LE FIGARO : REPORTAGE - Les pannes d’électricité interminables ainsi que le manque d’eau potable et de nourriture présagent un avenir catastrophique pour l’île.
«Nous voici revenus aux temps des hommes préhistoriques, à chercher le feu pour nous éclairer et pour faire fuir les délinquants qui profitent de l’obscurité », conte Natalia, une mulâtre aux cheveux d’un blond suspect. Elle s’approchait du marché lorsque, à 9 h 14, en ce 10 septembre, Cuba est retournée aux temps des cavernes lors d’une panne générale d’électricité. Dans la cohue, les Havanais se sont précipités pour acheter des sacs de petits pains ronds. La boulangerie a été dévalisée.
« Quand il y a des pannes de courant sur l’île, on ne sait jamais si cela durera huit heures ou huit jours, explique Pedro, un contrebassiste havanais. Et pendant ces pannes, les boulangers ne travaillent plus. » Natalia rit comme seuls savent le faire les Cubains de leur mauvais sort. « S’il fallait qu’en plus de notre malheur nous soyons tristes, ce serait la fin », relativise-t-elle. » | Par Hector Lemieux à La Havane | jeudi 2 octobre 2025
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