Volodymyr Zelensky, ces jours-ci l’homme le plus menacé de la planète, sourit. « La vie est comme elle est. Je suis vivant et le sentiment d’être important pour d’autres, c’est bien. Le moral est bon, l’équipe travaille, personne n’est parti. » Le dirigeant ukrainien, dont la chute ou l’assassinat est l’un des objectifs de guerre de Moscou, reconnaît être « un être humain comme un autre, qui a envie de vivre ». « Je pense tout le temps à la vie de nos soldats. Je pense aux membres de ma famille. En revanche, en tant que président, je n’ai pas le droit d’avoir peur pour moi-même. »
M. Zelensky est « président de guerre » depuis une semaine lorsqu’il rencontre pour la première fois, jeudi 3 mars, un groupe de journalistes internationaux, dont Le Monde, pour une conférence de presse restreinte. Son équipe a aménagé une salle anonyme et bunkérisée dans une aile du palais Mariinsky, la présidence ukrainienne, dans le centre-ville de Kiev. Comme lorsqu’il diffuse chaque jour des messages vidéo à l’attention de ses compatriotes, M. Zelensky tient à mettre en scène un chef d’Etat au travail dans son lieu habituel, ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il y travaille ou y vive en permanence. » | Par Rémy Ourdan (Kiev, envoyé spécial) | vendredi 4 mars 2022
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