Wednesday, February 02, 2022

Liban: le pays du Cèdre brûle ses bois pour se chauffer

Une femme ramasse du bois de chauffage et le stocke devant sa maison, dans le gouvernorat d’Akkar, au Liban, le 8 décembre 2021. Xinhua/ABACA

LE FIGARO : RÉCIT - Le ministre de l’Agriculture a récemment déploré un «véritable crime environnemental».

Il n’y a pas de route pour monter au sommet du Chambouk, une forêt domaniale, à quelque 2400 mètres d’altitude. Personne ne vit ici, sauf quelques bergers et leurs brebis. Aux confins de l’Akkar, dans le nord du Liban, près de la frontière syrienne, on grimpe d’un rocher à l’autre, pour rejoindre les bosquets de vieux cèdres et de genévriers. Réservoir de biodiversité incomparable, ces forêts anciennes seraient un petit coin de paradis si le staccato des tronçonneuses ne venait rappeler la triste réalité: en montagne, une majorité des habitants délaisse le poêle à mazout, combustible désormais trop cher, pour se tourner vers le chauffage au bois. Avec le risque que la déforestation n’atteigne un point de non-retour. » | Par Muriel Rozelier | lundi 1 février 2022

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