSE - Le président américain propose des garanties de sécurité à Volodymyr Zelensky, mais il reste des obstacles à la conclusion d’un accord.
Comment rapprocher deux pays en guerre, dont les objectifs sont aux antipodes, avec un chef d’orchestre, Donald Trump, dont les intérêts et les instincts penchent du côté de l’agresseur, Vladimir Poutine et non pas de la victime, l’Ukraine ? C’est sur ce chemin de crête qu’ont essayé d’avancer les Ukrainiens et les Américains, dimanche, en Floride, à Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump à Palm Beach. Comme le résume un analyste ukrainien sur X : « Donald Trump veut la fin de la guerre, peu importe comment. Vladimir Poutine veut la poursuite de la guerre. Et l’Ukraine refuse de capituler et de se soumettre à Moscou. » Autant dire que le chemin d’une paix durable est encore chaotique.
S’ils n’ont pas signé d’accord formel dimanche, ni annoncé de percée définitive, Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont tous les deux fait part d’un optimisme prudent et laissé entendre qu’une solution de compromis était en bonne voie. Première victoire pour le président ukrainien, qui, en se rendant à Mar-a-lago, dans la gueule du loup, risquait une nouvelle humiliation après celle du Bureau ovale. Mais, cette fois, les réunions n’ont pas dégénéré et Donald Trump s’est montré plus cordial que d’ordinaire. Le rendez-vous de Floride ne fut « ni une embuscade ni un paquet final mais (il a donné lieu à) des progrès apparents sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine et des progrès imprécis sur le lieu de la ligne du cessez-le-feu et le statut du Donbass », résume l’ancien diplomate américain Dan Fried. » | Par Isabelle Lasserre | lundi 29 décembre 2025
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