Saturday, March 05, 2022

La Suisse, paradis perdu des milliardaires proches du Kremlin

Le ministre des Affaires étrangères suisses, Ignazio Cassis, prononce un discours lors d’une session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, lundi, à Genève. FABRICE COFFRINI/AFP

LE FIGARO : DÉCRYPTAGE - La confédération helvétique est sortie de sa réserve habituelle en reprenant «l’intégralité» des sanctions économiques de l’UE contre la Russie au détriment des oligarques russes proches de Poutine.

Genève

«Nous avons franchi le pas et le Conseil fédéral le fait avec conviction, de manière réfléchie et sans équivoque» a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères suisses, Ignazio Cassis, à l’issue d’une session extraordinaire consacrée à la crise russo-ukrainienne à Berne. Ce pas, qualifié de «difficile» par celui qui est aussi le président en exercice de la Confédération, a consisté à reprendre intégralement les sanctions infligées par l’UE à la Russie.

Après quelques jours de tergiversations et un week-end de mobilisation de la population suisse, la position d’équilibriste helvète n’était plus tenable. «La neutralité, ce n’est pas se taire», avait tonné la présidente verte du Conseil national (Chambre basse), Irène Kälin, en ouvrant les débats parlementaires lundi matin. » | Par Marion Moussadek Emonot | Publié : jeudi 3 mars 2022 ; mis à jour : vendredi 4 mars 2022

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